INGÉNIERIE/ALSACE. En moins de dix ans, l’ingénieriste d’installations de production d’énergie a réussi à déployer ses compétences un peu partout dans le monde. Eliteam réalise 60% de son activité à l'étranger. Sa croissance continue vient d’être saluée par la CCI Sud-Alsace-Mulhouse qui l’a consacrée « entreprise made in Sud-Alsace ».

Créer son entreprise au plus fort de la crise en 2009, il fallait avoir l’estomac bien accroché. Mais Maxime Creux n’est visiblement pas du genre à reculer devant les défis. Cela lui a réussi. Eliteam, sa société, n’a cessé de grandir pour employer aujourd’hui 60 salariés dans l’ingénierie de projets. Le chiffre d’affaires atteindra 5,7 millions d’€ à la fin de cette année 2015 et la rentabilité nette frôle 10 %.
« Nous accompagnons la création d’unités de production d’énergie, en direct ou dans le sillage de clients régionaux comme Clemessy, ou Liebherr dans l’équipement de mines, explique le dirigeant. Actuellement, nous accompagnons par exemple des projets au Congo Brazzaville, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin, en Afrique du Sud, en Malaisie, au Sri-Lanka ».
Au total, l'étranger représente 60% de l'activité. « Notre intervention va jusqu’à définir l’énergie la plus appropriée au projet. Récemment au Sri Lanka, il est apparu que la solution n’était ni le gaz, ni le solaire, mais l’hydraulique », témoigne Maxime Creux. Eliteam s’auto-définit par deux qualificatifs : assistant à maîtrise d’œuvre et assistant à maîtrise d’ouvrage, « l’un et l’autre ne pouvant se cumuler sur le même dossier, il faut choisir ! », souligne Maxime Creux.
Un vrai potentiel dans le dessalement de l’eau de mer

Explication de la nuance. Dans le premier cas, la clientèle est constituée des fabricants d’équipements de production d’énergie. Dans le second cas, l’ingénieriste prend en charge la gestion même du projet pour le compte du producteur d’énergie. Une compétence plus riche, plus intéressante économiquement, mais plus exigeante aussi : Eliteam a pu la gagner à partir de 2012, au prix d’un important effort de qualification de son personnel : elle annonce un budget formation égal à 10 % de la masse salariale.
L’énergie apporte aujourd’hui l’essentiel de l’activité, mais pas sa totalité. « C’est le secteur le plus porteur pour nous en ce moment, mais nos métiers s’appliquent aussi à la pétrochimie par exemple ou aux plates-formes offshore. Il y a un vrai potentiel à développer dans l’eau également, pour le dessalement de l’eau de mer notamment », selon Maxime Creux.
La croissance continue d’Eliteam vient d’être saluée par la CCI Sud-Alsace-Mulhouse qui l’a consacrée « entreprise made in Sud-Alsace » de novembre 2015. Mais elle ne se poursuivra pas sur le même rythme, quand bien même le vent resterait tout aussi porteur. « Nous avons besoin de stabiliser la croissance. Plutôt que de courir un marché après l’autre, il nous faut prendre le temps de rencontrer les donneurs d’ordre afin de bien cerner leurs besoins actuels et futurs, en leur présentant toute la palette de compétences. Il ne nous connaissent souvent que par un seul aspect ». En somme, Eliteam veut reprendre son souffle pour mieux galoper ensuite.
Qui est Maxime Creux
« Fils d’Alsthomien » (employé d’Alstom, NDLR) comme il se revendique fièrement, le Belfortain Maxime Creux s’est lancé dans la vie active muni de son BTS de maintenance industrielle. « J’ai vite été échaudé par des réalisations de bureaux d’études… alors je suis entré en bureau d’études ! », dit-il en rigolant de sa propre contradiction.
Autre paradoxe, sa chance est venue de la disparition de l’entreprise qui l’employait. « Les ABB, Alstom et autres Liebherr ont voulu continuer à travailler avec moi ». La voie était alors tracée pour se lancer dans la création d’entreprise. Les contrats ne sont pas arrivés sur un plateau. « Il a d’abord fallu cravacher un long temps avec l’angoisse du lendemain », se souvient-il.
Maxime Creux souligne avoir particulièrement apprécié l’accompagnement de la plate-forme Initiative Sud-Alsace et celui du CJD (Centre des jeunes dirigeants d’entreprise), dont il fait toujours partie.
Photo Maxime Creux, © Traces Ecrites, autres fournies par l'entreprise.

Bonjour, Nous souhaitons créer un village pilote au Moyen-Orient sur 5 hectares ,1000 personnes intégrant les meilleures énergies et traitement d'eau et types de construction isolées compétivives cdt, gillescousin Waterclean-ENR 40 années d'ingenierie président d'APAD Montgeronnaise.
Belle leçon de courage, de ténacité et de réalisme! De la réflexion et pas du placage de solution. Du local qui s'exporte et pas de la délocalisation. Mais on en redemande !!
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