Eramet s’engage dans le lithium alsacien avec Electricité de Strasbourg . À Besançon, inauguration de l’École de la deuxième chance du Doubs. Dijon crée finalement une société publique locale pour gérer son parc des expositions. La transmission des Bronzes d’Industrie en Lorraine se prépare via une ouverture du capital. Les vice-présidents de Franck Leroy désignés dans le Grand Est. Le défi Chal’engeam remet ses prix de la réalité virtuelle/augmentée aux étudiants à Chalon-sur-Saône.


• Eramet s’engage dans le lithium alsacien avec Electricité de Strasbourg

Le groupe minier Eramet a annoncé, la semaine dernière, entamer un projet d’extraction de lithium à partir du sous-sol alsacien. Non depuis des mines, mais directement des entrailles de la terre du nord de l’Alsace déjà exploitées pour la géothermie, ce qui explique son association avec Electricité de Strasbourg. La filiale locale d’EDF fait déjà turbiner deux centrales à Soultz-sous-Forêts et Rittershoffen (Bas-Rhin). Le procédé, présenté par Eramet comme une première mondiale, consiste à extraire du carbonate de lithium à partir de cette source géothermale, à l’instar de ce que le groupe réalise déjà en Argentine. Il doit se concrétiser à la fin de cette décennie, par la production de 10.000 tonnes par an de carbonate de lithium, correspondant aux besoins d’environ 250.000 batteries de véhicules électriques, selon Eramet. M. Noyer

 

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• À Besançon, inauguration de l’École de la deuxième chance du Doubs

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L'établissement, neuvième du genre en Bourgogne-Franche-Comté, vise l'accueil chaque année d'une centaine de jeunes très éloignés de l'emploi. © JC Sexe - Grand Besançon Métropole


Ouverte le 17 octobre dernier, l’École de la deuxième chance (E2C) du Doubs a été officiellement inaugurée jeudi 19 janvier. Située à Besançon dans le quartier de Planoise, elle accueille gratuitement des jeunes de 16 à 30 ans très éloignés de l’emploi et vise à lutter contre les conséquences du décrochage scolaire. Encadrés par cinq formateurs à temps plein, les élèves de l’E2C suivent une remise à niveau dans les savoirs de base, découvrent des métiers et sont accompagnés dans leurs problématiques de logement, de santé ou de mobilité. Ils travaillent ensuite sur un projet professionnel via des stages et des visites d’entreprise. Durant ce parcours, d'une durée variable selon les situations, les jeunes perçoivent une rémunération mensuelle de 650 € de la région Bourgogne-Franche-Comté. Portée par la Ligue de l’enseignement, avec le soutien de l’État et des collectivités (région, Grand Besançon, département), l’École de la deuxième chance du Doubs est la neuvième du genre en Bourgogne-Franche-Comté, sur un total de 140 sites en France. Elle espère prendre en charge une centaine de stagiaires par an. E.Prompt

 

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• Dijon crée finalement une société publique locale pour gérer son parc des expositions

Nouvel épisode dans le feuilleton du Palais des congrès dijonnais. L’équipement, qui doit faire l’objet d’une profonde rénovation pour un budget supérieur à 42 millions d’€, sera géré, à partir du 15 avril 2023, par une société publique locale (SPL), dont la création a été entérinée le 30 janvier dernier par le conseil municipal . L’exploitant actuel, depuis 24 ans, l’association Dijon Congrexpo, est prolongé « par voie unilatérale » jusqu’à la prise de contrôle de la SPL. Société de droit privé telle que conçue  par la loi du 28 mai 2010, la SPL sera détenue par la Ville de Dijon et Dijon Métropole. Les contrats de prestations que rend une telle structure à ses actionnaires ne sont pas soumis aux obligations de mise en concurrence.

Le 5 décembre dernier, ce même conseil municipal avait pourtant confié la  délégation de service public au spécialiste lyonnais de l’événementiel GL Events associé à hauteur de 20 % à la CCI Métropole de Bourgogne. Or, le 30 décembre, le maire François Rebsamen déclarait sans suite la procédure de passation de marché, excipant de la transmission d’informations incomplètes ou manquantes concernant le Palais des congrès par Dijon Congrexpo. « Cette association ne s’est pas montrée transparente sur les études sur l’amiante, le plomb, et la pollution des sols de l’équipement. À cet instant, la mairie se demande encore si d’autres informations lui ont été cachées », a déclaré François Rebsamen lors du conseil municipal de ce 30 janvier.

