HOMMAGE. Il y a presque une année nous quittait Guy Gillot que les journalistes de Traces Ecrites ont eu la grande chance de bien connaître et qui au fil du temps était devenu notre ami.
Didier Martin, qui lui a succédé au développement économique de la ville de Dijon et de son agglomération, a eu l’extrême délicatesse de lui rendre un hommage autant appuyé, tendre que sincère, le 7 juin dernier lors de l'assemblée générale de Dijon Développement.
Nous avons décidé de le publier car il retrace le parcours d’un «grand bonhomme» qu’on ne pourra jamais oublier.
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«Guy Gillot est né à Toulon en 1936. Docteur en économie, ancien Président de la Jeune Chambre Economique à laquelle il conserva toujours une affection particulière, Guy fut aussi un chef d’entreprise : en 1965, gérant de la société de transport Régis Martelet, directeur général du Groupe Aubry, puis P-DG des Etablissements Corbet, société de négoce de vins qu’il avait rachetée en 1987.
Très tôt engagé dans le syndicalisme patronal, il fut reconnu par ses pairs et devint Président du Groupement Professionnel des Transporteurs Routiers de Bourgogne pendant 12 ans. Plus tard, il occupa en 1998 les fonctions de Délégué Régional de la CGPME Bourgogne durant 1 an.
Son parcours professionnel le conduisit vers le monde consulaire où on lui confia la direction de l’aéroport de Dijon-Bourgogne en 1994, la direction générale par intérim de la chambre de Commerce et de Dijon en 1997 et finalement la direction de l’Ecole Supérieure de Commerce de Dijon en 1998.
Mais sa véritable passion fut celle de l’entreprise. Les siennes, et celles des autres.
Je ne citerai que quelques exemples parmi les plus réussis. Il se battit pour Oncodesign, société de biotechnologies spécialisée dans la recherche contre le cancer, pour qu’elle se développe à Dijon plutôt qu’à Nîmes.
En 2003, il convainquit le patron du groupe Oberthur de maintenir en place sa société de transports sécurisés Axytrans. Et puis, il faudrait citer IKEA, implantée sur la friche industrielle de la SEITA qui attendait depuis 20 ans une reconversion.
Citer aussi Pharmimage et le cyclotron, dérobé à la barbe des bisontins, pourtant engagés antérieurement sur ce projet, mais finalement coiffés sur le poteau par Dijon.
Guy Gillot fut également membre du Conseil Economique et Social de Bourgogne, en qualité de représentant de la Jeune Chambre Economique de Dijon.
Il ne négligea pas le Tribunal de Commerce de Dijon où il mit son expérience au service des entreprises en difficultés.
Les hommes politiques lui accordèrent aussi leur confiance, et plus particulièrement François Patriat, en 2000, quand il fut Secrétaire d’Etat en charge des PME.
Puis, François Rebsamen, en 2001, qui fit de Guy son adjoint aux finances à la mairie de Dijon, tandis qu’il l’installait dans le même temps, aux manettes de Dijon Promotion et au poste de vice-président de la COMADI, puis du Grand Dijon, ceci jusqu’en 2008.
Après ce temps aux services de ses concitoyens, sa vocation altruiste le ramena à la CGPME, où Patrice Tapie lui confia l’animation de la cellule anti-crise. Il y consacra toutes ses dernières forces avant de livrer un ultime combat contre une cruelle maladie professionnelle qui l’emporta en août 2011.
A deux pas de son domicile, rue du Docteur Maret, la foule des amis se retrouva bien nombreuse dans la grande nef de la cathédrale St Bénigne, qui était comble ce jour-là, pour lui rendre un dernier hommage.
Pour témoigner respect et amitié à Guy Gillot, pour exprimer la juste reconnaissance de l’immense travail qu’il a accompli, et pour soutenir son épouse, Danièle, ses enfants et petits-enfants qu’il adorait et qui étaient sa seule distraction, humblement aujourd’hui, je voudrais saluer le travailleur infatigable que fut Guy Gillot comme président de l’agence - devenue Dijon Développement - en succédant à Franklin Devaux et Marcel Elias.
Et je voudrais redire simplement le souvenir profond que cet homme foncièrement bon et désintéressé a laissé à tous ceux qui l’ont approché et aimé».
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Crédit photo: Traces Ecrites