De la plante au flacon, tout un long processus.
De la plante au flacon, tout un long processus.

PHARMACIE. L’Arnicagel, le collyre Euphrasia 3DH, les huiles de massage à l’arnica : Weleda est connu par ces quelques best-sellers.

L’usine française située à Huningue (Haut-Rhin) conforte son rôle stratégique dans le développement du fabricant de cosmétiques et médicaments naturels dans l'hexagone, 2ème marché mondial du groupe suisse.

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Cette importance de Huningue est dictée par la réalité des ventes : la France constitue le 2ème marché mondial du groupe suisse de 1 900 salariés.

Elle a représenté l’an dernier 56,3 millions d’€ sur un chiffre d’affaires groupe de 322,4 millions. Le bénéfice d’exploitation (Ebit) de Weleda s’est établi à 10,6  millions d’€.

« Le trio Allemagne-Suisse-France concentre les principales capacités de production du groupe », souligne Peter Braendlé, président du directoire de Weleda France.

Peter Braendlé à droite, président du directoire de Weleda France et, à gauche, Pascal Baillie, directeur des opérations.
Peter Braendlé à droite, président du directoire de Weleda France et, à gauche, Pascal Baillie, directeur des opérations.

Comptant 320 salariés (sur un effectif de 370 en France),  le site d’Huningue frontalier du siège bâlois d’Arlesheim intensifie sa focalisation vers les produits pharmaceutiques, conformément à la stratégie groupe de spécialisation des usines. Ils représentent 80 % de son activité.

Cette activité de produits homéopathiques - ou plus exactement de médecine anthroposophique, les deux termes ayant des points communs sans se confondre -, totalise sur place 2 500 références destinées très majoritairement au marché français.

Sa production sort pour l’essentiel en granules. « La France a la tradition de cette forme orale, alors que les gouttes sont plus répandues en  Allemagne », décrit Marc Follmer, directeur général de Weleda France.

Etonnant parcours que celui d’une plante comme l’arnica qui se transforme en microscopique granule après tri, broyage, macération, filtration, dilution…

Le nouveau bâtiment livré fin 2011. Architectes : Maryam Ashford-Brown et Richard Lang.
Le nouveau bâtiment livré fin 2011. Architectes : Maryam Ashford-Brown et Richard Lang.

3 millions pour l'homéopathie

Signe du statut conforté de l’usine, Huningue bénéficie d’investissements réguliers. Achevé fin 2011, le nouveau bâtiment de 14 300 m2 dont 70 % d'ateliers, a mobilisé 20 millions d’€ pour rationaliser l’organisation de la production.

Un nouvel investissement de 3 millions d’€ vient de démarrer pour trois ans jusqu’en 2015 afin de développer les ampoules stériles injectables pour l’homéopathie.

Pour son activité dans les cosmétiques, Weleda France a également modernisé sa logistique. Depuis fin 2012, elle se concentre dans un entrepôt spécifique excentré de quelques centaines de mètres par rapport à l’usine, dans le port de Huningue.

« Nous y louons une cellule de 4 200 m2 pour le stockage, puis la distribution par palettes des clients en direct ou sur des plates-formes de regroupement. Les précédentes capacités limitées à 500 m2 étaient arrivées à complète saturation », souligne Pascal Baillie, directeur des opérations.

L’entrepôt en question réoccupe une partie de l’ancienne plate-forme mondiale de l’Unesco d’où partaient les célèbres cartes de vœux de l’organisation internationale.

Photos : Christian Robischon et Weleda.

 

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