La gamme Ylaé est réservée aux magasins bio.
La gamme Ylaé est réservée aux magasins bio.

COSMÉTIQUES. Une ingénieure très spécialisée, un gestionnaire et une stratégie par paliers : telle est la formule gagnante de LCB Cosmétiques.

Née en 2009, la petite société bisontine a lancé deux gammes de produits : l’une pour les magasins bio, l’autre pour les professionnels de l’esthétique.

Dans un environnement fortement concurrentiel dominé par de grosses entreprises allemandes, non seulement LCB survit mais, mieux encore, se développe.

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« Des cosmétiques bio fabriqués en Franche-Comté, oui, mais nous faisons avant tout des produits de qualité », explique Cyril Barbier, co-gérant de LCB Cosmétiques, Sarl lancée en 2009 avec Laetitia Couix, sa conjointe.

Formé à la gestion et à la création d’entreprise, Cyril Barbier assure la direction commerciale. Laetitia Couix est ingénieure chimiste (spécialisée en cosmétique bio) et pilote la R&D.

Installée à Palente, cette jeune entreprise innovante ayant bénéficié d’un crédit impôt-recherche affiche un résultat d’exploitation positif depuis deux ans et a réalisé un chiffre d'affaires de 136 000 € en 2013.

Elle compte désormais 5 personnes en équivalent temps plein : les co-gérants et, depuis peu, 3 commerciaux positionnés sur Rhône-Alpes, Paca et Bourgogne.

Car depuis mars 2013, ses marques Ylaé et Oxalia distribuées respectivement en magasins bio et chez les esthéticiennes, grignotent des parts de marché.

Pour accompagner ce décollage, le stock est passé de 10 000 à 80 000 €, et un nouveau mélangeur permettant d’augmenter les volumes de fabrication (de 15 à 80 kg) arrive fin mai.

Début juin, Ylaé sort une gamme de gels douches sans laurylsulfate de sodium, un détergent et moussant décrié .

« Sur chacun de nos produits, nous cherchons à apporter des éléments différenciateurs. Nous essayons d’être irréprochables et en avance sur les polémiques », affirme Cyril Barbier.

Sur chacun de ses produits, LCB Cosmétiques essaie d'apporter des éléments différenciateurs.
Sur chacun de ses produits, LCB Cosmétiques essaie d'apporter des éléments différenciateurs.

Environnement très concurrentiel

L’innovation est dans la formulation, avec par exemple une gamme de solaires sans nanoparticules, eux aussi décriés, et à la texture légère. « Lorsque nous nous sommes lancés, les cosmétiques bio c’était gras et lourd. D’entrée, nous avons voulu casser le stéréotype. »

L’innovation est aussi dans le packaging : tubes airless par exemple, toucher peau de pêche, etc.

Dans un environnement concurrentiel dominé par les Weleda, Melvita, Logona et autres poids lourds allemands, le salut de LCB Cosmétiques tient tout autant à la qualité de ses produits qu’à sa stratégie de développement « par paliers », indique le cogérant.

La société a été créée en juillet 2009 et la première gamme commercialisée en avril 2010. « Notre credo : les cosmétiques naturels avec plus de 50% d’ingrédients bio et plus de 99% d’ingrédients naturels. Il nous fallait nous différencier de la grande distribution qui arrivait sur ces produits. »

Pour financer la R&D et le développement marketing, Laetitia a continué à travailler à mi-temps et jusqu’à septembre 2013 dans le laboratoire suisse qui l’employait.

Un business plan d’environ 80 000 € a permis de financer stock et matériel. « La société s’est ainsi développée sans trop de charges. Laetitia a pu bénéficier du soutien du laboratoire suisse et ils ont pu faire des échanges de bons procédés. Elle nourrissait notre société de l’expérience suisse et de son côté leur faisait profiter des formulations mises au point ici. »

Asseoir la gamme d’abord, développer ensuite l’équipe commerciale, puis augmenter les cadences.

« L’enjeu, maintenant, c’est de renforcer encore l’équipe. Idéalement, il faudrait qu’on soit 9 ou 10. Nous continuons à poser les bases, mais elles sont plutôt saines, puisque nous commençons à être rentable », confie Cyril Barbier.

Laetitia Couix et Cyril Barbier, les cogérants.
Laetitia Couix et Cyril Barbier, les cogérants lors du lancement de leurs produits en 2010.

Qui sont Cyril Berbier et Laetitia Couix ?

Ardéchois, ils ont fait leurs études à Montpellier et sont arrivés en Franche-Comté au hasard d’un emploi de Laetitia. Ingénieure chimiste, elle avait été recrutée pour diriger un laboratoire de cosmétique bio en Suisse, ce qu’elle a fait pendant quatre ans.

Titulaire d’un master de gestion, son conjoint, Cyril, a suivi. Ils se sont d’abord installés à Pontarlier, proche de la frontière, avant de rejoindre Besançon, où Cyril avait été recruté par Franche-Comté Active comme conseiller à la création d’entreprise.

« Mon objectif était de créer ma propre société. Dans quoi ? J’avais d’abord pensé au commerce équitable. Mais il y avait aussi l’expérience de Laetitia dans les cosmétiques bio... »

LCB fut donc créée à Besançon. Mais rien ne dit qu’un jour, la petite entreprise ne rejoindra pas l’Ardèche.

Photos fournies par LCB Cosmétiques.

1 commentaire(s) pour cet article
  1. Monde éthiquedit :

    Chouette une nouvelle marque qui se met au Bio pour ses cosmétiques !!

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