Créer soi-même son environnement digital à moindre coût, c’est depuis quelques années possible. La technologie porte le nom de « No-Code ». La société d’informatique Flexio à Besançon en fait sa spécialité qu’elle propose aux entreprises et exposera au salon BE 4.0 de Mulhouse les 30 novembre et 1er décembre 2021.

 

Pour mieux cerner l’activité de Flexio, société informatique implantée à Besançon, commençons par une définition du « No-Code », technologie digitale qui simplifie l’utilisation du numérique dans toutes les fonctions d’usage d’une entreprise (hors comptabilité) et dont elle a fait son produit phare. Le « No-Code » revêt la forme d’une plateforme de développements intégrés visuellement.

 

Batifrancun

 

Cette technologie permet aux utilisateurs de créer eux-mêmes des interfaces ou applications selon leurs besoins pour les connecter : à un logiciel de pilotage de la production (MES), à un progiciel de gestion intégré (ERP), au pilotage d’un service de maintenance, à un logiciel de la relation client (CRM) ou encore pour suivre la consommation d’une flotte automobile… Et ensuite, de traiter les données collectées.

La mise en œuvre se veut toute simple et en mode agile. « Il nous faut deux heures pour comprendre ce qu’un client souhaite et quelques jours pour le former à créer ses propres applications grâce à notre plateforme No-Code », assure Julien Brugger, fondateur en 2016 de Flexio. Cet ingénieur et programmateur avancé multimédia fait partie des précurseurs du genre. Il rappelle que seulement 0,3% de la population active sait coder et qu’écrire un cahier des charges pour imaginer les solutions numériques propres à une entreprise prend du temps, beaucoup de temps.
 

« Trois fois moins cher… »

 

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Flexio dispose de belles références industrielles qui n’hésitent pas à souligner les bénéfices engrangés. Le pâtissier et glacier Erhard, présent avec une unité dans le Pays de Montbéliard (Doubs), pointe une réduction de 3% de ses coûts de production. Grâce au monitoring de ses équipements de tri pour la maintenance préventive (prévention des échauffements), le Syndicat mixte de Besançon et de sa région pour le traitement des déchets (Sybert), constate deux heures de production gagnées.

Un exemple moins industriel mais collant à l’actualité de la crise sanitaire concerne le réseau de transport urbain de Chambéry, baptisé Synchro Bus et géré par le groupe Keolis. Le nettoyage réalisé le soir donne lieu, une fois achevé, à son enregistrement sur un boîtier. Ce dernier est connecté au smartphone des conducteurs qui sont ainsi informés, au moment de prendre leur service, de la parfaite propreté de leur engin.

 

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Flexio emploie 13 personnes et conserve son chiffre d’affaire confidentiel (un peu moins de 300.000 €), tout en certifiant qu’il double tous les ans. « Notre offre digitale est trois fois moins cher que la création d’applications classiques », argumente le dirigeant. Pour gagner en visibilité, l’entreprise, reconnue start-up innovante par le Centre technique des industries mécaniques (CETIM), maille le territoire depuis le début de l’année pour constituer un réseau de partenaires destinés à l’accompagner techniquement.

 

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Julien Brugger, président fondateur de Flexio en 2016. © Flexio

 

En savoir plus sur le salon BE 4.0 : www.industriesdufutur.eu

 

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