Ce directeur général de Caloriver, fabricant lorrain de vitrages-isolants, figure en position éligible sur la liste du socialiste Mathieu Klein, principal concurrent du maire sortant, Laurent Hénart (Mouvement Radical soutenu par Les Républicains et La République en Marche). Franck Muratet, 48 ans, fait valoir ses compétences de dirigeant et son engagement depuis plus de dix ans dans des organisations patronales et sociales sur le territoire lorrain.


La place grandissante accordée en politique aux personnalités issues de la société civile et l’irruption des notions de management, de performance et d’efficacité au sein des collectivités, font qu’à Nancy, on ne s’étonne pas outre mesure de l’engagement dans la campagne de Franck Muratet, 48 ans, à la tête d’une PME de 120 salariés. Le directeur-général du fabricant de vitrages-isolants Caloriver à Toul (Meurthe-et-Moselle) apparaît  en troisième position, synonyme d’éligibilité, sur la liste de Mathieu Klein, le prétendant socialiste dans la capitale des ducs de Lorraine.

 

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Ce père de trois enfants, marié à une citoyenne britannique, a posé ses valises en 2004 à Nancy, ville gouvernée depuis les années 1950 par la droite et le centre-droit. Il considère sa candidature comme le prolongement naturel de son engagement en faveur du territoire lorrain où il a tenu pendant huit ans les rênes de l’usine de l’américain Crown BevCan. Le site emploie 200 personnes au nord de Nancy dans la fabrication de canettes pour les boissons. « Après avoir beaucoup voyagé, j’avais envie de vivre la vraie vie d’une usine », énonce-t-il.
Sur ce site trentenaire, symbole de la reconversion réussie d’un ancien bassin sidérurgique, le quadragénaire avait piloté un investissement de 100 millions d’€ « qui a littéralement permis de sauver l’usine », se félicite l’homme qui croit au potentiel de résilience des territoires.
Parallèlement à ses fonctions, ce travailleur infatigable s’est investi comme président de Val de Lorraine Entreprendre, une association regroupant une soixantaine d’entreprises du secteur. Cette fonction l’a amené à coiffer de nombreuses casquettes d’administrateur au sein d’organisations patronales et sociales : pépinière d’entreprises, Maison de l’emploi, opérateur de formations, UIMM Lorraine, structure d’insertion, etc. Il s’est également engagé dans le mouvement des cadres et dirigeants chrétiens.


Vigilant sur les chiffres

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L'un des grands projets en cours à Nancy : celui que conduit Valvital dans le cadre d’une délégation de service public, pour refaire de la cité lorraine, une ville thermale en 2023-2024, avec un objectif de 15.000 curistes par an. © Anne Demians/Nicolas Chabanne

Il y a un peu plus d’un an, le colistier de Mathieu Klein a changé de cap professionnel. « J’ai choisi de quitter l’univers de la multinationale pour ne pas reprendre une carrière internationale. C’est ainsi que j’ai rejoint une PME française de proximité [ Caloriver, Ndlr ]», livre-t-il. Son entrée véritable en politique ? Elle s’est faite quasi simultanément par la porte d’un investissement personnel au sein d’un collectif de réflexion citoyen rebaptisé #AvecMathieuKlein en septembre dernier.
La capacité de Franck Muratet à assumer des engagements multiples ne rend pas incompatibles, selon lui, une fonction d’élu et un métier de dirigeant-salarié auquel il n’entend pas renoncer. « Si je suis élu, mon temps apparaîtra certes limité, mais il sera qualitatif, dans la mesure où je compte me cantonner au champ de l’économie où je suis qualifié. »

 

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La compétence du développement économique étant aujourd’hui dévolue aux métropoles, l’homme se voit bien « creuser les sujets en amont » sans pour autant cibler une des vice-présidences habituellement attribuées, dans le Grand Nancy, aux maires des communes de l’agglomération. La métropole lui semble un terrain de jeu « rationnel et peu politisé » qui implique la gestion d’infrastructures, de budgets, la recherche de leviers de développement, etc. Attaché au monde industriel, Franck Muratet estime pouvoir apporter une diversité de points de vue, ainsi qu’une attention aux chiffres « dont je ne peux me passer lorsqu’il s’agit d’appréhender un dossier », conclut-il.

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