ROBOTIQUE/MOSELLE. Le roboticien et intégrateur Arpitec présente ses solutions d’automatisation et de robotisation industrielle jusqu’à ce soir 2 juin au Sepem (Salon des services, équipements, process et maintenance) de Colmar.
La société réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires dans l’automobile. Pour son client historique Renault à Douai (Nord), elle a récemment réalisé une vidéo sur la prévention des risques.

Arpitec ne connaît pas l’angoisse de la page blanche. Au contraire. Ce spécialiste de la robotique basé à Forbach (Moselle) n’aime rien tant que partir de zéro et imaginer des solutions robotisées pour moderniser un outil industriel.
Pour convaincre de nouveaux clients, la société a fait le déplacement à Colmar, un robot de démonstration sous le bras, pour participer au Salon des services, équipements, process et maintenance (Sepem) qui se tient jusqu’à ce soir 2 juin.
Pour séduire le marché de l’industrie générale (plasturgie, agroalimentaire, pharmaceutique, mécanique, fonderie, etc.), l’entreprise s’appuie sur les savoir-faire acquis sur les lignes de production automobiles.
« Nous cherchons à nous diversifier dans l’intégration robotique (conception et réalisation d’installations robotisées) pour être moins dépendants de l’automobile. Ce dernier secteur connaît en effet d’importants pics en termes d’activité et de volumes d’affaires », résume Patrick Robert, gérant d’Arpitec (22 salariés, chiffre d’affaires de 2,1 millions d’€ en 2014).
Ses roboticiens interviennent sur les îlots de fabrication principalement en périodes creuses : les nuits, week-ends, Noël et au mois d’août.
Si la société s’est ouverte au métier d’intégrateur en 2012, elle réalise plus des trois-quarts de son chiffre d’affaires dans l’automobile. Dans ce secteur, elle intervient en tant que prestataire de second rang pour le compte d’intégrateurs ou de fabricants de robots (ABB, Kuka, etc.), pour planifier les trajectoires de ces systèmes industriels : étude et simulation 3D, programmation hors ligne (OLP) et mise en service sur site.
Trois filiales internationales en projet

Jérôme Rousset, responsable simulation CAO, détaille : « Nous avons récemment programmé trois robots de soudure pour l’usine Renault de Flins (Yvelines), suite à l’intégration d’un nouveau véhicule (Nissan Micra®) sur une ligne existante. Notre travail a consisté à déterminer les trajectoires des robots qui réaliseront les points de soudure sur la partie bloc avant du véhicule. L’objectif de l’étude est de réduire au minimum le temps d’intervention sur un îlot de production. » Concrètement, Arpitec livre des trajectoires à son client intégrateur.
Ses roboticiens interviennent un peu partout en Europe : Benelux, Allemagne, Europe de l’est. « La plupart sont devenus bilingues voire trilingues », pointe Sandra Monneau, chargée de communication et marketing. Afin d’appuyer sa stratégie de développement à l’international, la société envisage d’ailleurs la création de trois filiales à l’étranger dans les prochaines années.

Au fait des enjeux de sécurité inhérents à la robotique, Arpitec a récemment réalisé une vidéo de prévention de 3’30 - visionnable ici - pour l’usine Renault de Douai (Nord) dont elle est prestataire depuis dix ans.
Le film retrace le parcours d’un ingénieur chargé de développement robotique et cobotique d’Arpitec sur le site de l’usine. Un outil de communication que le groupe automobile a décidé d’inclure dans sa politique de sécurité. Il sera également utilisé par le roboticien mosellan pour former ses nouveaux salariés.
En pleine croissance, la société peine à recruter. Elle recherche actuellement six profils : un pilote robotique, un roboticien, un électrotechnicien, un ingénieur d’études électrotechnique et automatisme, un responsable bureau d’études et un chef de projet industriel.
Qui est Patrick Robert ?
Titulaire d’un BTS électrotechnique, ce Mosellan de 41 ans parfaitement bilingue a concrétisé son désir d’entreprendre il y a dix ans en créant Arpitec à Oeting (Moselle).
Patrick Robert s’était auparavant bâti une solide expérience outre-Rhin auprès de l’équipementier automobile Johnson Controls, puis chez un intégrateur allemand.
Son installation en 2011 dans les locaux de la pépinière d’entreprises Eurodev Center à Forbach était idéal pour accompagner son rythme de croissance élevé.
L’entrepreneur y bénéficie d’un atelier de 400 m². Après avoir quasiment doublé en deux ans, son chiffre d’affaires devrait se stabiliser en 2015.