ÉQUIPEMENTS DE TRI SELECTIF/BOURGOGNE. Ce spécialiste de la conception, réalisation et mise en service d’installations de traitement de déchets domestiques, de déchets industriels banals (DIB) et de déchets issus du bâtiment, change de main.

Ou plutôt, son actuel dirigeant prend le contrôle de cette société, installée à Beaune (Côte-d’Or), en s’entourant d’autres actionnaires que sont les fonds Invest PME du groupe Siparex et Carvest.

 

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Convoyeurs en fonctionnement à Charleville-Mézières (Ardennes).

 

Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté et candidate à la présidence de la grande région, accompagnera à Beaune (Côte-d’Or), ce lundi matin 23 novembre, François Patriat, son alter ego bourguignon, qui n’a pas souhaité se représenter au suffrage universel régional.

 

Les deux élus sont attendus à 11 heures chez Néos, ensemblier spécialisé dans la conception, la réalisation et la mise en service d’équipements de traitement des déchets, hors déchets liquides et spéciaux, et notamment de tri sélectif.

 

Mais avant d’avoir toutes les explications possibles du savoir-faire maison, ils adouberont sans doute la première entreprise de Bourgogne à bénéficier du fonds Industrie et Filières, dédié au développement et à la transmission des entreprises sur le territoire de la future région Bourgogne Franche‑Comté. Ce fonds, abondé par les deux conseils régionaux, est géré par la société Invest PME.

 

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Pour mieux comprendre, un petit retour en arrière s’impose. Christophe Bernad et son épouse co-fondent cette société avec l’industriel allemand Horstmann en 1994. Elle prendra le nom de Néos en 2002. A la suite de diverses circonstances, il a souhaité ces derniers mois en prendre seul le contrôle.

 

Diviser par deux l’enfouissement des déchets

 

L’appui du fonds Industrie et Filière d’Invest PME (groupe Siparex) et de Carvest (Crédit Agricole) lui permet de réaliser une opération d’achat à effet de levier (AEL), aussi connu sous l’acronyme anglo-saxon LBO.

 

Au final, il acquiert 51% du capital, Industrie et Filières et Carvest se partageant le solde des actions. « Au-delà de ces considérations financières, je vais surtout pouvoir travailler à avoir une meilleure taille critique et mieux maîtriser ma croissance », indique Christophe Bernad.

 

Car son secteur est porteur. En témoigne le chiffre d’affaires attendu à 20 millions d’€ en fin d’année, contre un petit peu plus de 10 millions pour l’exercice précédent. « C’est dû à la conjonction de contrats pluriannuels et de contrats à court terme car, en 2016, nous ferons autour des 15 millions », tempère le président de Néos.

 

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Montage d'une installation de tri sélectif à Angers.

 

Ces progressions plus qu’honorables découlent des diverses législations concernant la gestion des déchets. A l’enfouissement systématique ont été substitués un tri et une valorisation de plus en plus poussés qui d’ailleurs va s’accentuer. La loi sur la transition énergétique prévoit ainsi de diviser encore par deux l’enfouissement.

 

« Pas moins de 60% de la fibre pour le papier et le carton sont issus du recyclage, sinon l’exploitation des forêts n’y suffirait pas pour faire tourner l’industrie », prend comme exemple Christophe Bernad.

 

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Les équipements imaginés par Néos sont en conséquence de plus en plus performants en termes de qualité de tri et de rapidité d’exécution. L’entreprise bourguignonne qui emploie 40 personnes a même mis au point une machine pour séparer les films en plastique (PE) dont la fabrication est en partie sous-traitée à l’entreprise Monnot à Beaune.

 

« Nous avons aussi plusieurs brevets pour l’ergonomie des postes de travail », ponctue le dirigeant qui se félicite d’avoir rapatrié de Pologne une fabrication de conteneurs pour la confier à la Société Mécanique Tôlerie Louhannaise (SMTL).

 

Comme quoi, et sans chauvinisme aucun, la productivité industrielle française peut se comparer avantageusement à de très nombreuses autres dans le monde.

 

christophebernadQui est Christophe Bernad ?

 

Aveyronnais de 52 ans, né sous le futur pont de Millau, ce licencié en sciences économiques commence sa carrière dans l’industrie automobile chez un fabricant de composants.

 

Il devient ensuite chef de projet export chez KSB, une entreprise d’outre-Rhin qui met au point des systèmes de pompage.

 

Ce poste le conduit à vivre en Allemagne durant trois ans et à rencontrer les dirigeants d’Horstmann avec lesquels il montera à Beaune la filiale française.

 

Christophe Bernad confesse une passion pour les discussions portant sur les différences culturelles entre les peuples, mais avec bon goût et beaucoup d’inclination morale.

 

Photos fournies par l’entreprise.

 

Pour en savoir plus sur la gestion des déchets – recyclage en Côte-d’Or, cliquez sur le logo invest

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