SMART CITY/DIJON. Pour rendre palpable la Smart City, thème de son université d’été qui s’est déroulée le 6 septembre à Dijon, le Medef 21 avait demandé à 10 start-upeurs et porteurs de projets de montrer comment leur activité pourrait contribuer, en des temps de moins en moins futuristes, à rendre la ville «  intelligente », un concept qui utilise les données numériques pour gérer l’espace public et développer les usages.
Chaque participant a bénéficié de 10 minutes pour convaincre un jury.

 

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Audrey Chaillet, cofondatrice de VitaVinum. © Grégory Girard/Sensation Web.

 

• VitaVinum, agence digitale spécialisée dans la filière vite-vinicole qui s’est fait connaître par des solutions logicielles pour choisir et connaître les vins, est partie d’un constat : à quoi bon multiplier les applications numériques de plus en plus nombreuses dans le secteur du tourisme - on en compterait 2 millions ! - au risque d’être illisibles, et au prix de technologies coûteuses.

Alors Audrey Chaillet et ses 5 associés, ont imaginé de mutualiser les données de différents éditeurs sous forme de licence en créant des interfaces entre eux. « Connecter, plutôt que réinventer », c’est le fil conducteur du projet dont les premières illustrations devaient voir le jour bientôt en Bourgogne.
La start-up née en 2016, en situation d’autofinancement, a retenu l’attention du jury spécialement constitué pour un exercice de « pitchs » valorisant davantage le fonds que la forme. Ce qui a valu à Audrey Chaillet de présenter son entreprise, lauréate 2018 du Réseau Entreprendre aux 700 chefs d’entreprise et acteurs économiques inscrits à l’assemblée plénière de l’Université d’été du Medef 21.

 

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L'équipe de Symone travaille sur l'utilisation de la voiture autonome. © Grégory Girard/Sensation Web.


• Symone n’est encore qu’un projet mais l’idée est disruptive et ambitieuse. Les quatre trentenaires qui le développent savent qu’il leur faudra encore du temps et surtout des moyens pour faire voyager les automobilistes sur une plate-forme connectée qui reprend l’idée des porte-conteneurs du fret ferroviaire ou maritime, mais pour les voyageurs. La voiture est embarquée à l’arrêt avec ses occupants sur un plateau qui circule de manière autonome grâce à des caméras et des radars embarqués, renforcés par d’autres capteurs situés le long des autoroutes. [ voir la vidéo sur www.youtube.com ]
« La technologie de la voiture autonome est connue, reste à l’introduire dans les productions en série et à la légiférer. Les constructeurs automobile y sont attentifs, les sociétés d’autoroute aussi », commente Romain Coispine qui sait que la concrétisation passera par des levées de fonds et/ou des partenariats avec des grands groupes industriels ou des sociétés d’ingénierie, Symone se réservant le rôle de gestionnaire du parc des plateformes.

L’immédiat consiste à fédérer une communauté pour affiner le concept et collecter les impressions des futurs utilisateurs. Un projet que l’on retrouvera à l’évènement BigUp For Startup les 20 et 21 septembre au Palais des Congrès de Dijon.

 

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Genlis (Côte-d'Or) veut démontrer que la Smart City est aussi applicable aux petites villes. © Grégory Girard/Sensation Web.

 

• Smart Citizen à Genlis est la version citoyenne de la smart city. Cette commune de 5.000 habitants dans la grande périphérie de Dijon veut mettre à disposition de ses administrés (particuliers, entreprises, associations), ses données de gestion des services publics et celles des concessionnaires (télécommunications, eau, gaz, électricité etc.) dans le but de les aider à faire des économies d’énergie.

Via une plate-forme web connectée, les foyers assistés par des volontaires du service civique et des relais de quartiers pourront suivre leurs consommations et leur évolution au fur et à mesure de la modification de leur comportement qui peut aller du simple réflexe d’extinction des lumières en quittant une pièce, au changement plus radical de mode de transport, comme prendre le train plutôt que la voiture pour se rendre au travail.

Vincent Dancourt, le maire, espère convaincre 30% des foyers (environ 600) de s’engager avec la promesse d’un potentiel de 200 € d’économies par an et par foyer. La démarche est soutenue par le projet Futurs 21 développé par le conseil département de la Côte-d’Or.

