Le rendez-vous de la CPME avec le monde socio-économique et politique a dressé, cette semaine, les perspectives de l’année économique en Côte d’Or. En ces périodes de multiples incertitudes, l'organisation intensifiera son rôle d'appui à ses 800 adhérents.
La CPME Côte-d'Or mettra deux nouvelles commissions de travail en place cette année, l'une sur la digitalisation devant accompagner la transition numérique des entreprises petites et moyennes, l'autre plus généralement sur les nouveaux services que la confédération peut apporter à ses quelque 800 adhérents dans le département.
Annoncé lors de sa cérémonie des vœux organisée au début de la semaine à l'hôtel de ville à Dijon, ce déploiement participe à l'intensification de l'accompagnement des PME qui souhaite être mis en place, dans un contexte économique rendu de plus en plus incertain et fluctuant par les multiples crises, a exposé en substance Geoffroy Secula, le président de la CPME 21.
Cet appui s'adresse notamment aux entreprises en difficulté temporaire. Parmi ses enrichissements à venir, deux dirigeants bénévoles se mettront à disposition pour aller à la rencontre des entrepreneurs et des relais de trésorerie sont envisagés avec les banques au bénéfice de sociétés « au modèle viable » pour faire face aux hausses des prix de l'énergie et du gasoil en complément des aides de l’État. Mais le soutien porte aussi sur la dimension psychologique.
« Les chefs d’entreprises sont formatés pour franchir les obstacles »

Ces initiatives doivent en tout cas aider les chefs d'entreprise à se montrer « formatés pour franchir les obstacles », certes multiples, qui se dressent devant eux, selon le président de la CPME Côte-d'Or. L'organisation est parée et structurée pour la défense de ses adhérents, c’est bien le message qu’a voulu faire passer son dirigeant.
Elle entend compter, en outre, avec la contribution aux collectivités locales, référence en particulier aux actions de type Small Business Act, la politique publique qui joue sur la préférence locale. Le président de la CPME départementale salue l'initiative en soi, mais aussi celle de mesurer l’efficacité réelle du dispositif : « c’est ce que nous avons entrepris en 2022 avec le conseil départemental et son vice-président François-Xavier Dugourd », relève Geoffroy Secula.
Hôte des vœux, le maire de Dijon et président de la métropole François Rebsamen annonce une année placée « sous le signe de l’action et de l’optimisme » dont témoignerait un millésime 2023 record en matière d’investissements « pour un montant cumulé de près de 180 millions d'€ ». Ce niveau est rendu possible par « une situation financière saine et solide » qui va profiter à la relance économique et à la transition énergétique, assure l'élu.
La création de la nouvelle agence d’attractivité « Dijon Bourgogne Invest » vise à renforcer les liens avec le monde de l’entreprise et « accompagner le développement du territoire par une croissance responsable », souligne François Rebsamen, en citant comme filières-cibles celles de l’agroalimentaire, de la santé, du numérique, du bâtiment et des énergies durables.
Commentant les récentes décisions nationales, Geoffroy Secula a salué les efforts du gouvernement (baisse des impôts et soutien à l’apprentissage) tout en se félicitant de l’implication des députés Didier Martin et Benoît Bordat « qui se sont engagés à travailler avec nous pour faire évoluer le statut des autoentrepreneurs et à clarifier l’ambiguïté autour du travail le 1 mai dans l’hôtellerie et la restauration ». À noter que les parlementaires veulent aussi porter le sujet du déplafonnement du seuil des 50 salariés, seuil « contreproductif et contre-européen » selon Geoffroy Secula.
Sur la question de l’assurance-chômage, la CPME semble dire « peut mieux faire ». La mesure, bonne en soi « aurait pu être encore plus incitative », estime le président départmental, en particulier sur le renforcement des moyens pour que « les contrôles soient réalisés sur les fraudes à l’arrêt de travail ». Sur les enjeux liés de la crise énergétique et de la transition écologique, l'organisation représentative des PME demande « un cap fiscal clair et progressif à l'horizon de 20 ans pour que les chefs d’entreprises osent s’engager, osent investir et puissent croire en l’avenir ».