
EMPLOI. 52 500 places étaient vacantes en juin 2014 en Suisse, où les employeurs jugent souvent que les emplois qualifiés sont difficiles à pourvoir.
Même si le boom horloger est parvenu à son sommet et devrait se stabiliser, cette bonne santé du marché du travail en Suisse constitue une aubaine pour la Franche-Comté et notamment pour l'Aire urbaine Belfort – Montbéliard.
L'avenir de l'emploi en Franche-Comté se situe-t-il en Suisse, notamment pour l'Aire urbaine de Belfort-Montbéliard-Héricourt ?
A l'issue de la table ronde sur le thème Conjoncture et emploi dans l’Aire urbaine, impacts de la proximité suisse et allemande, récemment organisée au musée Peugeot de Sochaux, par les CCI du Doubs, du Territoire de Belfort et la Maison de l'emploi de Montbéliard, la réponse est oui.
Laurent Sage, directeur des études économiques et territoriales à la CCI du Doubs rappelle comment l'emploi frontalier, marginal au début des années soixante-dix, a connu un boom de 1999 à 2008, suivant le développement de l'industrie horlogère en Suisse.
On dénombre environ 25 000 frontaliers actuellement en Franche-Comté.
Un chiffre qui devrait peu ou prou se stabiliser, à un niveau qui demeure cependant élevé.
Marge de progression
Le Haut-Doubs et le Pays horloger, avec 7 500 emplois frontaliers, mais aussi l'aire urbaine, avec 6 000 frontaliers, figurent parmi les bassins d'emploi les plus tournés vers la Suisse. Mais la marge de progression est encore grande.
Comparée aux autres bassins d'emploi, la zone de Belfort-Montbéliard atteindrait le chiffre de 75 000 frontaliers si la proportion frontaliers/population était la même que dans le Haut-Doubs.
La perspective n'est évidemment pas celle-ci, mais les possibilités sont néanmoins réelles, avec le développement du Jura suisse.
Le taux de chômage, de 12%, dans l'Aire urbaine a un effet d'aubaine pour l'industrie suisse, qui lorgne vers ce réservoir potentiel de salariés.

On estime à 5 000 le nombre d'emplois qui pourraient être créés du côté de Boncourt, Porrentruy et Delémont (canton du Jura), d'ici à 2018.
La future ferroviaire ligne Belfort - Delle facilitera l'accès des salariés français vers les emplois en Suisse, estiment les observateurs. Tout comme l'autoroute Transjurane, dont une nouvelle portion vient d'être mise en service, au mois d'août.
Pour les aspirants au travail, et notamment pour les frontaliers, la barrière n'est plus administrative, ni même les temps de déplacements (en moyenne une heure pour les frontaliers) : « La frontière, c'est le taux de change, » relève Laurent Sage, avec l'impact qu'il peut avoir, favorable ou défavorable, sur les salaires, donc sur le pouvoir d'achat.
Et par conséquent, sur la bonne santé du commerce : à Pontarlier, par exemple, on estime que 40% des volumes d'achat proviennent des frontaliers. Cette ville d'environ 25 000 habitants bénéficie d'ailleurs d'une structure commerciale digne d'une ville de plus de 100 000 habitants, selon Sylvie Dabère, présidente de l'association des commerçants Commerces Pontarlier Centre.
Un CV de deux pages
Mais attention, tout n'est pas gagné d'avance. La formation des demandeurs d'emploi aux métiers recherchés en Suisse, voire les mentalités, doivent suivre.
Nathalie Pepe-Aubry, responsable RH d'ISA-France, rappelait ainsi que, en Suisse, la règle en matière de candidature passe par un CV de deux pages (et non pas une, comme on l'apprend en France), une lettre dactylographiée (et non pas manuscrite, comme cela se pratique parfois encore), accompagnés de la copie des diplômes et systématiquement des certificats de travail.

Baisse de l'emploi frontalier en Alsace
Frédéric Duvinage, directeur de l'Eurodistrict de Bâle souligne quant à lui la baisse de l'emploi frontalier en Alsace, au bénéfice des régions du sud de l'Allemagne.
La raison de ce phénomène ? « La baisse du bilinguisme en Alsace ».
Les plus jeunes Alsaciens parlent de moins en moins l'allemand et peuvent moins fréquemment prétendre à des emplois en Suisse alémanique.
La connaissance de l'anglais joue aussi. Certaines entreprises de l'industrie chimique baloise, tout comme l'EuroAirprt de Bâle-Mulhouse, emploie plusieurs dizaines de nationalités. L'anglais y est donc la langue du travail obligée.
Une aubaine pour la Franche-Comté ainsi que pour la Suisse. Ce pays a un véritable potentiel et il essaye de l'exploiter à fond. Après il faut savoir qu'il y a effectivement des barrières que ce soit au niveau de la mentalité ou encore de la langue!! Donc il faut réfléchir à deux fois avant de s'engager. Pour ma part, j'ai pu trouvé un emploi grâce au cabinet de recrutement Moyal Partners situé à Strasbourg. Voici leur site pour ceux qui pourraient être intéresses http://moyalpartners.fr