ECO)BREF. Présidentielle : Emmanuel Macron en-dessous de la moyenne nationale partout dans l'Est. Usinage de précision : STSI rachète Gillet Décolletage. Les sites du fabricant de sanitaires Allia pourraient conserver une petite activité. Yonne : le gel affecte durement pour la seconde année consécutive le vignoble de Chablis.  L'association Made in Jura veut attirer les industriels. Le vosgien Bee Bee Automotive livre ses cinq premiers mini-cabriolets électriques et planifie une levée de fonds. En Alsace, le Parc du Petit Prince investit pour confirmer ses promesses. - L’Umih, première organisation patronale chez les hôteliers, cafetiers et restaurateurs. Philippe Guerit succède à Didier Contrepois comme président de l’UIMM Côte-d’Or.

 

 - Dans l’Est, Emmanuel Macron largement en-dessous de la moyenne nationale.

 

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En Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand Est, Emmanuel Macron a été nettement moins bien élu qu’au niveau national avec 66,06% des votants. En Bourgogne-Franche-Comté où il n’était arrivé en tête au premier tour qu’en Côte-d’Or, il recueille 60,08% des suffrages. Dans le Grand Est, où il était devancé par Marine Le Pen dans tous les départements, il est élu avec 57,94% des voix.
Quelques départements se distinguent, mais partout le score du nouveau président est en retrait du niveau national. Les électeurs de Côte-d’Or le plébiscitent à 64,17%, ceux du Doubs à 63,77%, du Bas-Rhin à 63,07%, de Saône-et-Loire à 61,63%, du Jura à 61,37% et de Meurthe-et-Moselle à 60,66%. Ailleurs, Emmanuel Macron ne franchit pas la barre des 60%.
Marine Le Pen qui avait pris la première place presque partout au premier tour, confirme son ancrage avec des performances hautes dans certains départements : 49,27% dans les Ardennes, 48,29% en Haute-Saône.
Sur l’ensemble de la région Grand Est, la candidate du Front National recueille 42,06% des voix, en Bourgogne-Franche-Comté, 39,52%. Elle arrive en tête dans plusieurs villes moyennes, à Freyming-Merlebach (54,88%) et à Amnéville, en Moselle (53,35%), et à Wittelsheim, dans le Haut-Rhin (51,39%).
De plus petites villes l’ont également choisie : Dampierre-sur-Salon, en Haute-Saône (54,39%), Hérimoncourt, dans le Pays de Montbéliard (54,38%), Villeneuve-la-Guyard, dans l’Yonne, à la lisère de la région parisienne (53,36%), Seurre en Côte-d’Or (50,47%).
La différence entre le vote urbain et rural est très visible dans le petit département du Territoire de Belfort. Les 58,18% pour Emmanuel Macron grimpent à 67,38% dans la ville de Belfort. Elle s’observe également dans l’Yonne où le nouveau président franchit peine la barre des 55% alors qu’Auxerre a voté en sa faveur à 70,08%. Ainsi que dans l’Aube qui lui accorde 54,15 % des suffrages et sa ville principale, Troyes, 66,29%. Même constat dans le Jura (61,37%) avec 72,61% à Lons-le-Saunier.
Dans les Ardennes, les 50,73% en faveur d’Emmanuel Macron grimpent de douze points (62,95%) à Charleville-Mézières. Et les 50,48% de la Haute-Marne (50,48%) progressent de 15 points à Chaumont (65,32%).
Dans l’Est, c’est à Nancy que le nouveau président est le mieux élu avec 81,35% des voix, suivi de peu par Strasbourg (81,24%). Le meilleur score de Bourgogne-Franche-Comté, Besançon avec 77,81% devance la capitale régionale Dijon avec 75,95%. C.P.

 

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- Usinage de précision : STSI rachète Gillet Décolletage.

 

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Pièces décolletées réalisées par Gillet Décolletage. © STSI.


