INNOVATION/BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ. AcceleRise, c’est son nom, va épauler une quinzaine de start-up par an en Bourgogne-Franche-Comté.
L’appui durera onze mois, dont trois intensifs pour apprendre aux porteurs de projets à définir, gérer et vendre.
Les dirigeants des jeunes pousses Kura, spécialiste des boissons et condiments fermentés et Kuantom, inventeurs d’une machine à cocktail pilotée par interface déportée, devraient être parmi les premiers.

Encore un peu de patience. Le 19 janvier prochain seront connus les tout premiers bénéficiaires d’AcceleRise, l'accélérateur de start-up conçu et porté par Vitagora, le pôle de compétitivité agroalimentaire Bourgogne - Franche-Comté et Île-de-France.
Fort de ses 320 membres, dont 219 entreprises, ce pôle ambitionne d’accompagner, à l’issue de deux sélections annuelles, une quinzaine de jeunes pousses ou essaimages de grands groupes.
« Nous épousons au millimètre la thématique de la Food Tech : nouvelles applications numériques et innovations de rupture en termes d’aliments : insectes, protéines végétales…, ou de process : fermentation, microencapsulation, emballages comestibles… », souligne Olga Naryzhnaya, chargée du développement de l’accélérateur au pôle Vitagora.
Sans mur, cet accélérateur suggèrera comme lieu d’hébergement le Village by CA de Paris et, celui à naître en 2017 sur Dijon. « Nous allons rénover 800 m2 d’un bâtiment en centre-ville qui préfère de loin cette solution à une construction neuve », confirme Philippe Gauthier, directeur du centre d’affaires de Dijon au Crédit Agricole Champagne Bourgogne.
La banque coopérative est l’un des partenaires associés et financeurs, avec également la Caisse d’Épargne de Bourgogne - Franche-Comté, le groupe SEB, et les coopératives In Vivo et Dijon Céréales.

« Nous épaulerons une quinzaine de jeunes pousses chaque année qui intègreront, en payant seulement 5.000 €, un programme d’accompagnement de onze mois qui coûte pas moins de 80.000 € », précise Olga Naryzhnaya.
Des besoins très souvent autres que financiers
Les trois premiers mois se veulent intensifs et retiendront les responsables de start-up une journée par semaine pour savoir définir et élaborer un projet (shape), le gérer et le financer sur le long terme (build) puis à le promotionner et le vendre (sell).
Ils recevront l’appui technique de partenaires liés de longue date à Vitagora, comme KPMG, Bpifrance ou encore le groupe Amnyos pour les ressources humaines. Les neuf mois suivants, leur accompagnateur attitré affinera en priorité la réponse à leur principal besoin et écrira à leur côté une nouvelle page.
Ce dernier est bien souvent non financier. Pour Hervé Durand, fondateur en décembre 2015 près de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), de la société Kura (*), spécialisée dans les boissons et condiments fermentés à base de riz et de soja, la difficulté est avant tout commerciale.

« Je cherche à pouvoir convaincre des distributeurs et à assurer la promotion des ventes », argumente-t-il. Chez le Parisien Kuantom (5 salariés), qui a imaginé une machine à cocktails pilotée par interface déportée, tablette ou smartphone, le casse-tête relève de la logistique.
« Nous allons devoir nous intégrer à des réseaux existants pour stocker, conditionner et livrer nos boissons en temps et en heure partout en France, avant de créer le nôtre », explique Alexis Kaplan, fondateur de cette start-up née en janvier 2015 et déjà hébergée au Village by CA, 55 rue La Boétie dans le 8ème arrondissement de Paris.
(*) Kura conduit actuellement une campagne de financement participatif pour investir dans du matériel de production, s’approvisionner en matière première et lancer ses premières fabrications : www.kisskissbankbank.com
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