Le département de la Haute-Marne a offert à plusieurs de ses PME la vitrine du salon Micronora des microtechniques à Besançon la semaine dernière, pour montrer aux milliers de visiteurs professionnels passés par ce stand collectif leurs développements récents dans leurs activités en lien avec cette thématique. Descriptif de trois d’entre elles.


La Haute-Marne a exposé le savoir-faire de ses entreprises en lien avec la microtechnique et la mécanique de précision, la semaine dernière à Micronora à Besançon (Doubs). L’agence de développement de la CCI, Haute-Marne Expansion et le cluster Nogentech ont aménagé un stand commun de 48 m2 qui a servi de show-room aux différentes PME ayant répondu à l’invitation, pour tout ou partie des quatre jours du salon bisontin.

Parmi ce panel qui comprenait l'électronicien Codium de Langres, Outils PAM s’est mis en ordre de marche pour perpétuer, à plus petite échelle certes, la saga de l’outillage de coupe qui a rythmé, des décennies durant, la vie de Nogent, la capitale de la coutellerie. La PME de 25 salariés déploie sa gamme de cisailles et pièces pour des outils coupants, qu'elle regroupe sous le vocable de l'outillage électroportatif.

 

PVFmars

 

Ses équipes procèdent aux mises en forme et rectifications, en revêtant si besoin d’une poudre époxy. « Nous livrons des produits brut ou assortis d’un revêtement anti-corrosion », ajoute Eric Dejean, responsable production. Un total d’investissement de 450.000 € a abouti, ces derniers mois, à une modernisation conséquente, pilotée par David Angelot, le propriétaire d’Outils PAM depuis le début de cette année.

L’entreprise réalisant un chiffre d’affaires annuel de 2 millions d’€ ne livre pas directement ses clients, qu’ils soient particuliers ou professionnels (dans le bâtiment en particulier). Elle passe par les distributeurs et peut, à ce titre, se reposer sur les solides références Black & Decker, SAM Outillage et Facom. Pour poursuivre sa montée en gamme, elle a constitué depuis quelques mois un bureau d’étude qu’elle a confié à Geoffrey Emeraud, tout jeune ingénieur diplômé de l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM). 

 

CMUP évolue dans le sur-mesure

entreprise haute marne CMUP
Noël Nicaise a veillé à améliorer l'environnement de travail de CMUP, à Chaumont  © Mathieu Noyer


À Chaumont, CMUP cumule les spécialités qu’explicite ou suggère son nom complet Concept Mécanique Usinage de Précision. « Nous évoluons dans l’usinage, la serrurerie, la découpe, l’emboutissage et l’impression 3D, pour de la petite et moyenne série jusqu’à quelques centaines de pièces, voire du prototypage », détaille le gérant, Noël Nicaise. Avec quelques associés, il a racheté en 2008 la société d’aujourd’hui 10 personnes (1 million d’€ de chiffre d’affaires) qui était née notamment pour satisfaire des commandes du groupe SEB. Depuis, CMUP s’est diversifiée vers l’aéronautique, la joaillerie ou encore le machinisme agricole.

Une préoccupation principale pour Noël Nicaise a consisté à améliorer l’environnement de travail : c’est le sens de l’entrée, il y a quatre ans, dans un nouveau bâtiment dans le parc d’activités Plein Est. « Il apporte l’indispensable propreté et nous sommes en processus pour reconnaître ce changement par l’obtention de la norme qualité Iso 9001 », précise-t-il. CMUP « se donne deux ans » pour y parvenir.

 

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Etilam travaille tout en finesse à Saint-Dizier

Etilam à Saint-Dizier écrit lui aussi une page nouvelle d’une longue histoire industrielle locale qui s’était déroulée dans le giron des géants de la sidérurgique, ArcelorMittal en dernier lieu jusqu’en 2013. La désormais PME de 60 salariés – membre du petit groupe Acilam constitué par son président Christophe Manson - s’est  spécialisée dans la finesse : « nos bandes à partir d’acier plat présentent une épaisseur de seulement 0,05 à 0,3 millimètres », expose Bahia Sadallah, responsable commerciale.

Elles sont prisées dans les composants pour l’automobile (les cartouches d’airbag par exemple), le bâtiment pour les bandes armées électrozinguées de jointage, ou l’archivage (les anneaux des classeurs). « Nous nous développons aussi dans la cosmétique dans le contexte de l’interdiction des emballages au bisphénol A », ajoute la représentante commerciale.

Mais l’atout majeur d’Etilam se déploie dans la protection des câbles, pour des clients comme Nexans ou Enedis. La société s’affirme comme le seul fabricant français de protections galvanisées sur les quatre faces et ne se connaît qu’un concurrent européen en la matière, en Suède.

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