STSI (Sous-Traitance et Services pour l’Industrie) à Chemaudin, près de Besançon, rachète la SARL Gillet Décolletage à Besançon. Cette société d’usinage de précision qu’avait créé Jean-François Gillet dans les années 1950 emploie une quarantaine de salariés et fabrique des sous-ensembles pour des marchés très diversifiés tels que les bornes de stationnement, les machines textiles, les appareils photo de luxe, la santé, la connectique, la billettiste etc.
STSI est elle aussi spécialisée dans l’usinage de précision avec une spécialité, l’usinage en cinq axes simultanés, un procédé qui permet de faire des pièces complexes.
« Notre position de fournisseur de solutions d’usinage industrielles de précision est ainsi renforcée et offre davantage de capacités de développement et de production », indique STSI dans un communiqué qui évoque « un rapprochement des équipes ».
L’objectif de STSI qui travaille pour les secteurs du médical, de l’automobile, de l’aéronautique, du nucléaire et plus récemment la défense, est d’atteindre un chiffre d’affaires de 5 millions d’€ de chiffre d’affaires dans une échéance de 3 ans. C.P.

 

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Pascal Auxoux, délégué du comité central d'entreprise d'Allia.

- Les sites du fabricant de sanitaires Allia pourraient conserver une petite activité.

 

L’intersyndicale d’Allia et la direction du Suisse Geberit, propriétaire de ce fabricant de sanitaires de l’Est, vont t-elles parvenir un accord ?

Interrompues depuis plusieurs semaines, les négociations redémarrent et pourraient déboucher sur la préservation d’une petite activité dans les deux sites de production de Digoin (Saône-et-Loire) et de la Villeneuve-au-Chêne (Aube), voués initialement à la fermeture.

Selon l’intersyndicale, qui discute un nouveau plan de restructuration, l’usine de Digoin maintiendrait 40 emplois sur 177 salariés, qui seraient dédiés au montage de packs - cuvette, réservoir et abattant prêts à être installés par un particulier ou un plombier. Ce nombre serait complété par un transfert sur Digoin de 23 postes du dépôt logistique central de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher).

Concernant l’usine auboise, qui tournait au début du conflit social avec 86 postes, une proposition de sauver une quinzaine d’emplois émanerait « d’un projet alternatif conduit par un entrepreneur et épaulé par l’association locale de soutien aux salariés d’Allia et l’association des Sociétés Coopératives et Participatives (Scop) de France. »

L’intersyndicale précise également avoir engagé « la négociation d’un plan de retraite anticipé pour les plus de 55 ans, sachant que 30% des salariés se situent dans cette tranche d’âge. » Ces avancées résultent de deux facteurs. Le groupe Geberit a vu sur le premier trimestre son chiffre d’affaires croître de 2,6%. En 2016, ce spécialiste des sanitaires affichait 2,616 milliards d’€ d’activité et un bénéfice de 510,6 millions. D.H.

 

Ecole des vins

 

- Gel : bis repetita pour le vignoble du Chablisien.  

 

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© BIVB / Aurélien Ibanez.

 

Mère Nature n’aime décidément plus les vignobles de Bourgogne au printemps. Et plus particulièrement le Chablisien, dans l’Yonne, très affecté ces deux dernières années par le gel. Sur les 5.200 hectares en exploitation, 1.500 seraient cette fois-ci touchés, générant un déficit potentiel de récolte de 15 à 30%.

L’aléa climatique n’est toutefois pas le même qu’en 2016. Alors qu’il s’agissait d’un gel noir, mélangeant froid, forte humidité et réchauffement aux premières lueurs du jour, grillant jusqu’au contre-bourgeon, celui rencontré entre le 19 et le 29 avril dernier est un gel dit blanc. Pour lutter contre le gel, nombre de viticulteurs ont pourtant eu recours à la technique de l'aspersion d'eau, des bougies de paraffine et du brûlage de paille.

« C’est un froid sec et on a pu descendre jusqu’à des moins 7 degrés, mais il ne pénalise pas forcément la vigne au cœur », explique-t-on au Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB). Un petit espoir de sauver une partie de la récolte qui avait été de 40% inférieure au dernières vendanges en raison d’une autre calamité aussi redoutable au printemps : la grêle.

