ECO)BREF. Le Franc-Comtois LISI démarre la construction de la nouvelle usine des Forges de Bologne en Haute-Marne. Arketeam rachète la société Scrypto Systems. Dans l’Aube, le fabricant de capsules Seticap racheté par l’Espagnol Ramondin. Les véhicules électriques d'EDF rechargés en crypto-monnaie sont passés par le Grand Est. Une moitié de l'ancienne Areva reprend le nom de Framatome. Le Grand Besançon veut passer au statut de communauté urbaine.


- Le Franc-Comtois LISI investit 110 millions d’€ dans Forges de Bologne en Haute-Marne.

 

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Forges de Bologne fabrique pour l'aéronautique, des structures (hublots, pièces de plancher, supports de sièges, trains d'atterrissage etc.) et des aubes de turbines pour les moteurs d'avion. © Forges de Bologne.


Premier employeur de Haute-Marne avec 750 salariés, Forges de Bologne confirme la construction d’une nouvelle usine de l’ordre de 40.000 m2 sur une plateforme de plus de 100.000 m2 sur le Parc Plein’Est à Chaumont, à une douzaine de kilomètres de son site actuel de Bologne. Les travaux s’échelonneront du deuxième semestre 2018 à fin 2019, avec une entrée dans les lieux à partir de mi-2019.
Cet investissement immobilier d’une quarantaine de millions d’€ est porté par la société d’économie mixte (SEM) haut-marnaise Immo-Bail qui vient de désigner le promoteur et constructeur, le groupe bordelais Fayat et sa filiale SOMIFA.
Ce portage immobilier permet à Forges de Bologne qui fait partie de la division LISI Aerospace du groupe franc-comtois LISI coté sur Euronext (chiffre d’affaires consolidé de 1,571 milliard d’€ en 2016, 11.587 collaborateurs dans 13 pays), de concentrer ses efforts financiers sur l’outil industriel.  Le plan pluriannuel d'investissement atteint 110 millions d’€.

Destiné à accueillir le projet FORGE 2020 pour la fabrication des pièces de structures aéronautique, le déménagement permettra également, indique le groupe dans un communiqué, d’avoir « une usine énergétiquement plus performante, pour contribuer à la réduction de la consommation des ressources naturelles dans laquelle le groupe s’est engagé ».
La SEM Haute-Marne Immo-Bail a été constituée pour assurer le portage juridique et financier de l’opération immobilière à l’initiative conjointe du Conseil départemental de la Haute-Marne et du GIP Haute-Marne. Prochainement, la Communauté d’agglomération de Chaumont et la région Grand Est entreront au capital de Haute-Marne Immo-Bail. C.P.

 

Nicéphore Cité

 

- Arketeam s'offre le nordiste Scrypto Systems.  

 

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Arketeam dispose dorénavant de quatre implantations. © Arketeam

 

Fondé à Nancy en 2008 par Laurent Pasquier et Gilles Collin, Arketeam a racheté la société Scrypto System, basée à Lezenne dans les Hauts-de-France. Cette opération de croissance externe (d’autres doivent suivre), liée au départ en retraite du cédant, complète l’offre de ce concepteur de progiciels et conseil en organisation de l’informatique.

Elle lui permet de pénétrer le métier de la collecte d’informations légales et financière, le métier de Scrypto System, dans le domaine bancaire. L’acquisition de cette entreprise qui atteint lun chiffre d'affaires de 500.000 € et emploie 5 personnes, aura coûté un million d’€ et est ici révélée par souci de transparence.

Implantée également à Couëron, dans le Pays Nantais et à Paris, Arketeam, dont l’activité atteint les 5 millions d’€ avec 60 ingénieurs, poursuit son maillage de la moitié nord de la France. D.H.

 

cfailorraine

 

- Le fabricant de capsules Seticap devient espagnol.


Le fabricant de capsules pour les vins, champagnes et spiritueux créé en 1995 par un imprimeur aubois, Roland Epp, est rachetée par un gros opérateur espagnol, Ramondin (800 salariés).
Seticap à Sainte-Savine, près de Troyes (Aube), devient le 2ème site de production en France du groupe espagnol basé à Laguardia (Pays Basque), après une croissance externe en Gironde, dans le vignoble bordelais. Avec Seticap qui fabrique une trentaine de millions de capsules par an, Ramondin porte sa capacité de production à 85 millions de capsules par an.

L'Espagnol hérite aussi d'un marché innovant avec la coiffe intelligente que la PME fabrique pour le Syndicat général de vignerons de Champagne : en dotant la coiffe de surbouchage d'un QR code ou d'un hologramme contenant le numéro d'identification de la bouteille et de son producteur, les vignerons visent une protection contre la fraude et le vol.

