Santé. Les vieilles machines à coudre dépareillent un peu dans le décor très high-tech d’une des salles blanches du laboratoire Lars, implanté sur 1300 m2 à Arc-sur-Tille (Côte-d’Or).
Pourtant, ces équipements d’un autre âge sont toujours les seuls à pouvoir composer dans les règles de l’art les ligaments artificiels en polyéthylène téréphtalate (PET) de l’entreprise (5,66 millions d’euros de chiffre d’affaires, 7 salariés).
Ce savoir-faire dans les implants ligamentaires destinés à la chirurgie orthopédique et traumatologique, principalement pour le genou et, dans une moindre mesure, l’épaule et la cheville, le laboratoire Lars l’exerce depuis 1992 avec à sa tête depuis 16 ans un passionné, en la personne de Bernard Brulez, président du directoire et responsable opérationnel. «S’il n’est pas original par le matériau utilisé, notre produit l’est dans sa structure, constituée de fibres laissées libres, pré-orientées dans les zones intra-articulaires, ce qui permet, outre une amélioration mécanique, une meilleure réhabilitation», explique ce dernier.
Substitut dans certaines indications aux greffes, qui impliquent une chirurgie assez lourde par transplant d’un tendon du malade, les ligaments artificiels, plus simples à poser, offrent des avantages non négligeables. Et tout spécialement pour les sportifs de haut niveau qui récupèrent plus vite, se trouvent immobilisés moins longtemps et coûtent en conséquence moins cher à leur club.
En outre, leur fiabilité chez Lars n’est plus à démontrer. Un simple coup d’œil sur les nombreuses publications d’université comme d’instituts médicaux du monde entier le prouve à l’aune des millions de tests déjà réalisés, mariant à loisir tractions, flexion et torsion.
En croissance de 25% par an sur la dernière décennie, avec aujourd’hui pas moins de 10 000 unités annuelles vendues, dont 95% à l’exportation, l’industriel de la santé mise à fond sur la recherche. Sa dernière innovation donne des résultats plus que probants chez les brebis et va entrer en phase d’études pré-cliniques chez l’homme.
Il s’agit d’un ligament greffé d’un polymère bioactif, à savoir colonisé par des cellules humaines. S’il reste un tuteur artificiel, il se rapproche fortement de la structure d’un ligament biologique naturel par sa solidité et sa compatibilité.
Un autre endroit de l’entreprise interpelle le néophyte : l’atelier de prototypage. Il sert à mettre au point toute l’instrumentation permettant la pose des ligaments et n’a rien à envier par ses équipements à une PME spécialisée dans la mécanique.
Bon site. Je le soumets maintenant à mon technorati.