MÉCANIQUE/FRANCHE-COMTÉ. La société créée et dirigée par Gilles Devillers dans la zone de Technoland, à Brognard près de Montbéliard, est bien née.

Vingt mois après la création de Métalhom, l'industriel annonce un chiffre d'affaires de 10 millions d'€ et un effectif de l'ordre de 50 personnes.

 

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©PierreYves Ratti.


En février 2014, les ateliers de Métalhom étaient encore en chantier et Gilles Devillers, le PDG de la société, accueillait Pierre Moscovici, alors ministre et président de Pays de Montbéliard Agglomération.

 

Ce mardi 2 juin, le même Gilles Devillers recevait, Marie-Guite Dufay, la présidente du conseil régional, Denis Sommer, son vice-président du conseil régional et de Pays de Montbéliard Agglomération, ainsi que le député Frédéric Barbier.


Et en l'espace de 20 mois, l'activité de Métalhom a démarré sur les chapeaux de roue. L'entreprise traite les tôles d'acier, depuis la découpe jusqu'au parachèvement et à la conception-fabrication de composants en acier.

 

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Gilles Devillers, main tendue explique ses savoir-faire à Marie-Guite Dufay, présidente de la région Franche-Comté. ©PierreYves Ratti.


La découpe peut être effectuée aussi bien par oxycoupage, plasma que laser. L'atelier abrité par un bâtiment flambant neuf de 7500 m² est équipé d'outillages de pointe : machines de découpe laser, lignes de finition, plieuses.

 

L'industriel s'est même offert une machine unique au monde et co-développé avec l'Allemand ESAB. Il s'agit d'une découpeuse laser avec deux têtes chanfrein capable de découper simultanément deux plaques de 5 m par 13 et jusqu'à 20 mm d'épaisseur.


Pour lancer Métalhom, 12 millions d'€ d'investissement ont été nécessaires (hors besoins en fonds de roulement) et l'entreprise a bénéficié de l'aide de la Région et de l'Europe.

 

25 recrutements en perspective

 

Aujourd'hui, Gilles Devillers annonce un chiffre d'affaires de 10 millions d'€ et un effectif de l'ordre de cinquante personnes, intérimaires compris. Pour 2016, il espère une hausse du chiffre d'affaires de 40% (soit environ 14 millions d'€), et une hausse de ses effectifs de l'ordre de 25 personnes. L'entreprise traite aujourd'hui environ 1000 tonnes d'acier par mois et elle a la capacité de traiter le double.


Secteur ferroviaire, armement, secteur agricole, manutention, travaux publiques, génie climatique : les clients sont essentiellement français. L'ambition est de développer l'exportation, au Bénélux et en Allemagne notamment.

 

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Gilles Devillers mise pour cela sur la qualité et le service au client. Et sur les relations sociales au sein de l'entreprise. Il est de ces patrons qui revendiquent le respect des salariés, une certaine ambiance "paternaliste" en citant en exemple les cadres des années 50.

 

« Il y avait une éthique, une exigence du cadre vis-à-vis de lui-même et du respect », explique-t-il avec un brin de nostalgie.

 

Le PDG revendique la bonne ambiance dans les ateliers et la cohésion d'équipe. Pas de pointeuse chez lui. En revanche, il prépare la mise en place d'un plan d'intéressement pour les salariés.

 

Difficultés à recruter dans l'industrie

 

Pour autant, pour ce militant de l'industrie française et locale, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Gilles Devillers a pointé devant les élus la difficulté à recruter dans l'industrie.

 

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©Pierre-Yves Ratti.

 

« Ce sont les parents qu'il faut éduquer », explique-t-il en rencontrant l'approbation de la présidente du conseil régional. Pour lui, si les métiers de l'industrie n'attirent plus, c'est en raison du manque de prestige, aux yeux des parents, des métiers manuels.


Il rencontre aussi des difficultés à recruter des commerciaux itinérants et des techniciens SAV itinérants eux aussi. Mais cette fois en raison des déplacements et de l'éloignement du foyer. Le développement à l'export nécessite néanmoins, à ses yeux, de recruter un commercial allemand ou ayant vécu en Allemagne.

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