C.P.

 

BGE

 

- Les véhicules électriques d'EDF rechargés en crypto-monnaie sont passés par le Grand Est.

 

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Testeurs, agents d'EDF et partenaires du convoi Oslo2Rome, à la borne de recharge de l'Intermarché de Pfastatt (Haut-Rhin). © Traces Ecrites.


La crypto-monnaie, dont le bitcoin est l'exemple le plus connu, comme moyen de paiement pour le véhicule électrique ? Une expérimentation vient de se réaliser autour d'EDF dans ce but, en passant par le Grand Est.

L'opération “Oslo2Rome” a consisté à traverser 8 pays du Nord au Sud de l'Europe afin de tester un réseau de bornes de recharges fonctionnant avec la technologie blockchain, cette base de données qui permet d'effectuer et d'enregistrer tous types de transactions, dont la crypto-monnaie.
Une entreprise allemande, MotionWerk, a piloté l'initiative, de façon à valider sa solution logicielle (sur la blockchain Ethereum) visant à s'affranchir de la contrainte des différentes tarifications au niveau du conducteur : celui-ci se contente de charger son véhicule avec son application smartphone, le système gère ensuite la répartition des tarifs entre les opérateurs des différents pays.
La France a été concernée au niveau du Grand Est et dans une dimension transfrontalière : trois véhicules-test du groupe EDF (2 Renault Zoé et une Tesla) ont effectué un parcours de 2 jours, principalement sur les autoroutes A 31, A4 et A 35, depuis Toul jusqu'à Strasbourg en passant par Nancy, Metz, Sarrebruck, Strasbourg, Fribourg-en-Brisgau, Mulhouse et retour à Strasbourg.

Côté français, ils se seront rechargés sur cinq bornes de Sodetrel, la filiale spécialisée d'EDF, sur les aires d'autoroutes et à l'Intermarché de Pfastatt près de Mulhouse. M.N.

 

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 - AREVA, version EDF, reprend le nom de Framatome.  

 

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© Antoine Cardon (Framatome).

 

Simplifions, New NP, filiale d’AREVA NP, issue de la scission en deux in 2016, du groupe nucléaire, devient Framatome. Cette société est détenue par le groupe EDF (75,5 %), Mitsubishi Heavy Industries (MHI - 19,5 %) et Assystem (5 %).

La décision de renommer ainsi l’activité de conception et réalisation des composants principaux d’un réacteur : cuves, pressuriseurs, générateurs de vapeur…, obéit à un logique retour aux sources. C’est en effet Framatome qui a bâti le parc nucléairesnationale (58 réacteurs au total).

L’entreprise emploie 14.000 collaborateurs dans le monde. La Bourgogne accueille en Saône-et-Loire ses trois principaux sites industriels où travaillent 2.150 salariés répartis, à Chalon-sur-Saône, Saint-Marcel (agglomération du Grand Chalon) et au Creusot, avec Creusot Forge. D.H.

 

corriin

 

- Le Grand Besançon veut passer au statut de communauté urbaine.


Lors de ses vœux à la presse, ce lundi 8 janvier, où il a balayé les chantiers en cours, Jean-Louis Fousseret, maire LREM (ex-PS) de Besançon et président de l’agglomération du Grand Besançon a affirmé sa volonté de lancer officiellement le débat sur l’opportunité de passer au statut de communauté urbaine lors au conseil communautaire du 29 janvier prochain.
En tant qu’ex-capitale régionale déchue - la Bourgogne-Franche-Comté ayant désormais Dijon pour capitale -, Besançon peut en effet désormais y prétendre, bien qu’elle n’atteigne pas les 250.000 habitants habituellement requis. Avec ses 69 communes depuis le 1er janvier 2017, le Grand Besançon compterait aujourd’hui, selon son président, environ 195.000 habitants.
Le sujet agite les élus et quelques réticences subsistent. Le Grand Besançon, qui a transféré les compétences eau et assainissement au 1er janvier 2018, avec deux ans d’avance sur le délai donné par la loi NOTRé, « continuerait ainsi à exister, à rester lisible, à compter pour les grands projets aux yeux de l’Etat », argumente Jean-Louis Fousseret.
La conférence de presse avait été organisée dans le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie en chantier, qui rouvrira le 16 novembre 2018 après trois ans et 11 millions d’€ de travaux. Un nouveau musée plus lumineux et « ouvert sur la ville », selon Jean-Louis Fousseret. « L’année 2018 sera l’année de la culture, avec également les dix ans de la labellisation de l’Unesco et l’accueil des 12 autres villes du réseau Vauban », a-t-il ajouté. M.C.

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