rougeotCIRCUITS COURTS/BOURGOGNE et CHAMPAGNE ARDENNE.

Réunis en groupement d’intérêt économique (GIE), vingt-cinq agriculteurs de Côte-d'Or préparent l’ouverture d’un drive fermier avec l’appui logistique de la chambre d’agriculture.

Le démarrage est prévu en avril 2016, le temps de réaliser des travaux, notamment d'une chambre froide, dans des locaux loués sur le marché de gros, dans la zone d’activités Cap Nord à Dijon. Un investissement de 150 000 € .

Ouvert il y a tout juste un an, le drive fermier de l’Aube leur sert de référence : ses objectifs de vente sont dépassés. Avec un ticket moyen à 38 €, le chiffre d’affaires tourne autour de 185 000 €..

 

Un drive de produits fermiers est un circuit de distribution de produits fermiers, organisé par les producteurs eux-mêmes, sans intermédiaire. Effectuées par le consommateur sur un site Internet dédié, les commandes sont mises à sa disposition dans un lieu, un jour précis.

 

Le terme « drive » suggère que le service propose le chargement de la commande dans le coffre de la voiture. Ce sont les agriculteurs eux-mêmes qui, à tour de rôle, distribuent les paniers aux clients.

 

Pas d’abonnement ou de commande minimum comme les Amap (association pour le maintien de l’agriculture paysanne) qui regroupe des consommateurs autour d’un producteur. Ici, le consommateur achète régulièrement ou non, la quantité qu’il souhaite.

 

Précurseur des circuits courts avec la vente sur l’exploitation, le réseau Bienvenue à la ferme  est souvent complice - mais pas exclusivement - des drive fermiers. Il est d’ailleurs à l’origine du premier, en 2012 en Gironde avec la chambre d’agriculture locale. Depuis, une quarantaine ont été créés, toujours avec l’accompagnement de la chambre d’agriculture du cru.

 

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Ludovic Maret, président du drive fermier de Côte-d'Or. ©Traces Ecrites.

 

Voilà pour la définition du circuit de distribution. Son organisation en revanche peut varier. En Côte-d'Or où la mise en service est prévue en avril 2016, les agriculteurs ont formé un groupement d’intérêt économique (GIE).

 

Au nombre de 25 aujourd’hui, ils pensent être une trentaine au démarrage. Maraîchers ou éleveurs, ils vendent leurs produits bruts ou transformés. Chacun paie un droit d’entrée.

 

« Cela équivaut à une participation au capital d’une société, afin responsabiliser chaque participant, mais la formule est plus souple », explique Ludovic Maret, le président du drive fermier de Côte-d'Or, volailler à Saulon-la-Chapelle.

 

Préféré à une association - contrairement au drive de l’Aube qui fonctionne depuis un an -, le GIE permet de réaliser un investissement relativement conséquent, de 150 000 € financé par emprunt. C'est la somme nécessaire pour rénover et équiper d’une chambre froide, des locaux loués sur le marché de gros, dans la zone d’activités Cap Nord de Dijon.

 

Prix équivalent au prix de vente à la ferme

 

La chambre d’agriculture de Côte-d'Or apporte un soutien logistique précieux dans l’organisation : mise au point du site Internet (en cours de création, mais déjà accessible) et du paiement sécurisé, formation à la gestion du site, autorisations diverses.

 

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Pour télécharger la carte, cliquer sur le lien ici.

Les adhérents sont des petites exploitations familiales, qui emploient rarement plus d’un salarié. Tous ont déjà une expérience de vente à la ferme ou sur les marchés.

 

Une précision importante, selon le président, qui estime primordiale la relation avec le client.

 

« Nous organiserons d’ailleurs régulièrement des événements pour le consommateur et le producteur aient le temps de faire connaissance », précise t-il.

 

Le GIE dit aussi veiller à la maîtrise des prix qu’une clientèle urbaine captive pourrait risquerait de voir s’envoler.

 

« Les prix doivent s’aligner ceux de la vente à la ferme, et le volume devrait absorber les frais de fonctionnement du GIE ».

 

L’objectif de ventes s’élève à 150 paniers par semaine pour commencer. Un objectif tout à fait réaliste, estiment les agriculteurs de Côte-d'Or en comparaison avec le drive fermier de l’Aube, à Troyes, qui leur sert de référence.

 

38 € le panier moyen dans l'Aube

 

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Une partie des agriculteurs du drive de l'Aube, implanté à la ferme Triaulaire, le long de la rocade de l’agglomération de Troyes. ©Drive Fermier 10.

 

Lancé en octobre 2014, celui-ci a démarré avec 60 paniers par semaine, chiffre qui a doublé depuis la rentrée. Ce qui porte à 100 paniers la moyenne hebdomadaire sur une année. A raison d’un ticket moyen à 38 €, le chiffre d’affaires tourne autour de 185 000 €.

 

Organisés en association loi 1901, 24 agriculteurs installés jusqu’à 100 km autour de l’agglomération de Troyes participent au drive fermier de l’Aube que la chambre d’agriculture départementale accompagne durant les trois premières années de fonctionnement.

 

Le 1er anniversaire sera fêté vendredi 27 novembre avec l’organisation d’un marché sur le site de réception des commandes : la ferme Triaulaire à Saint-André-lès-Vergers, le long de la rocade de l’agglomération de Troyes.

 

Depuis, un autre drive fermier a ouvert dans l'Est, à Charleville-Maizières, dans le département des Ardennes. Il vend en moyenne 170 paniers par semaine.

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