AUTOMATISMES. L’entreprise dijonnaise, spécialisée dans systèmes de puissance et les commandes pour équipements industriels, décroche le premier trophée de la compétitivité équitable, décerné conjointement par le MEDEF Côte-d’Or et la Caisse des Dépôts.

Au pire de la crise, l’industriel a su préserver son effectif de 134 salariés de tout licenciement. Explications !

Perdre 30% de son activité durant la dernière crise économique et sauvegarder l’intégralité de son effectif salarié (40 ans de moyenne d’âge) méritait bien le coup de chapeau donné conjointement, hier 6 septembre (*), par le MEDEF Côte-d’Or et la Caisse des Dépôts, sous la forme du premier trophée de la compétitivité équitable.

L’heureuse entreprise récipiendaire s’appelle Automatismes du Centre Est (ACE). Implantée à Dijon (Côte-d’Or), elle conçoit et fabrique des systèmes de puissance et de commandes pour les équipements industriels.

Entre septembre 2009 et mars 2011, le ciel lui est tombé sur la tête. En cause : une chute drastique des commandes de ses principaux donneurs d’ordres.

Dominique Jolimet et les cinq autres actionnaires, repreneurs de la société en 1991, ne pouvaient se résoudre au moindre licenciement. «On ne choisit pas de virer quelqu’un pour motif économique; c’est intolérable», clame t-il.

Le dirigeant, épaulé par Alain Roulon, son directeur général, utilisent alors toutes les ficelles possibles, dont le chômage partiel, mais surtout la mise en formation à grande échelle du personnel.

70% du personnel concerné

Avec le soutien du conseil régional, de la Maison des entreprises et d’autres organismes, ACE met sur pied un programme de 4 500 heures (+ de 160 000 €) qui a concerné pas moins de 91 collaborateurs (70% de l’effectif). Mieux, 52 d’entre eux obtiennent un certificat paritaire de la métallurgie.

Bilan des courses, personne ne pointe à Pôle Emploi et l’entreprise a renforcé sa compétitivité comme son savoir-faire.

Aujourd’hui, une conjoncture plus favorable lui permet de relever la tête. Le chiffre d’affaires attendu cette année devrait atteindre celui 2008, soit 22 millions d’€. Les investissements (150 000 €) reprennent dans la nouvelle unité créée en 2008 pour un billet de 4,9 millions d’€, avec la mise en service d’un nouvel atelier pour les flexibles (+ de 30 000 pièces par an).

En bon Gadz’Arts - ingénieur diplômé de l’École des Arts et Métiers -, Dominique Jolimet sait qu’il faut aujourd’hui encore plus qu’hier retrousser les manches en montrant l’exemple.

«Je ne suis pas un dirigeant des stat et du tableau Exel et, je n’aime rient tant que de me retrouver au pied des machines», confesse t-il.

La société ACE (certifiée ATEX et en cours Iso) compte notamment parmi ses clients : le groupe SEB, Michelin, Eramet, la SNCF ou encore Metzo Mineral (matériel minier) et le local de l’étape : Vernet Behringer, dernier fabricant français de machines de découpe pour les charpentiers métalliques.

Elle exploite trois établissements secondaires : Clermont-Ferrand, Montluçon (Allier) et, depuis juin dernier, Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

(*) Dans le cadre de son université d’été.

Crédit Photo: ACE et Jean-Christophe Tardivon

4 commentaire(s) pour cet article
  1. Didier Huguedit :

    La part export des produits réexporter d'ACE s'élève à environ 50% du CA. Les journalistes de Traces Écrites News

  2. Emmanuel Picdit :

    Je ne dis qu'une seule chose : bravo !

  3. sirdeydit :

    Bravo !

  4. bel exempledit :

    Voici un bel exemple dont bon nombre de sociétés devraient s'inspirer. Quelle est la part export d'ACE ? Stéphane Malo DG de Nicolas Industrie.

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