Innovation. Mis en avant lors des Rencontres Mobilis organisées les 16 et 17 novembre à Strasbourg, par le Pôle Véhicule du futur Alsace/Franche-Comté, le véhicule électrique intéresse la Région Alsace comme vecteur d’une filière industrielle.

En guise d’allumage, la collectivité lance jusqu’à fin septembre 2011 un appel à projets en direction des entreprises et collectivités pour des composants innovants de la traction électrique ou des systèmes de mobilités. Elle compte retenir 4 ou 5 dossiers qui seraient aidés jusqu’à 200.000 € chacun.

L’initiative se concentre sur le 100 % électrique, à l’exclusion donc de l’hybride.

Elle constitue le pendant industriel du doublement de la prime nationale à l’achat d’un véhicule électrique qui sera ouverte à 500 particuliers alsaciens au début de l’année prochaine.

Des entreprises alsaciennes déjà impliquées

Quelques grosses entreprises de la région sont identifiées comme déjà impliquées de près ou de loin dans le véhicule électrique.

Dans son centre de développement de Rouffach (Haut-Rhin), Behr (climatisation/chauffage auto) a mis au point les systèmes de chauffe adaptés aux voitures électriques que les usines de ce groupe allemand sont appelées à équiper.

Le spécialiste du matériel électrique Hager à Obernai (Bas-Rhin) se positionne sur les bornes de recharge à l’instar de son concurrent Schneider.

Le mulhousien Clemessy (groupe Eiffage) est impliqué dans la mise au point de batteries et de l’électronique embarquée.

Le projet le plus novateur émane de SEW-Usocome à Haguenau (Bas-Rhin).

Ce spécialiste des biens d’équipement travaille à une recharge de batterie sans fil, par induction. Il s’agit de rapprocher deux plaques sans les faire se toucher en créant un courant magnétique entre elles, un peu comme les tables de cuisson.

«Un tel système de recharge aux performances comparables au câble sans l’inconvénient du fil peut se poser dans le sol d’un parking», souligne le directeur général Michel Munzenhuter.

D’origine allemande, SEW-Usocome applique déjà une technologie comparable chez ses clients industriels, pour faire rouler les chariots de manutention par exemple.

Les collectivités aussi

La communauté urbaine de Strasbourg et la communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard expérimenteront en 2011 le projet Cristal. Développé par l'alsacien Lohr Industries et un groupe de partenaires industriels et scientifiques avec le soutien de l’Etat, des collectivités et de fonds européens, il s'agit d'une solution complémentaire aux réseaux de transports publics.

Le véhicule électrique est proposé aux usagers, soit en version individuelle comme alternative à l’utilisation en ville de leur propre véhicule, soit comme transport semi-collectif : plusieurs voitures sont alors attelées les unes aux autres et le conducteur est un agent du réseau de transport public.

Strasbourg expérimente également un véhicule hybride rechargeable. Plusieurs exemplaires de la Prius du constructeur japonais Toyota sont en location test pendant 3 ans auprès d'entreprises du Bas-Rhin, de la ville de Strasbourg et de la communauté urbaine ainsi que de la société d'autopartage Auto'trement.

La location revient à 700 euros par mois, moins une aide de l'Ademe.

Lire aussi : www.tracesecritesnews.fr/2010/10/14/lalsace-se-connecte-aux-vehicules-electriques/

1 commentaire(s) pour cet article
  1. guy gillotdit :

    Aucun espoir industriel...C'est sympathique mais ça ne nous consolera jamais de la désindustialisation !

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