Ce ne serait un luxe pour les vignerons du cru car les ventes au Royaume-Uni, principal débouché à l’export de ce vin blanc, repartaient à la hausse. Les appellations Chablis et Petit Chablis progressaient de 16 % sur la dernière campagne de commercialisation. D.H.

 

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© BIVB / Aurélien Ibanez.

 

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- Avec Anselme Hoffmann comme nouveau président, l'association Made in Jura veut attirer plus d'industriels.

 

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Anselme Hoffmann, président (2ème à partir de la droite) et Laurent Chauvin, ancien président (à sa droite), Gilles Delatre, vice-président (en haut à droite), Elizabeth Dominiak, secrétaire (en haut à gauche), Sylvie Baron, trésorière (en bas à droite) et Olivier Morin, trésorier adjoint (en bas à gauche). Ne figure pas sur la photo : Bruno Mangin, secrétaire adjoint. © Traces Ecrites.


Un an après avoir repris le flambeau du conseil départemental du Jura, créateur du label Made in Jura, l’association de chefs d’entreprise du même nom vient d’élire son président en la personne d’Anselme Hoffmann, le directeur général d'EMCO, fabricant de tapis industriels à Dompierre (Jura).

Il succède à Laurent Chauvin, le patron de Constructions Chauvins près de Dole, qui présidait le bureau provisoire dont la mission fut d’écrire la feuille de route de cette association de promotion des savoir-faire jurassiens.

Le salon Made in Jura, en octobre dernier, les avait réunis à Dole. En plus d’une appartenance à une communauté territoriale, son but avait été de faire connaître les entreprises, de développer le business entre elles et de rendre ce territoire plus attractif aux yeux de l’extérieur.
Face à la lourdeur de l’organisation d’un tel salon, la seconde édition n’aura pas lieu dans l’immédiat. Des événements plus modestes sont envisagés « dans des lieux emblématiques », toujours dans le but de rapprocher les entreprises. Un annuaire réunit déjà les 298 adhérents, dont une quarantaine de jeunes entreprises créées il y a moins d’un an.
60% des adhérents étant des prestataires de service principalement dans les domaines des sports et loisirs, de la communication, du BTP et de la formation, l’enjeu est d’attirer les plus grosses entreprises industrielles, de la lunetterie, du jouet, de la plasturgie, de la mécanique qui sont les secteurs d’activité les plus présents dans le Jura.

« Chaque adhérent peut y contribuer en vendant la démarche Made in Jura à ses clients et fournisseurs ou à ses voisins de zone d’activité », explique Anselme Hoffmann. Une page Facebook permet aussi aux adhérents de promouvoir leur activité. L’adhésion à l’association autorise aussi l’utilisation du logo Made in Jura. La nouvelle équipe veillera d’ailleurs à ce qu’il ne soit pas abusivement repris, ce qui a déjà eu lieu. C.P.

 

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- Le vosgien Bee Bee Automotive livre ses cinq premiers mini-cabriolets électriques et planifie une levée de fonds.

 

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Les quadricycles à motorisation électrique vont rejoindre l’île de Saint-Barthélemy dans les Antilles françaises. © Bee Bee Automotive.


Bee Bee Automotive à Ramonchamp (Vosges) a célébré le 4 mai 2017 la sortie des cinq premiers véhicules de plage de ses ateliers. Destinés aux professionnels du tourisme et des activités de plein air, ces mini-cabriolets à motorisation électrique et châssis aluminium vont rejoindre l’île de Saint-Barthélemy dans les Antilles françaises.

