ENVIRONNEMENT. Spécialiste depuis Altkirch (Haut-Rhin) de la lutte contre les odeurs des décharges, stations d’épurations et autres complexes d’industrie lourde, Westrand a confirmé son dynamisme en 2011.

Grâce notamment à son intervention d’urgence au sultanat d’Oman.

Une illustration de la force exportatrice de la PME alsacienne qui réalise  40% de chiffre d'affaires dans le monde.

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Tout commence il y a un an par un coup de fil de la direction de la station d’épuration de Mascate, la capitale d’Oman.

Son nom anglais, Muscat, évoque les senteurs agréables d’un bon cépage alsacien, mais dans le cas présent, c’est tout le contraire.

L’installation dégage une odeur épouvantable à cause du ballet de camions-citerne qui s’organise autour d’elle. Jour et nuit, par des températures extérieures qui peuvent dépasser les 50 degrés, pas moins de 1 500 viennent déverser directement les effluents des fosses septiques.

Les réseaux d’égouts, connaît pas à Muscat, ou si peu. Et lorsque le vent s’en même, il souffle dans la direction de l’autoroute récemment ouverte juste à côté, pour le plus grand bonheur des automobilistes…

Dans le contexte du Printemps arabe qui rend les autorités plus sensibles aux récriminations possibles ou déjà effectives des populations, la collectivité locale décide de réagir, d’autant qu’elle souhaite urbaniser à proximité.

Son consultant, Veolia, lui donne les coordonnées de la PME alsacienne de 24 salariés, que le groupe connaît bien pour lui avoir confié de nombreux chantiers de désodorisation à travers le monde.

«Nous avons échangé des mails pendant un mois avant d’élaborer notre offre d’une rampe de pulvérisation. Le matériel et le réactif ont été expédiés par avion pour montage sur place à titre de test le 15 mai. Au terme des trois mois d’essais convenus, l’offre a été définitivement validée : le client a constaté la disparition des odeurs», raconte Brice Kaszuk, le dirigeant-fondateur de Westrand.

La suite : une commande définitive de 60 000 € pour l’installation et de 180 000 € par an en réactifs.

Westrand applique ici l’un de ses mélanges d’aldéhydes et d’huiles essentielles qui font son succès depuis maintenant 20 ans car il neutralise complètement  les odeurs, au lieu de se contenter d’en diminuer l’ampleur.

Développé à partir de recherches communes avec le parfumeur Robertet de Grasse, le produit a mené la PME dans bien d’autres contrées de la planète en 2011.

En Chine pour supprimer les odeurs de l’incinérateur du mégacomplexe chimique de Shanghaï, dont Westrand s’occupe déjà, en Pologne sur une usine de phosphate à Gdansk, au Maroc sur des décharges, en Algérie, au Canada…

D'autres projets dans le Golfe Persique

L’export a représenté à nouveau près de 40 % du chiffre d’affaires en 2011 situé à 6 millions d’€.

Oman ne devrait pas rester un coup isolé dans le Golfe Persique : Westrand postule pour traiter une station d’épuration à Riyad.

Le contrat le plus important de l’histoire de la PME se situe à Saint-Petersbourg : deux millions d’€ pour neutraliser les odeurs des deux lagunes de boues de la station d’épuration, accumulées des décennies durant, pendant l’ère soviétique, au mépris des règles élémentaires d’environnement et de santé.

La deuxième tranche est en cours. Et un chantier analogue démarre dans une région de Russie, tenue secrète. Il faut dire que ce n’est pas le genre d’endroit rêvé pour organiser des portes ouvertes…

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