ENERGIE/DIJON. Dalkia, l'un des deux délégataires du réseau de chaleur urbain de l'agglomération de Dijon avec Coriance, va poursuivre son plan d'investissement entamé avec la construction de la chaufferie bois des Péjoces,

Cet été, une troisième chaudière va rejoindre les deux installées fin 2014 et l'opérateur prévoit, d’ici 2025, de prolonger de dix kilomètres, le réseau qu'il exploite dans le nord-est de l'agglomération.

A terme, le chauffage urbain doit s'étendre sur les nouveaux quartiers en construction ou en projet, dans le sud et l’est de l’agglomération.

Le point à l'occasion d'une visite de la chaufferie des Péjoces avec EDF, la maison-mère de Dalkia.

 

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Les convoyeurs transportent la biomasse vers la chaudière (en rouge) pour séchage, gazéification et combustion à 900 degrés. © Traces Ecrites.

 

Cet été, une troisième chaudière au bois déchiqueté va rejoindre les deux déjà installées à la chaufferie des Péjoces, en service depuis fin 2014 dans le quartier des facultés à Dijon, pour alimenter le réseau de chaleur urbain de l’agglomération.


« C’est une étape indispensable pour réduire le recours au gaz », explique Jean-Roger Mousset, directeur de l’agence commerciale Dalkia Bourgogne, la filiale d’EDF qui a édifié et gère jusqu’en 2036 cette installation, à travers une délégation de service public (DSP), pour le compte du Grand Dijon,.


Le bois-énergie qui fournit aujourd’hui 60% de la chaleur du réseau urbain grâce aux deux chaudières de la chaufferie des Péjoces, d’une puissance de 10 mégawatts chacune, est relayé les jours de grand froid par une chaudière au gaz.


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Destinée à réduire l’utilisation de cette énergie fossile, la nouvelle chaudière au bois préfigure l’extension du réseau dans le nord-est de l’agglomération. Dalkia qui gère aujourd'hui 30 km de canalisations prévoit, d’ici 2025, d'en construire 10 autres.


Ce projet prévu dans le plan initial d’investissement de 40 millions d’€, correspond aussi à une augmentation régulière des raccordements au réseau de chaleur. Dalkia revendique aujourd’hui 150 clients - contre une vingtaine en 2013 - , et alimente 16.000 équivalents logements (dont des équipements les facultés et le CHU).

 

20% de la chaleur issue de la combustion des déchets ménagers

 

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La combustion de la biomasse produit des cendres qui, transformées en une pâte par mélange avec de l'eau, sont réutilisées dans l'agriculture. © Traces Ecrites.

 

Le réseau géré par Dalkia s’appuie également sur la chaufferie des Charmettes, en service depuis 2013, qui récupère l’énergie de l’usine d’incinération des ordures ménagères. 20% de la chaleur issue de la combustion des déchets est réinjectée dans le réseau de chauffage urbain, le reste servant à produire de l’électricité grâce à un turboalternateur.


Avec le Grand Dijon qui porte la compétence énergies, le délégataire étudie l’optimisation de l’énergie dégagée par l’usine d’incinération pour répondre à la montée en puissance du réseau.

 

« Cette démarche rejoint celle de la communauté urbaine avec le projet de plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) qui, en plus des objectifs en terme d’habitat et de déplacement, répondra également aux enjeux énergétiques et climatiques définis dans le cadre de la loi sur la transition énergétique », indique Pierre Pribetich, vice-président du Grand Dijon chargé de l’urbanisme.


A terme, le réseau de chaleur doit couvrir les nouveaux quartiers en construction ou en projet, dans le sud et l’est de l’agglomération.

 

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Pilotage à distance de la chaufferie. © Traces Ecrites.

 

Historiquement, il s’est développé en premier lieu à La Fontaine d’Ouche dans les années 1960, puis à Chenôve et à Quétigny. Sodien, filiale du groupe Coriance, exploite également dans le cadre d’une délégation de service public d’une durée de 24 ans, les deux installations les plus anciennes : celle de la Fontaine d’Ouche depuis 2013 et à compter de 2017 le réseau de Chenôve.

 

Depuis la fin de l’année dernière, les chaufferies de ces réseaux historiques ont été remplacées par la chaufferie biomasse des Valendons, qu développe une puissance de 32 mégawatts et une capacité équivalente à celle des Péjoces, environ 50 000 tonnes de bois par an.

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