DISPARITION. Guy Gillot n’est plus. Il nous a quitté ce mardi 2 août 2011 des suites, comme on dit pudiquement, d’une longue maladie. Il avait 75 ans.

Avec lui disparaît l’un des meilleurs ambassadeurs économiques de Dijon et de son agglomération. Car, cette ville, il savait la vendre comme personne.

Déjà parce qu’il maîtrisait parfaitement le monde de l’entreprise et ses rouages pour en avoir dirigé plus d’une. Et non des moindres : les transports Régis Martelet, le négociant en vins Corbet…

Ensuite parce qu’il avait ses entrées partout et trouvait toujours les bons arguments pour convaincre : dirigeants, représentants syndicaux, administrations…

Combien de sujets, lorsqu’il était vice-président du Grand Dijon chargé de l’économie (*), a t-il pu faciliter pour les journalistes que nous sommes ? Ils se comptent par dizaines.

Il faut dire que Guy Gillot lisait, écoutait, regardait la presse, en ayant un petit faible pour Les Échos, son journal de chevet, que nous avons la grande chance de représenter depuis deux décennies.

À chaque publication qui lui plaisait, il ponctuait toujours ses appréciations par des «bravo, formidable, épatant, vous nous aidez à mieux faire connaître Dijon !».

Et puis Guy avait une qualité inappréciable à nos yeux : le sens de l’écrit. Traces Écrites News, notre site d’information, regorge de ses commentaires aussi pertinents qu’ajustés.

François Rebsamen, le sénateur-maire de Dijon, nous confiait un jour que, chaque lundi matin, il avait par ses soins un rapport complet de plusieurs pages, rédigé le dimanche après-midi, sur l’état d’avancement des dossiers économiques dont il avait la charge et l’état de santé de la vie locale.

L’écriture manuscrite était limpide et le style enlevé, malgré, mais il nous pardonnera de l’avouer, une ponctuation toute personnelle.

Guy Gillot était tout sauf un politique. S’il avait choisi de soutenir François Rebsamen durant son premier mandat, c’est que le projet défendu par ce dernier lui semblait le plus adapté pour faire de Dijon une véritable capitale régionale et une cité du Grand Est qui rayonne.

Il s’est mis en conséquence, avec toutes ses qualités et ses défauts, à son service et pour cette seule cause. Sans ménager ni son temps ni sa peine.

Et gare à celui qui cherchait à entraver son action, fusse t-il élu de la majorité qu’il soutenait, opposant ou fonctionnaire. Ses emportements nous feront toujours rire, car sans être jamais méchants, ils piquaient vraiment au vif.

Guy Gillot, confessons-le, était devenu au fil de nos rencontres un ami, toujours attentif à notre avenir professionnel, à notre vie familiale. En un mot, aux autres.

En ce moment de profonde tristesse, nous pensons tendrement à sa femme Danièle, à ses enfants et petits-enfants.

Ses obsèques seront célébrées ce vendredi 5 août à 10 heures, en la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon.

Et beaucoup d’entre nous seront présents pour accompagner une dernière fois un «Grand Bonhomme».

Christiane Perruchot et Didier Hugue

http://bourgogne.france3.fr/info/dijon-guy-gillot-est-decede-69895385.html

(*) De 2001 à 2008 en même temps qu’il assurait, comme maire adjoint, la délégation des finances à la ville de Dijon.

Crédit photo: ville de Dijon

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