Au-delà de cet argumentaire, le contentieux entre la ville et Congrexpo tient aussi à la rivalité entre le maire et le président de l’association, Jean Battault, ancien dirigeant des Cassis Boudier et du Medef Côte-d’Or, ainsi qu’à une opposition de vue quant au devenir de l'équipement. Quand Jean Battault milite pour reconstruire celui-ci au niveau de la piscine olympique métropolitaine, l'exécutif municipal préfère, lui, rénover le parc actuel, situé au centre de la ville. A.Morel

 

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• La transmission des Bronzes d’Industrie en Lorraine se prépare via une ouverture du capital

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La famille Lajoye, propriétaire de l’entreprise fondée en 1919, ouvre son capital à trois fonds d’investissement. © Philippe Bohlinger


Le fabricant de pièces de fonderie Les Bronzes d’Industrie (LBI) à Amnéville (Moselle) prépare sa transmission managériale en ouvrant son capital au fonds de proximité ILP (Institut lorrain de participation), à Euro Capital (Banque populaire Alsace Lorraine Champagne) ainsi qu’à la société de capital-investissement Turenne. La famille Lajoye, son propriétaire conservera 75 % du capital, tandis que son partenaire historique Ferry Capitain en gardera 10 %. Evoquant cette nouvelle étape pour leur groupe de 350 salariés, Luc Lajoye, PDG du Groupe LBI et Laurent Lajoye, président de Triplan Industries, soulignent « qu’en 2024, et pour la première fois depuis plus de soixante ans, le groupe sera piloté par un directeur général extérieur à la famille Lajoye ». Cet acteur historique dans la fabrication de pièces de fonderie à base de cuivre, d’aciers inoxydables et d’aluminium, fournisseur des secteurs du médical, de la construction navale, de l’énergie, de l’électronique ou encore de la défense, a vu son chiffre d’affaires progresser de 29 % en 2022 pour atteindre 60 millions d’€. P. Bohlinger

 

Les vice-présidents de Franck Leroy désignés dans le Grand Est

Après l’élection de son nouveau président Franck Leroy (Horizons) en succession de Jean Rottner (LR), le conseil régional du Grand Est a procédé à la répartition des délégations des 15 vice-présidents, la semaine dernière. L’emploi, la formation, l’orientation et l’apprentissage seront l’apanage de la Nancéienne Valérie Debord, promue première vice-présidente. Le développement économique sera du ressort de l’Alsacien Claude Sturni, ancien chef d’entreprise (il a dirigé le site alsacien de Millipore, aujourd’hui Merck), qui devient 2ème vice-président. Troisième sur la liste, le maire et président de la métropole de Metz François Grosdidier reste chargé de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Par ailleurs, Marc Sabeyran est vice-président aux finances et à la commande publique, Philippe Mangin à la bioéconomie, François Werner à la transition écologique et énergétique, Marie-Gabrielle Chevillon à l’aménagement du territoire et Thibaud Philipps aux transports-mobilités durables. M.Noyer

 

• Le défi Chal’engeam remet ses prix de la réalité virtuelle/augmentée aux étudiants à Chalon-sur-Saône

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 L'un des prix a été attribué aux étudiants ayant répondu au projet de l’hôpital Nord-Franche-Comté : un dispositif qui crée en temps réel des symptômes sur des mannequins en plastique, facilitant les exercices de formation. © Chal’engeAMa


Des étudiants issus de plusieurs formations et écoles de Chalon-sur-Saône ont concouru au défi Chal’engeam sur la création d’outils de réalité virtuelle/réalité augmentée : master MTI3D à l’institut arts et métiers, licence informatique du CNAM et élèves en infographie 3D temps réel de l’IUT. Ils ont travaillé durant deux semaines sur des projets bien spécifiques identifiés par des organisations (entreprises, associations..). Cette 9ème édition introduisait une nouvelle possibilité, celle de choisir la catégorie « entrepreunariat énergie » pour concevoir des projets en lien avec la consommation énergétique.

Le prix de l’opportunité économique a été attribué aux étudiants qui ont répondu au projet de l’hôpital Nord-Franche-Comté : un dispositif permettant de créer en temps réel des symptômes sur des mannequins en plastique facilitant les exercices de formation. Le prix de l’innovation est revenu au projet « entreprenariat énergie » qui a imaginé une application de réalité virtuelle permettant de visualiser, grâce à un casque de simulation, une ville confrontée à différents scenarii. Le projet proposé par l’association Bulles de Bourgogne « Entrez dans la bulle » a obtenu deux prix (force de conviction et coup de coeur du public); son application de réalité augmentée basée sur la géolocation d’un téléphone et le flash d’un QR Code, permet notamment d’obtenir le programme d’un festival à l’instant « t » en fonction de son emplacement géographique. 

Pour l’organisateur Jean-Remy Chardonnet, directeur adjoint de l’institut des arts et métiers de Chalon,  « ce défi est un tremplin pour les entreprises pour le déploiement des dispositifs immersifs ». Preuve en est : d’anciens étudiants du prix Chal’engeAMa sont devenus créateurs de la start-up Foxar, qui travaille sur des modules de réalité augmentée dans l’enseignement (maquettes pédagogiques en 3D). S. Dolidze

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