L'aménagement démarre le long du canal, au nord avec un  programme de 280 logements et 5500 m2 de bureaux et commerces.  Image : l'AUC.
L'aménagement démarre le long du canal, au nord avec un programme de 280 logements et 5500 m2 de bureaux et commerces.
Image : l'AUC.

AMÉNAGEMENT. Inauguré ce week-end, l'espace culturel La Minoterie donne une visibilité à la première opération de reconversion des friches militaires au sud de Dijon.

Il faudra encore plus d'un an pour voir les premières constructions de l'écoquartier de l'Arsenal, aménagé par la société publique locale de l'agglomération dijonnaise (Splaad).

Le programme prévoit 1400 logements, 19 200 m2 de bureaux et commerces et 8300 m2 d'équipements publics.

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L’écoquartier de l’Arsenal est le premier de la liste des projets de reconquête des friches militaires au sud de la ville. D'une surface de 12,6 ha, il s'étend entre l'avenue Jean Jaurès et déborde sur le site des anciennes minoteries dijonnaises (aujourd'hui Dijon Céréales) jusqu'au canal de Bourgogne.

A deux pas d'un autre site en devenir : l’ancien hôpital général où s'installera la cité de la gastronomie.

Les chiffres sont ambitieux : 1400 logements, 19 200 m2 de bureaux et commerces et 8300 m2 d'équipements publics. Conduite par L'AUC, l'équipe de conception finalise le programme qui devrait conduire une consultation des promoteurs l'année prochaine.

Elle portera sur 280 logements et 5 500 m2 de surfaces tertiaires, au nord du quartier, à proximité du canal de Bourgogne.

Premier à annoncer son arrivée, le groupe Elithis veut réaliser une tour de logements à énergie positive.

L'intention est là, mais le bureau d'ingénierie du bâtiment dijonnais n'en est qu'aux balbutiements d'un projet qui relève pour l'instant d'une pure cogitation intellectuelle.

Thierry Bièvre, P-DG veut en faire « un déclencheur pour mettre en place un dialogue entre les ressources énergétiques et les hommes ».

Pour le concret, notamment le nombre de logements, il faudra attendre l'engagement des études. Tout juste peut-on savoir que l'immeuble se distinguera du reste du quartier par sa grande hauteur, jusqu'à 13 ou 14 étages.

Front bâti jusqu'à 6-8 étages le long de la ligne du tramway, avenue Jean Jaurès.  Image : l'AUC.
Front bâti jusqu'à 6-8 étages le long de la ligne du tramway, avenue Jean Jaurès.
Image : l'AUC.

Formes urbaines et densités variées

L'étendue des lieux motive des petits quartiers aux formes urbaines et densités variées : quatre « environnements » de vie de petite hauteur le long du canal jusqu'à huit étages le long de l'avenue Jean Jaurès.

« Le principe de diversité se retrouve également dans la programmation de l’habitat combinant différents produits et typologies de logements pour une pluralité de besoins (logements adaptés aux familles, aux personnes seules, âgées ou en situation de handicap...) de façon à en faire un quartier socialement mixte », explique l'aménageur.

Desservi par deux stations du tramway, l’écoquartier est conçu de manière à favoriser les circulations douces dans les déplacements quotidiens. Des parkings mutualisés sont positionnés en périphérie de manière à optimiser les temps de parcours des habitants et des usagers.

En attendant les premières constructions, la Minoterie construite par la ville de Dijon, a ouvert ses portes ce week-end.

Lieu de création et d’éducation artistique dédié au jeune public (stages, animations, spectacles), l'équipement public redonne vie au seul bâtiment militaire conservé : la halle Bonnotte.

La halle Bonnotte pendant le chantier : installation des modules en bois qui hébergent les différentes activités culturelles. Photo : Correia.
La halle Bonnotte pendant le chantier : installation des modules en bois qui hébergent les différentes activités culturelles.
Photo : Atelier Correia.

Bâtiment militaire de style Eiffel

Son aménagement confié à l'Atelier Correia à Saulieu (Côte-d'Or) préserve la charpente métallique de style Eiffel.

A l'intérieur du vaste volume, les architectes ont construit huit modules en bois de 15 mètres de hauteur, chacun abritant une activité différente : cirque, théâtre, etc.

« Le principe des boîtes dans la boîte préserve l'intimité de chaque activité et les réunit, une fois leurs portes ouvertes, au sein d'un atrium intérieur, débordant lui-même sur le parvis extérieur grâce à des baies vitrées coulissantes», explique Cyril Brûlé, architecte.

Réalisés par Les Charpentiers de Bourgogne, les modules valorisent trois principes constructifs : en madriers de sapin massif empilés, en ossature bois avec un bardage à claire voie et, en ossature bois avec des panneaux pleins.

La halle Bonnotte avant travaux. Photo : Correia.
La halle Bonnotte avant travaux. Photo : Correia.

Pilotée par la plasticienne Julia Morlot avec le mécénat d'ERDF, une démarche participative avec les associations et les centres sociaux débouche sur dix grands panneaux tissés suspendus à l'ossature de l'atrium.

Esthétique, leur rôle est d'abord acoustique.

La Minoterie représente une dépense de 2,66 millions d'€ hors taxes.

       

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