Traces Ecrites News prend ses quartiers d'été. Nous vous souhaitons également une belle pause régénératrice et vous proposons un retour sur des informations marquantes du second trimestre écoulé, avant de vous rendre compte de nouvelles actualités à partir du 28 août prochain. Aujourd'hui : Aérométal. Le spécialiste de la valorisation des superalliages se trouve à l’étroit sur son site de Gergy (Saône-et-Loire). Il investit 8,5 millions d'€ dans la construction de son nouveau siège sur une partie de la mégazone issue de la friche Kodak dans l'agglomération de Chalon-sur-Saône.
ARTICLE PARU LE 8 JUIN 2023. En lisière du village de Gergy, entre Beaune et Verdun-sur-le-Doubs, en Saône-et-Loire à la frange de la Côte-d’Or, Aérométal ne peut plus grandir. Le bâtiment historique de 2.000 m2 de la PME a déjà été étendu de 400 m2 en 2006, puis de 1.760 m2 en 2017 afin de répondre aux besoins croissants de l’industrie aéronautique, jusqu'à totaliser aujourd’hui plus de 4.000 m2.
« Le site est désormais saturé, le terrain alentour est inondable, or nous avons besoin de doubler notre surface », constate Clarisse Maillet, codirigeante d'Aérométal avec Davy Beloeil, le fils du fondateur. La solution passera donc par le transfert de l’ensemble de l’entreprise vers la zone industrielle SaôneOr, près de Chalon-sur-Saône, sur le ban de la commune de Virey-le-Grand.
A cet endroit, Aérométal a acquis un terrain de 2,7 hectares où il va entreprendre la construction d’une usine de la surface qui lui est nécessaire, soit 9.000 m2 dont 8.200 m2 d’ateliers. L’investissement, 8,5 millions d’€, représente un montant conséquent pour cette PME de 18 salariés qui a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 14 millions d’€, dont 55 % à l’export. Les travaux seront menés entre février 2024 et avril 2025. Ils permettront d'implanter « une usine verte 6.0, avance Clarisse Maillet, marquant notre basculement du monde artisanal vers l’univers industriel. »
« Le déménagement répondra à plusieurs objectifs, précise la dirigeante : augmenter notre capacité de production, créer une usine autonome en énergie, et digitalisée de manière à soulager l’humain des tâches pénibles, offrir de bonnes conditions de travail à nos salariés et apporter une pleine satisfaction à nos clients. » Après l’investissement immobilier, viendra le temps d’envisager la modernisation du parc machines, estime la dirigeante.
L’année 2025 marquera ainsi une étape clé dans l’histoire d’Aérométal, débutée en 1993. L’activité n’a pas changé depuis l’origine : la récupération de superalliages issus des rebuts de production de l’industrie, sourcés auprès de 3.000 fournisseurs dans toute la France. Ces matériaux suivent un process très encadré, passant par une analyse fine de leur composition, une découpe puis, selon les besoins des clients, un broyage ou une destruction. Les produits d’Aérométal prennent ensuite la direction de fonderies ou d’aciéries.

la croissance de la PME.
Le cœur de métier de l’entreprise consiste en valorisation des métaux nobles à l'importance devenue stratégique pour l’industrie, comme le titane, le tungstène, le zirconium, le nickel ou le chrome – le travail de l’acier inoxydable a été arrêté en 2007.
Si elle connaît aujourd’hui une explosion de son activité, l’entreprise a traversé des crises majeures au fil des années. Lorsque Clarisse Maillet et Davy Beloeil l’ont reprise, en 2009, elle ne réalisait qu’un chiffre d’affaires d'1 million d'€ et employait cinq personnes. En 2020, c’est le Covid qui a été source de menaces : Aérométal réalisait alors la moitié de son chiffre avec le secteur aéronautique, secoué de plein fouet par les conséquences de la pandémie. Cette industrie ne représente plus que 20 % de l’activité, dont la répartition a été rééquilibrée – le secteur médical pesant 30 %, la pétrochimie 20 %, le nucléaire 15 % et l’armement 10 %.
L'entreprise était largement engagée, avant même son projet actuel, sur le terrain de l’environnement : installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE), l’usine de Gergy est certifiée EN 9100 (système qualité pour l'aéronautique), Iso 9001 et Iso 14001, et elle est labellisée RSE EcoVadis depuis 2018. Elle implique son personnel : ce sont les salariés qui ont imaginé leur futur outil de travail, dessinant « l’usine idéale » avec la société Keops Conception (agence de Chalon-sur-Saône). Dans cette usine du futur, coiffée de panneaux photovoltaïques, l’effectif devrait rapidement passer à 25 personnes.

et son projet à SaôneOr.
Depuis 2009 directrice générale d’Aérométal, entreprise présidée par Davy Beloeil, le fils du fondateur, Clarisse Maillet est diplômée de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Dijon. Elle a rejoint Aérométal en 2000 comme assistante de direction, après une première expérience dans le secteur du bâtiment. Lauréate du Palmarès Women Equity 2020, elle préside la CPME de Saône-et-Loire depuis janvier 2022 et siège à la commission industrie de la CPME nationale.
Photos fournies par l'entreprise.



































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