Activité inhabituelle ce 1er septembre sur l'aéroport de Dijon-Bourgogne, à Longvic (Côte-d'Or). Les élus prennent place dans un Jetstream de 29 places de la compagnie britannique Eastern Airlines pour un survol symbolique de la région.

Ce vol inaugural annonce le retour de lignes régulières quotidiennes : le 20 septembre à destination de Bordeaux et le 27 vers Toulouse. Les collectivités locales accompagnent cette relance de l'activité aérienne ainsi qu'un programme de travaux de 15 millions.

Les deniers publics doivent-ils accompagner une activité difficilement rentable ? D'aucuns contestent cet engagement, d'autant que l'aéroport de Dijon n'est pas le seul dans le Grand Est à parier sur une relance du transport aérien.

Situé à une demi-heure de route de Dijon, l'aéroport de Dole, dans le Jura, finalise un programme de rénovation de ses installations pour 11 millions d'euros, avec l'ambition de devenir l'un des relais de l'aéroport international de Francfort.

Un an avant la mise en service du TGV Rhin-Rhône qui réduira à une heure, le trajet entre Dijon et Mulhouse, l'aéroport de Bâle-Mulhouse met en avant sa position géographique favorable et une ancienneté incontestable.

Faut-il développer ce triptyque aérien sur l'axe Rhin-Rhône ? C'est l'objet du premier débat de Traces Ecrites News que nous vous invitons à alimenter.

Crédit photo : Eastern Airline

Mise à jour 1er septembre- 17h. La première étape à peine franchie - rénovation de l'aérogare et lancement des vols vers Bordeaux et Toulouse à partir du 20 septembre-, la CCI de Dijon pense déjà à raccrocher l'aéroport qu'elle gère, à «un hub européen qui favoriserait les relations avec l'Europe de l'Est» et à développer d'autres liaisons nationales, «sauf là où le TGV est pertinent», précise son président Patrick Laforêt.

Le challenge est de taille : faire passer le trafic de 22 000 passagers aujourd'hui (vols privés et charters vacances) à 200 000 à l'horizon 2015 !

La compagnie britannique Eastern Airways inaugure de son côté ses premiers vols réguliers en France. Elle n'exclut pas non plus de nouvelles destinations, vers Nantes, Nice et pourquoi pas Londres.

Son président Richard Lake se veut toutefois «prudent» en fixant l'échéance à 2 ou 3 ans. Son objectif est d'abord d'atteindre 25 000 à 50 000 voyageurs dès la première année.

En s'engageant à contribuer au fonctionnement à hauteur de 9 millions d'euros sur 10 ans, les collectivités locales (le conseil régional de Bourgogne, le conseil général de la Côte-d'Or et Le Grand Dijon, pour un tiers chacun) veulent y croire. «Il faut veiller à trouver l'équilibre avec un bilan détaillé et régulier de la fréquentation», souligne toutefois François Sauvadet, le président du conseil général, se rappelant que la décision des conseillers généraux d'apporter une subvention n'a pas été «spontanée».
2 commentaire(s) pour cet article
  1. guy gillotdit :

    Je trouve vraiment trés bien ce que dit Mr Bouillot !

  2. Bouillotdit :

    Bonjour, j'ouvre bien volontiers le bal... Incontestablement, Bâle-Mulhouse est le plus important aéroport de l'axe Rhin-Rhône, personne ne le conteste. Mais il est aussi éloigné de Dijon que celui de Lyon... Et quand on se rend à Toulouse, à moins d'une heure de vol, cela reste absurde de commencer par deux heures de voiture ! Le TGV ne changera pas la donne car il posera les voyageurs à Mulhouse centre (l'aéroport local étant très éloigné de la ville, pour ceux qui y sont allés). Quant à Dole, restons calme : le projet en est à ses débuts et personne ne peut raisonnablement penser qu'une ligne aérienne régulière se posera dans cette petite ville quand Dijon, avec ses 250.000 habitants, peine déjà à maintenir ses lignes...

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