Le nom détonne pour une entreprise, mais exprime bien l'activité que porte Laure Wagner et son associé Wai Ki Wong depuis 2020. Leur logiciel de recrutement interne intègre les gains de temps sur les trajets domicile-travail. Explications de cette cheffe d’entreprise qui vit à Mâcon et non plus à Paris pour mener une vie plus sobre, comme elle le suggère à ses clients.
Laure Wagner a inventé avec son associé Wai Ki Wong, en 2020, le premier et seul logiciel RH de « Mobilité interne géographique. » Cette offre permet d’identifier les employés de terrain qui pourraient exercer plus près de chez eux le même travail, pour le même employeur.
Le concept a germé dans la tête de la jeune femme alors qu’elle était responsable communication chez BlaBlaCar. C’est à l’occasion du lancement de son idée sous forme de « meetup » début 2019 (des réunions lancées sur internet où les invités ne se connaissent pas, s’inscrivent et viennent librement) qu’elle rencontre son associé.

« Dans mon pitch, j’avais appelé à venir aider une start-up à impact à affiner son concept : cherche responsable RSE, design thinking, RH… Wai Ki m’a dit qu’il n’était rien de tout cela. Plutôt un développeur de logiciels, or j’ai été très intéressée par son profil. », se rappelle-t-elle.
Pendant douze mois, et sans quitter pour autant leurs emplois respectifs, le duo apprend à se connaître et affine le concept avant de s’associer fin 2019 et de fonder 1 km à pied, à Paris l'année suivante. Dans la foulée, Laure Wagner décide en famille de déménager à Mâcon (Saône-et-Loire), car « nous recherchions la sobriété, la frugalité écologique... et une gare pour rester en contact avec Paris. »
Le concept d’1km à pied s’attache à structurellement réduire les trajets en voiture. Les grands groupes de l’alimentaire ont été parmi les premiers à manifester leur intérêt pour l'offre de la start-up Wong : Lidl, Auchan, Carrefour, et d'autres. En passant par la solution d’1km à pied, 62% des salariés de ces employeurs multisites peuvent désormais travailler à proximité de leur domicile et permuter de la sorte avec un collègue.
La start-up localise où vivent les salariés et effectue des calculs de trajets réels (transports en communs, vélos, voitures) et de durées pour aviser si un gain de temps, et donc une économie d’argent et de CO2 est envisageable. « Et la plupart du temps c’est le cas », observe Laure Wagner.
« Les salariés qui passent moins de temps en trajet seront moins fatigués et se mettrons par conséquent moins en arrêt maladie. Grâce à notre solution, ils maintiennent l’usage de la voiture mais gagnent 20,4 km par jour, ce qui est important en termes de qualité de vie et de pouvoir d’achat », poursuit la gérante d'1km à pied. L'impact social est ainsi indéniable, compte tenu que la réduction de l’absentéisme et le turn over se situent au coeur des problématiques RH.
De vraies économies

Désormais, 1km à pied emploie 16 salariés, installés aux quatre coins de la France - Rennes, Bordeaux, Bretagne, Dijon - qui pratiquent abondamment le télétravail. « J’espérais monter une équipe où je vis, à Macon mais je n'y suis pas arrivée et mon associé demeure toujours à Paris », concède la dirigeante.
Après avoir séduit des entreprises privées, 1km à pied a séduit une clientèle dans les services et le monde des collectivités publiques. « Depuis quelques mois nous travaillons pour Transilien, service de la SNCF et pour La Poste en Bretagne », signale Laure Wagner. La dirigeante souhaite pas divulguer leur chiffre d’affaires mais glisse que « nous l'avons doublé ou triplé d'année en année lors des deriers exercices. »
« Les entreprises nous challengent constamment en demandant des preuves de concepts. Donc il va encore falloir travailler dur mais nous savons qu’en moyenne nous faisons faire aux entreprises de vraies économies », ajoute-t-elle. Selon les comptages de la société, son offre diminue en moyenne de 10 jours le nombre d'absences du salarié.























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