NTIC. Inauguré le 26 juin à Besançon (Doubs), le data center Neoclyde promet aux entreprises une connexion très haut débit jusqu'à 100 Mégabits à des tarifs aussi attractifs qu'à Paris.

Réalisé par Neo Telecoms, pour l'infrastructure en fibre optique, et Euclyde Data Center, concepteur centres de données informatique, l'équipement est connecté au réseau Lumière de la ville de Besançon.

Réunis au sein d'une société commune, les opérateurs pensent que leur zone de chalandise étendue à toute la Franche-Comté, peut déborder jusqu'à Dijon, voire Lyon.

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«Les entreprises de Besançon peuvent désormais disposer de 100 mégabits pour 1000 € par mois», annonce Florian Du Boys, directeur général de Neo Telecoms.

Equipé de 150 baies, l'équipement installé dans la zone franche de l'espace industriel et artisanal de Planoise bénéficie du déploiement par la ville, de 1700 km de fibres optiques, notamment utilisé par les hôpitaux, les administrations et les établissements scolaires.

Suscité par la communauté d’agglomération du Grand Besançon, le data center Neoclyde ouvre désormais la voie aux entreprises. «Les PME préfèrent que leurs données soient hébergées à proximité et un data center est plus sécurisé qu'un hébergement en interne», poursuit l'opérateur.

Neo Telecoms y ajoute un intérêt financier persuasif. Il avance des coûts d’accès au haut débit divisés par 10, inférieurs à ceux de Paris. «A Besançon, le transit IP était vendu entre 80 et 100 euros le mégabyte/seconde, une entreprise peut maintenant acheter de la bande passante de 100 mégabits à 1000 € par mois», affirme Florian Du Boys.

De type 3+, l'équipement multi-opérateur a une capacité totale de 160 racks modulaires, répartis sur 3 salles sur au total 300 m2.

Il assure d’ores et déjà la gestion opérationnelle d’une trentaine de baies informatiques pour le compte de deux organismes : la Communauté de Besançon elle-même (vingt baies qu'elles relouera à des utilisateurs) et Emosist, société spécialisée dans le stockage d’imagerie médicale qui gère les dossiers médiaux partagés de Franche-Comté.

Les trente premières baies

Deux hébergeurs locaux Franche-Comté Net et Azylog s'apprêtent à s'y installer. La zone de chalandise couvre toute la Franche-Comté et devrait déborder jusqu'à Dijon, voire Lyon, grâce à l'achat de la fibre optique du réseau autoroutier de la SAPRR entre Strasbourg et Lyon.

L'équipement inaugure par ailleurs une nouvelle technologie de Schneider Electric, baptisée Ecobreeeze. La solution de refroidissement mise en œuvre pour la première fois dans un data center, permet de réduire la consommation d'électricité d'environ 30%.

Les groupes de froid indispensables au refroidissement des salles informatiques sont remplacées ici par un échangeur de chaleur air-air, implanté à l'extérieur du bâtiment.

La climatisation devient une solution de secours lorsque les conditions atmosphériques ne sont pas optimales. «Compte tenu des températures en Franche-Comté, ce système devrait être autonome 270 jours par an».

Dans un premier temps, Le Grand Besançon avait tenté de créer son propre data center d'une cinquantaine de baies. Le coût d’investissement (3 millions d'€) et la complexité du montage pour l'exploitation l'a dissuadé de poursuivre après une rencontre avec les spécialistes de Neo Telecoms.

A demi mots, l'opérateur annonce un investissement quasi équivalent pour une capacité triplée. L'achat d'une trentaine de baies par Le Grand Besançon et la location d'un bâtiment aménagé par la SAIEMB, société d'économie mixte locale, a forcément allégé la facture.

Neo Telecoms  exploite déjà sept Neo Centers en province, dont un à Metz et à Nancy. Deux supplémentaires devraient prochainement ouvrir dans le Grand Ouest.

Relire l'article de Traces Ecrites News : Besançon sur un petit nuage

Photos : Traces Ecrites.

8 commentaire(s) pour cet article
  1. FCNETdit :

    En tant qu'opérateur local,nous avons fait la même analyse et le même choix qu'AZYLOG. Ce nouveau data center nous ouvre la possibilité d'étendre la palette de services (notamment dans les domaines PCA/PRA) que nous proposons aux Entreprises. Ravis nous aussi de la possibilité d'accéder à ce très bel outil, nous saluons cette belle réussite publique-privée de NéoClyde et de la CAGB. Frédéric Petitjean

  2. Henkadit :

    @Christiane : Les informations que vous donnez sont complètes et au demeurant, excellentes. Leur véracité est simple à vérifier. Il suffit de demander un extrait de catalogue à Neoclyde... les prix "public" ne sont pas d'un grand secret. Par ailleurs, ces tarifs sont bel et bien identiques (et sur certains points meilleurs) qu'à Paris. Je trouve dommage qu'un prétendu "concurrent" (qui n'en est pas un vu son infrastructure locale) en arrive à dénigrer un nouvel outil justement pensé pour être neutre et accueillir de nouveaux acteurs locaux/régionaux/multi-régionaux (et donc faire baisser les prix pratiqués jusqu'à ce jour dans l'agglo bisontine et à plus long terme, en Franche Comté). C'est vrai que les monopoles établis n'aiment jamais qu'on les remette en question. Peut-être devrions nous parler des tarifs de "ceux déjà existant dans le coin" dont nous parle "hav" pour continuer cet échange. Pour ma part (et vu ce que l'on pouvait entendre le jour de l'inauguration parmi les acteurs présents), je crois que c'est un excellent projet au service d'un territoire qui est désormais parfaitement en phase avec les attentes de ses entreprises et collectivités.