La joint-venture créée en 2013 par le sous-traitant automobile vosgien VT2i et le bureau d’études sarthois Beta Epsilon a obtenu l’homologation de sa « Bee Bee XS » en début d’année. La société commercialise deux versions : une première capable d’atteindre 90 km/h et une seconde limitée à 50 km/h mais pouvant franchir des pentes à 33% grâce à une boîte de vitesse courte.
« La sortie du premier véhicule complet de notre site est un événement extrêmement motivant pour l’ensemble du personnel », se félicite Xavier Grandjean, le président de VT2i. Bee Bee Automotive qui compte d’ores et déjà 45 commandes fermes, ambitionne à terme une production annuelle de 300 à 500 véhicules. Elle planifie parallèlement une levée de fonds de 2,4 millions d’€ en 2017-2018 « pour décliner la Bee Bee XS en utilitaire et en version 6 places », précise le président de VT2i.
Le dirigeant a repris ce fabricant d’éléments de liaisons au sol pour l’automobile en 2013 avec deux autres anciens cadres. L’usine qui employait 313 personnes venait d’être placée en liquidation judiciaire par son ancien propriétaire TRW. VT2i  compte aujourd’hui 85 salariés pour un chiffre d’affaires de 18,6 millions d’€ en 2016, soit une hausse de 8,1% par rapport à 2015. P.B.

 

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- Le Parc du Petit Prince investit pour confirmer ses promesses.

 

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Le Grand Huit, l'un des derniers investissements du Parc du Petit Prince.


Le parc touristique du Petit Prince d’Ungersheim (Haut-Rhin) met le paquet pour consolider son démarrage plutôt réussi. Il a investi 4 millions d’€ pour préparer sa quatrième saison, ouverte le 8 avril.

Trois nouvelles attractions ont mobilisé une part importante de ce budget : le “Serpent”, un grand-huit, le “Splash Atlantique Sud” (ouverture prévue fin mai) qui simulera un amerrissage forcé en évocation de l’épopée de l’Aéropostale, et le relooking de l’espace “Planète sous-marine” où  le Petit prince et le renard aident les visiteurs à sauver la biodiversité marine.
Pour le financement, les concepteurs du parc privé, Jérôme Giacomoni et Matthieu Gobbi, ont pu s’appuyer sur plusieurs renforts en prise de participation au capital ou en prêts : le fonds d’investissement Amundi Private Equity, Bpifrance et la Caisse des Dépôts. La fréquentation augmente régulièrement, laissant entrevoir un avenir encourageant et espérer atteindre à court ou moyen terme le point d’équilibre financier.
L’an dernier, 150.000 visiteurs (+ 25 % en un an) ont partagé, au sol ou dans les airs grâce aux deux ballons, la « réinterprétation de l’œuvre de Saint-Exupéry autour de l’enfant acteur principal, pour s’émerveiller du simple sans chercher le très spectaculaire »,  tel que Jérôme Giacomoni définit l’approche du Parc. M.N.

 

- L’Umih, première organisation patronale chez les hôteliers, cafetiers et restaurateurs.

 

Avec pas moins de 77% des entreprises et 70% des salariés, l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie (Umih) se situe « très loin devant les autres syndicats patronaux de sa branche », selon une enquête de la direction générale du Travail.

Le syndicat patronal préféré des hôteliers, cafetiers et restaurateurs est aussi la troisième organisation nationale derrière le bâtiment et la métallurgie. Cette représentativité devrait logiquement se décliner au niveau local et régional. D.H.

 

- Présidence de l’UIMM Côte-d’Or : Philippe Guerit succède à Didier Contrepois.

 

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Philippe Guerit à droite, Didier Contrepois et Véronique Guillon, la secrétaire générale de l'UIMM Côte-d'Or.

 

Ingénieur de formation, Philippe Guerit succède à Didier Contrepois à la présidence de l’UIMM Côte-d’Or. Cet ancien industriel de 64 ans commence sa carrière dans la R&D, chez Creusot-Loire, puis passe à la production de pièces de 250 tonnes (des roues de turbine pour de grands barrages brésiliens). Il entre ensuite chez Proteor et s’occupe de pièces d’orthopédie ne pesant parfois que quelques grammes.

Eric Monnot, ancien président de l’organisation, le convainc de s’investir dans cette organisation professionnelle. Ce qu’il fait en défendant les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire).

Philippe Guerit est par ailleurs très impliqué dans la vie économique locale : il est membre du directoire de l’ARDIE, administrateur de Dijon Développement, membre du comité de pilotage de l’institut Carnot ARTS et participe activement au Réseau Entreprendre Bourgogne. D.H.

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