MÉCANIQUE. L'industriel franc-comtois Gilles Devillers sait mieux que quiconque que l'innovation est un facteur différenciant pour assurer croissance et pérénnité d'une entreprise.

 

Avec ses deux sociétés, Sermap reprise fin 2011, et Métalhom créée de toutes pièces l'été 2013, il s'offre un terrain de jeux à la hauteur de ses ambitions et en apporte la preuve.

 

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Gilles Devillers sur le site de Métalhom, située à Etupes (Doubs). ©Traces Ecrites

 

• Sermap lance le premier robot racleur de fumier pailleux.

 

Véritable casse-tête des éleveurs, le nettoyage du lisier des étables sera bientôt facilité avec le tout nouveau robot racleur mis au point par Sermap (12 millions d’€ de chiffre d’affaires, 80 salariés).

 

L’entreprise franc-comtoise de Pierrefontaine-les-Varans (Doubs), rachetée en octobre 2011 par l’industriel Gilles Devillers et spécialisée dans le machinisme agricole, lance la commercialisation du Mirobot, seul produit sur son marché à pouvoir nettoyer les fumiers pailleux.

 

«Les quatre ingénieurs et dessinateurs de notre bureau d’études ont travaillé une année sur cette innovation et nous avons ensuite testé le prototype durant un an et demi », indique Ghislain Hubert, responsable du service après-vente chez Sermap.

 

Alimenté à l’électricité, ce robot racleur bénéficie d’une autonomie jusqu’à 10 nettoyages par jour. Il peut travailler grâce à ses bras interchangeables de 2,5 mètres à 5,5 mètres.

 

Très sécuritaire pour les animaux, il n’avance que de cinq mètres par minute et s’arrête au moindre contact avec eux grâce à un détecteur intégré.

 

mirobot

 

« Les grandes difficultés que nous avons rencontrées consistaient à le doter de la puissance nécessaire pour racler et pousser un fumier pailleux, beaucoup plus lourd qu’un simple lisier, et à lui procurer l’adhérence au sol nécessaire », explique Ghislain Hubert.

 

La distribution du Mirobot, au prix de 15 000 € l’unité, se fera par le réseau de 400 concessionnaires dont dispose le fabricant, dont 300 en France. « L’attente est forte et nos premiers retours suite à des salons spécialisés se révèlent très positifs », souligne le responsable SAV.

 

Une évolution de l’appareil, en cours de développement, lui offrira à terme un autre avantage compétitif. Il pourra emprunter les courbes et épouser parfaitement la configuration de la plupart des étables.

 

metalhom 

 

• Métalhom s’équipe d’une découpe laser en première mondiale.

 

Le concepteur et fabricant de composants en acier pour l’énergie, les travaux publics, le ferroviaire, la manutention ou encore le bâtiment vient d’intégrer à son parc une découpeuse laser à fibre optique avec deux têtes chanfrein pour grandes tôles épaisses.

 

Cet équipement, co-développé avec l’Allemand ESAB et unique au monde, peut découper simultanément au dixième deux plaques de 5 mètres par 13, jusqu’à 20 millimètres d’épaisseur.

 

« Cela nous permettra, en autres, de répondre à des commandes pour des flèches de grue, des éléments de ponts ou encore des châssis de transports hors gabarit », explique Gilles Devillers fondateur en juillet 2013 de Métalhom, à Étupes (Doubs).

 

L’investissement atteint 1,7 million d’€ au sein d’une enveloppe globale de 12 millions consacrés à l’implantation de l'entreprise sur 12 000 mètres carrés.

 

Présent au salon Midest jusqu'à ce vendredi 7 novembre au parc des expositions de Paris Nord Villepinte, l’entreprise (11 millions d’€ de chiffre d’affaires, 45 salariés), compte séduire de nouveaux donneurs d’ordres, notamment étrangers.

 

«Nous caressons l’objectif d’atteindre les 29 millions d’€ d’activité d’ici à 2016, dont 30 % à l’exportation, avec un effectif de 140 personnes », indique le dirigeant.

 

Photos autres que la Une fournies par Sermap et Métalhom.

 

1 commentaire(s) pour cet article
  1. LAVILLEdit :

    Cette découpeuse laser à fibre optique peut certainement servir pour des éléments dans l'aéronautique.

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