  3. Christiane Perruchotdit :

    Bonjour, Mes excuses à Azylog pour la coquille qui a échappé à la relecture et malencontreusement écorché son nom. La correction est faite. Pour le reste, je vous laisse débattre entre spécialistes dont je ne fais pas partie. Dans un tel cas, le journaliste fait confiance à son interlocuteur. D'ailleurs toutes les indications de tarifs sont rapportés entre guillemets, car j'avoue avoir été et être toujours incapable de vérifier leur véracité. Signé : l'auteure de l'article.

  4. Azylogdit :

    Bonjour, Petite faute si il était possible de corriger : c'est Azylog, pas Zylog ... Ensuite, 1000 € pour 1Gbps, à part OVH, il n'y a personne. Pas de bol, c'est un concurrent. D'ailleurs, c'est livré sur quel média ? Quel SLA ? Tier2, Tier3 ? Quelle qualité d'infra ? Bref, comparer juste un prix, c'est toujours pareil, ca fait beau sur l'article mais entre professionnel, essayons d'être un peu plus complets. Idem, 1500€, c'est quoi pour ce prix là ? Une baie, deux baies, avec transit ? Nous avons fait le choix de la proximité de nos points de présence et sommes trés satisfaits de l'arrivée de ce DC qui nous complète parfaitement notre couverture Bourgogne, Rhônes-Alpes et Franche Comté. Merci à NeoTelecom, Euclyde et la CAGB pour ce nouvel outil. Julien Escario

  5. DSdit :

    En termes de transit IP, il ne faut pas comparer des choux avec des carottes. Le transit fourni par UN opérateur digne de ce nom, à savoir qui produit du transit IP, et ne se contente pas de faire du négoce de transit d'autres opérateurs, n'a rien à voir avec celui d'un FAI ou d'un agrégateur. Il s'agit de débit garanti, sans surbooking, et consommable à 100% 24H/24 pour le prix annoncé. A ne pas comparer avec les offres low cost que l'on peut trouver sur le marché émanant de pseudo opérateurs qui achètent du transit à divers fournisseurs, le mixent dans leurs routeurs, et le vendent à un tarif plus attractif uniquement en jouant sur l'effet de provisionning (ou plutôt de non-consommation de la moyenne de leurs clients) en revendant 5 fois le volume acheté. C'est le modèle des FAI qui se justifie sur le grand public, mais seulement sur le grand public.

  6. Henkadit :

    @ Hav : Le prix du meg à Paris oscille entre 20€ et 5€ selon la capacité achetée et la qualité du transit IP. Cela est vérifiable simplement via des cabinets comme Telegeography. Le prix du meg à Besac va osciller entre 15 et 5€ (si tu achètes 100 meg, c'est pas pareil que 1G ou 10G). L'arrivée d'autres opérateurs va encourager encore la baisse des prix. Donc les tarifs sont bel et bien comparables à ce que l'on trouve à Paris chez des opérateurs de qualité (L3, Telia, etc). Idem pour le prix du housing, moins cher que certains "gros" DC parisiens de ce que j'ai vu circuler. D'ailleurs, ta propale à Paris émane d'un opérateur de transit IP "low cost", non ?... Bref, dénigrer un nouvel entrant sur un marché régional n'est pas franchement malin. D'autant qu'un indice trahit l'auteur du commentaire... triste d'en arriver là pour protéger ses parts de marché.

  7. havdit :

    « A des tarifs aussi attractifs qu’à Paris» est malheureusement est très loin d'être vrai. ll y a une différence de prix au niveau de la bande passante : entre 5 à 10 fois plus cher au Mbps qu'à Paris ou Strasbourg ou Lyon, avec un peering bien moins complet, et des frais de mise en service abominables. Bref idéal pour des entreprises de la région à gros budget ou aux collectivités qui financent leur propre datacenter en quelque sorte... et qui ont besoin d'externaliser leurs données en se raccordant en fibre au data, mais pas pour du vrai housing. Pour ma part, je suis vraiment déçu, J’espérais trouver mon bonheur avec ce datacenter, qui n'apporte rien à ceux déjà existant dans le coin. Encore obligé de faire des aller-retour à la capitale pendant quelques années ! La proposition qui m'a été faite est de 1500 euros HT + 1000 HT de frais d'installation contre 1000 TTC le Gbps (1000Mbps) à Paris....... ?! Alors oui c'est mieux que les 80 euros le mbps que propose orange ou SFR en province, mais pas une révolution !

  8. henkadit :

    "Le data center Neoclyde promet aux entreprises une connexion très haut débit jusqu’à 100 Mégabits à des tarifs aussi attractifs qu’à Paris" Le mot "jusqu'à" n'est pas le bon :) Il faut plutôt dire "d'au moins" .... car la capacité de transmission depuis NeoClyde est de plusieurs centaines de gigabits par seconde.

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