Le centre sert à tester les produits et à définir les process industriels.
Le centre sert à tester les produits et à définir les process industriels.

SANTÉ. Le numéro un européen des pansements pour grands brûlés et numéro trois des pansements de cicatrisation inaugure ce 26 septembre 2013, à Chenôve (Côte-d’Or), près de Dijon, son centre de transposition industrielle.

L’investissement s’élève à 7 millions d’€ et sert de passerelle entre la recherche et la production pour laquelle il définit les process et conçoit les machines.

Avec ce nouvel outil, Urgo compte réduire jusqu’à un an, le temps de mise sur le marché de ses nouveaux produits.

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Urgo, la plus importante des sociétés du groupe VivaSanté présidé par Hervé Le Lous, vient de s’offrir une unité de transposition industrielle à Chenôve, dans l’agglomération de Dijon (Côte-d’Or).

L' investissement s'élève à 7 millions d’€.

« Ce bâtiment de 1 400 m2, avec 12 ingénieurs et techniciens, est presque entièrement modulable de salles grises à salles blanches », argumente Pierre Moustial, le directeur général d’Urgo.

Le site travaille à définir les futurs procédés industriels ainsi que les machines. Il réalise par ailleurs des tests produits, découlant des études cliniques, et d’autres sur les lots de stabilité.

Véritable tête de pont entre le centre de recherche, qui dispose d’un budget de 15 millions d’€ annuels et emploie 50 chercheurs (*), et les deux usines françaises de production de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or) et de Veauche (Loire), il pourra réduire jusqu’à un an le temps de mise sur le marché de nouveaux produits.

Car le fabricant, numéro un européen des pansements pour grands brûlés et numéro trois des pansements de cicatrisation (escarres, pieds diabétiques et ulcères) rencontre une vive concurrence internationale.

Douze ingénieurs et techniciens travaillent dans le centre de transposition industrielle.
Douze ingénieurs et techniciens travaillent dans le centre de transposition industrielle.

Imaginer les pansements de demain

Ce centre de transposition favorisera également les innovations de rupture, l’un des atouts discriminant d’Urgo, inventeur début 2000 du pansement qui cicatrise et ne colle pas à la plaie (Urgotul) et en 2008, d’Urgostart, le pansement qui accélère la cicatrisation.

« Demain, nos pansements médicaux seront personnalisables, bénéficieront de nouveaux actifs, auront d’autres tailles, une capacité d’absorption nettement supérieure et pourront même communiquer de manière interactive avec les praticiens », explique Pierre Moustial.

Parallèlement, le fabricant de pansements (328 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 60% réalisés par branche médicale, 1541 salariés) qui affiche une croissance de 5 à 6%, muscle son maillage mondial.

Après avoir racheté en 2012 le Polonais OTC Bio-profil, il négocie en grand secret une nouvelle croissance externe d’ici à la fin de l’année.

« Cette opération ne se fera pas en France », confesse juste le directeur général.

Pierre Moustial, directeur général d'Urgo.
Pierre Moustial, directeur général d'Urgo.

Qui est Pierre Moustial ?

Avec Hervé Le Lous, président du groupe VivaSanté (492 millions d’€ de chiffre d’affaires, 2300 personnes), Pierre Moustial, 50 ans, partage deux grandes passions : un humour glacial et le yachting.

Après une première expérience chez Paribas, il a travaillé à la Dresdner Bank comme conseiller en acquisitions. C’est là qu’il rencontre comme consultant Hervé Le Lous et le courant passe entre les deux hommes.

Débauché courant 1996 pour muscler le laboratoire Juva, spécialisé dans les compléments alimentaires vendus en grandes surfaces, il réussit coup sur coup le rachat des produits de premiers soins Mercurochrome, puis des produits anti-poux Marie Rose. Diplômé HEC où il enseignera un temps la finance, Pierre Moustial est devenu le directeur général d’Urgo en 2006.

(*) La société Laboratoires Urgo dépose chaque année une quinzaine de brevets et en exploite une centaine.

Crédit photo : Urgo

1 commentaire(s) pour cet article
  1. bruno le rouxdit :

    Bel exemple de notre nouvelle aristocratie française, ou HEC, ENA, Polytechnique ont remplacé les blasons héraldiques d'antan. La finance, le cynisme, le yatching, les grandes écoles, voilà la recette pour faire fortune et progresser dans la vie. Un exemple à méditer.

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