AGRICULTURE. Le groupe Dijon Céréales tient demain mercredi 4 décembre, sa 23ième assemblée générale annuelle.
L’occasion de faire le point sur cette entreprise qui fédère 670 salariés, réalise 488 millions d’€ de chiffre d’affaires et accueille, en dehors de son vaisseau amiral qu’est sa coopérative agricole, une vingtaine de filiales.
Passage en revue des points forts de son actualité.
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• Bilan financier : le groupe Dijon Céréales boucle son année 2012/1013 avec un chiffre d’affaires de 488 millions d’€ et dégage un résultat consolidé de 1,9 millions d’€. La coopérative agricole atteint les 403,3 millions d’€ d’activité (+8,6%), dont 124,4 millions relèvent de sa politique d’approvisionnement (+10%). Son bénéfice après IS recule à 3,6 millions d’€ contre 5,1 million pour l’exercice précédent. Les fonds propres s’élèvent à 95,2 millions d’€, soit 30 millions de plus qu’il y dix ans.
• La récolte : si la collecte de céréales progresse de 1,1% à 910 600 tonnes, ce volume masque de nombreuses disparités en raison d’une climatologie capricieuse. La récolte de colza chute de 13,4% et celle du blé régresse de 4,5%. « Le gel en 2012 et les inondations cette année explique ces reculs », explique Marc Patriat, président de Dijon Céréales. En revanche, l’orge voit son volume progresser de 17,8%, en raison d’une très bonne récolte de printemps.
• L’actionnariat : au 30 juin 2013, l’entreprise comptait 4002 adhérents, dont 3000 agriculteurs, pour un capital social de près de 22 millions d’€. Ce dernier a été augmenté de 4 millions avec le renfort d’anciens agriculteurs à hauteur de 2,5 millions, et, fait rarissime dans le secteur agricole, de 350 salariés (1,5 million).
• Investissement : il s’élève pour ses 18 dernières années à 118 millions d’€, sans tenir compte des 30 investis à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) par l’union de coopératives Cérévia, chargée de la commercialisation des céréales notamment à l’exportation et dont Dijon Céréales détient un tiers du capital. L’an prochain, le groupe côte-d’orien injectera 5 millions d’€ dans son outil industriel, principalement pour améliorer ses silos de stockage et d’expédition. Il en possède au total une vingtaine.
• La meunerie : l’activité conventionnelle auprès des boulangeries et des industriels de la panification, souffre. Le volume d’écrasement se rétracte de 2,6% et les ventes de farine de près de 5%.
« 75% de nos débouchés relèvent de grands groupes agroalimentaires qui travaillent presque exclusivement avec la grande distribution. Hors la politique de prix toujours plus bas de cette dernière lamine toutes les marges et empêche tout développement », constate à regret Pierre Guez, le directeur général de Dijon Céréales.
En revanche, la meunerie bio progresse de 21% en écrasement (140 000 tonnes) et de 20% en vente de farine grâce au moulin Decollogne, implanté à Aiserey. « Pour atteindre nos objectifs, il nous faudrait traiter 200 000 tonnes, mais de nombreux agriculteurs hésitent aujourd’hui à se lancer dans ce type de culture car on les oblige à créer une nouvelle exploitation », précise Pierre Guez.
• Commerce : Dijon Céréales exploite onze magasins Gamm vert par l’intermédiaire de sa filiale Natura’Lisa (11,5 millions d’€ de chiffre d’affaires). La concurrence des jardineries contraint l’entreprise à diversifier son offre dans les circuits courts, en invitant notamment les maraîchers à venir proposer leur production. « Nous réfléchissons aussi avec la communauté du Grand Dijon à développer une agriculture périurbaine », indique le directeur général.
• Vente du vignoble : le groupe coopératif a cédé les 10 hectares de vignes qu’il possédait à Villaines-les-Prévôtes (Coteaux de l’Auxois) au négociant beaunois Louis Latour, mais continuera, via la société des Vins de l’Auxois, à intervenir jusqu’au pressage des jus.
• Energie durable : un pôle énergie se constituera au 1er janvier 2014 avec notamment Bourgogne Pellets qui cultive du Misacanthus et sans doute bientôt avec la coopérative d’Ivry-en-Montagne qui devrait, sous réserve d'approbation, passer dans le giron de Dijon Céréales et produire des granulés de bois.
• Un partenaire de poids : Le groupe Axéréal (centre France) devient partenaire de l’Union Cérévia et donne du poids à l’exportation. Ensemble, les deux acteurs pèsent 9 millions de tonnes de céréales, contre 3,5 millions auparavant. Ils vont en outre coordonner l'action de leur silos portuaires méditerranéens, Axéréal étant implanté à Sète (Hérault).
Crédit photos : Dijon Céréales