 

• Merempsa a touché du doigt une problématique qui se pose déjà dans la ville d’aujourd’hui : les problèmes de personnel dans les établissements de santé. La plateforme numérique de Charlotte Rolland met en relation employés et employeurs pour des missions de remplacement de dernière minute. Une banque de données de 450 CV d'infirmières et d’aides soignantes permet, pour l’instant aux établissements de personnes âgées (Ehpad) - et le CHU de Dijon bientôt espère t-elle - de recruter des professionnels pour combler les absences des personnels permanents ou coup de feu dans les services. Avec 150 missions à son actif et deux salariés, Merempsa prépare une levée de fonds pour se donner les moyens d’un développement commercial.

 

 

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• Le Commerce autrement poursuit son travail de prospection auprès des marques d’équipement de la personne et de la maison qui n'ont pas de points de vente physiques (e-marques, créateurs, start-up) pour mettre en place des boutiques éphémères. Dijon devrait être une des premières villes à implanter le concept de Myriam Vernay apparu dans les années 2000 aux États-Unis et qui crée un événement de courte durée, notamment grâce l’implantation dans un lieu insolite. Avec VitaVinum et Merempsa, Le Commerce autrement est l’un des projets incubés par l’association Les Premières Bourgogne-Franche-Comté.


• Sens Pratique est en quelque sorte un portail numérique de conciergeries à l’adresse des salariés des entreprises et des particuliers de la région de Dijon et bientôt, Beaune.

Grâce à des partenariats avec plusieurs prestataires locaux, la Société coopérative d’intérêt collectif (Scic) installée dans la pépinière Hope à Dijon, propose de faire gagner du temps sur toutes sortes de tâches domestiques : livraison de  repas, de courses, pressing, service à domicile, de dépannage, garde d’enfants, ou encore récupérer un courrier recommandé, déposer son véhicule au garage, etc. Les tarifs des abonnements des utilisateurs viennent d’être abaissés de 40 € annuels à 6,30 € pour élargir le public. Les recettes proviennent surtout des entreprises adhérentes et des fournisseurs qui proposent leurs services.

 

 

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MythMakers, un réseau social collaboratif. © Grégory Girard/Sensation Web.

 

• MythMakers est un réseau social collaboratif par lequel les porteurs de projets se font connaître, recrutent des compétences et se font financer.
« Où vais-je trouver l'argent et les savoir-faire qui me manquent pour lancer mon projet ?, c’est la question que se posent les porteurs de projets » commentent Catfish Tomei et ses 7 associés. « Car si le crowdfunding a créé une nouvelle manière de se financer, beaucoup ne parviennent à y accéder de manière efficiente faute de réseau, de compétences, de connaissances. »
Outre l’aspect conseil à la création d’entreprise, les adhérents de la communauté échangent des services pour faire avancer le projet.

 

• Agir sur les comportements est sous forme d’une association, l’extension de Analytica, cabinet conseil en psychologie sociale créée par David Morgan, docteur ès Sciences Comportementales. « « Anticiper la psychologie et le comportement de la cible d’un projet ou d’une action est la meilleure voie pour en faire une réussite, commente t-il, alors que le plus souvent, on met la technologie en avant. »

 

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Un proejet de data center de 300 baies à terme. © Grégory Girard/Sensation Web.

 

• DTIX invite à ne pas mettre la charrue avant les boeufs. Pour qu’une ville connectée puisse exister, il faut que les données puissent être stockées massivement et circuler facilement et rapidement. Jean-Michel Lefaure, dirigeant de Planet Bourgogne, société de services informatiques, boucle le projet d’un data center de 300 baies à Dijon, avec une centaine pour démarrer, fin 2019, espère t-il.

 
• IDXPROD conçoit des solutions d’immersion en réalité virtuelle sans équipement lourd (cave d’immersion par exemple). La dimension 3D s'appréhende sur une vidéo à première vue banale, mais qui donne à faible distance l’impression d’être au coeur de l’image. Yannick Davoux poursuit les développements pour en faire un kit transportable.

 

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1 commentaire(s) pour cet article
  1. C.chevalietdit :

    Bravo les jeunes!!!!

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