Métallurgie. Stéphane Macle succédera à son père Michel en fin d’année à la tête de la société Macle, entreprise jurassienne d’usinage de pièces qui repoussera bientôt ses murs de 600 m2.

En début d’année prochaine, Stéphane Macle prendra les commandes de l’entreprise qui porte son nom, co-fondée en 1994 par son père Michel et sa mère Annette. «Elle restera à mes côtés pour m’épauler», souligne le futur tout jeune patron, actuellement responsable du développement commercial.

Spécialisée dans l’usinage - fraisage et décolletage - de pièces de précision jusqu’à 25 kg, Macle, implantée à Poligny, dans le Jura, (1,6 million d’€ de chiffre d’affaires, 15 salariés, auxquels se rajoute un volant d’intérimaires) ne rencontre pas de problèmes de baisse de charges.

Tout au contraire !

Si l’activité a chuté de 17% au plus fort de la crise, elle s’est redressée de 40% dès l’exercice suivant.

Et pourtant, ce sous-traitant travaille presque à vue, avec un carnet de commandes rempli à seulement 15 jours.

«Nous ne sommes jamais inquiets de cette situation car nous nous imposons d’être très réactifs», explique Stéphane Macle qui sait séduire des donneurs d’ordres avec lesquels il travaille en véritable partenariat dans des secteurs aussi différents que l'automobile, la machine spéciale, l'agroalimentaire, le machinisme agricole…

Difficultés à recruter des jeunes

Pour se maintenir à niveau, l’entreprise investit continuellement dans son outil de production, composé notamment de 8 centres d’usinage, de 2 tours à commande numérique et d’une cellule bi-broche robotisée.

Depuis septembre, elle a injecté 360 000 € dans de nouveaux équipements entièrement automatisés. Elle conduit par ailleurs une démarche de certification pour obtenir la norme Iso 9000 en formant un chef d’atelier et en montant un service qualité.

D’ici à quelques mois, les ateliers s’étendront de 600 m2  afin de mieux organiser les différents flux. Coût de l’opération : 300 000 €. «Vous savez, nous procédons à une extension tous les quatre ans», précise l’industriel.

Au-delà de sa clientèle traditionnelle, la PME cherche aussi à se diversifier dans de nouveaux secteurs porteurs comme, l’éolien et le photovoltaïque.

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes s’il n’y avait un point noir : le recrutement des jeunes. Le manque de vocation pour l’industrie pénalise le développement de ce type d’entreprise qui doit former en interne.

«Mais le plus souvent, les nouveaux intégrés ne restent pas, préférant soit faire autre chose, soit aller travailler en Suisse, en raison des salaires accordés sur place, soit aussi intégrer un grand groupe», déplore Stéphane Macle.

La solution pourrait comme toujours venir des femmes. «Elles sont plus ponctuelles et font montre d’une plus grande dextérité dans certaines tâches», assure Annette Macle, la maman.

Crédit photo: Kévin Muzic et Traces Écrites

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