Les vacances d’été arrivées, l’actualité des entreprises ralentit. Pour rester connecté, la rédaction de Traces Ecrites News vous propose de revenir sur les faits les plus marquants de ces derniers mois. Aujourd'hui : Les quatre pré ou post trentenaires de Codium entendent asseoir une activité électronique et informatique « made in Haute-Marne ». Ce retour aux sources les inspire, avec pour leitmotiv une maîtrise totale, de la recherche et développement au produit final.
ARTICLE DÉJÀ PUBLIÉ LE 21 JUIN 2022. Mathieu Poinsot, son frère Thomas, Pierre Belloche Saint-Paul et Axel Moinet, les fondateurs de la société Codium, en font une profession de foi. « Nous pensons que l’industrie de l’électronique et de l’embarqué connecté doit se repenser pour faire face à ses évolutions et rester une véritable source de valeur accessible à tous. » Dans cette optique, Codium a pour objectif de « développer une électronique pérenne, réutilisable, sûre et éco-responsable. »
Mais pas n’importe où. C’est chez eux, à Langres (Haute-Marne), d’où ils sont originaires et où ils ont grandi, qu’ils posent début 2020 les fondations de Codium, une entreprise conceptrice et réalisatrice de cartes électroniques. L’année de la pleine crise sanitaire a eu du bon pour eux en terme de réflexion, afin d’affiner un projet entrepreneurial qui voit le jour dès le mois de septembre 2020.
L’appui de Pôle Emploi pour le bénéfice de droits le temps du lancement, celui de la mairie pour trouver un magnifique local de 200 m2 dans le cœur historique de Langres, le renfort de la CCI Meuse Haute-Marne, du Pôle d’Équilibre Territorial et Rural (PETR) local, sans oublier le cluster Nogentech, ainsi que l’accompagnement de Réseau Entreprendre, multiplient les chances de succès. D’autant que chez Codium, l’électronique n’a rien à voir avec la production de masse.
Un million d’€ d’investissement global

« Avec une équipe de sept ingénieurs au total, nous ciblons start-up et PME pour leur fournir un produit complet sur-mesure. Concernant les ETI (entreprises de taille intermédiaire) et les grands groupes, nous nous intégrons, selon leur souhait, à leur bureau d’études pour des co-développements », explique Mathieu Poinsot, directeur général et ingénieur en génie civil. Il faut dire qu’en matière d’informatique et d’électronique, rien n’échappe à leur savoir-faire : conception, design, prototypage, préséries, séries, tests et validation.

Pour mener cette aventure, les quatre ingénieurs ont déjà investi, études comprises, pas moins d’un million d’€. Le chiffre d’affaires, non encore significatif, devrait atteindre plus de 2 millions à terme. D’autant que les créations imaginées dans un cercle vertueux se succèdent. En témoigne pour ce dispositif innovant conçu par Maïté Ferdinand, : il alerte, via une lampe et un bip, l'arrivée d’une personne en situation de handicap au sein d’un organisme public ou dans une file prioritaire.
Le « club des quatre ingénieurs » a également conçu et réalisé une carte électronique embarquée sur un vélo à assistance électrique qui permet de gérer les feux clignotants, le GPS ainsi que la localisation en cas de vol avec, de surcroît, une alarme. « L'explosion du besoin d'électronique et le made in France nous donnent l’opportunité d’apporter notre pierre, à condition de résoudre la question de l’approvisionnement en composants », souligne Mathieu Poinsot.