MENUISERIE/BOURGOGNE. Dix ans après la création de l'usine de Genlis (Côte-d'Or) dont il a assuré l'installation, David Julien est nommé directeur général de Sepalumic et président de la holding de ce petit groupe familial spécialisé dans le profilé aluminium.

Deux millions d'€ viennent d'être investis dans cette unité de transformation de profilés aluminium pour la menuiserie.

 

LAQUAGE
La chaîne de laquage effectue jusqu'à 45 changements de couleurs par jour, avec la possibilité d'appliquer deux couleurs simultanément. ©Sepalumic.

 

L'homme qui connaît bien l'entreprise pour y avoir déroulé sa carrière depuis vingt ans, veut donner un nouveau souffle à l'un des rares gammistes indépendants français.

 

Pour Sepalumic, la crise du bâtiment est propice à la réflexion, bien que l'entreprise ait correctement passé cette période en maintenant un chiffe d'affaires autour de 90 millions d'€. Elle trouve son principal débouché à travers des fabricants et des poseurs de menuiseries

 

David Julien, directeur général de Sepalumic et président de la holding de ce petit groupe familial spécialisé dans le profilé aluminium, en donne les raisons : « Nous prenons le contrepied de l'industrie du profilé aluminium qui va vers des produits toujours moins chers et de plus en plus standardisés ».

 

La grosse machine implantée en 2005 à Genlis (Côte-d'Or) - l'unique usine du groupe - au prix d'un investissement de 13 millions d'€ pourrait faire penser le contraire. L'énorme transstockeur - un robot cariste de 20 m de hauteur -, alimente en continu la ligne de production en 3X8. Mais il fait dans la dentelle.

 

Avec ses 6000 cassettes, ce système logistique a une capacité de traitement de 50 000 commandes par an, des plus volumineuses comme le chantier du siège du CNRS à Paris équipé de 1950 fenêtres fabriquées avec les profilés de Sepalumic, aux plus petites destinées par exemple à la véranda d'un particulier.

 

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Le transstrockeur présente le jour J les commandes, dans la baie d'alimentation de la ligne de production. ©Sepalumic.

Une grosse machine

 

« Le transstockeur dont nous fûmes les premiers à nous équiper dans le métier et dont la capacité a été doublée en 2011, est la colonne vertébrale de l'usine », explique Thomas Gimaret, directeur d'exploitation.

 

Pour éviter tout ralentissement des lignes de production, le transstockeur prépare les commandes des clients trois jours à l'avance.

 

Classés par le transstockeur dans un format standard (celui livré par les fabricants de profilés), les profilés sont ensuite véhiculés sur une chaîne de triage dotée de 46 quais.

 

Chacun porte une commande, ensuite convoyée jusqu'à la chaîne de sertissage, puis de laquage par ordre de couleur dans une palette de 17 coloris possibles.

 

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A la sortie de l'une des deux cabines de peinture, les profilés s’engouffrent dans le four qui fonctionne en continu. La couleur est fixée par polymérisation de résines qui durcissent la peinture sous l’action de la chaleur.

 

Sepalumic vient d'investir 2 millions d'€, dans la modernisation de cette chaîne de laquage capable d’effectuer jusqu’à 45 changements de couleurs par jour et les équipements de parachèvement.

 

Un nouveau procédé de poudre projetée améliore le dosage et la qualité de la pulvérisation. En plus de la qualité de l'air intérieur, il réduit considérablement les rebuts qui ont été divisés par dix, selon le directeur de l'usine.

 

Des postes de finition plus manuels

 

CHAINELAQUAGE
Des améliorations ont été apportées à la chaîne de laquage, notamment au niveau du dosage et de la qualité de pulvérisation de la poudre de peinture. ©Traces Ecrites.

 

Dix ans après la mise en route de l'usine de Genlis, David Julien constate la réussite de l'intégration industrielle décidée à l'époque sous la contrainte du marché, car de nombreux laqueurs français étaient en difficulté.

 

« Notre prix de revient est aujourd'hui équivalent au prix d'achat aux sous-traitants », affirme le directeur. En outre, cette unité de transformation des profilés rend l'industriel totalement autonome pour le laquage et le sertissage.

 

A côté de la ligne de production fortement automatisée capable de sortir 2,3 millions de m2 de profilés par an, Sepalumic développe des ateliers de finition dans lesquels l'intervention de l'homme est beaucoup plus présente.

 

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Comme le poste imitation bois selon la technique du transfert qui produit 70 barres par jour ou l'atelier bicolore (une face d'une couleur, la seconde d'une autre) qui en fabrique 250.

 

Récemment, Sepalumic a également créé un atelier d'accessoires, « ce qui permet à l'artisan de disposer d'un kit prêt à poser à la teinte exacte des menuiseries », indique le directeur d'exploitation.

 

L’entreprise met à profit cette organisation pour lancer de nouvelles gammes sur le marché porteur de l'isolation thermique et phonique. Elle promet d'en faire la démonstration à Batimat 2015 qui se déroule du 2 au 6 novembre prochain à Paris Villepinte.

 

julienQui est David Julien ?

Le nouveau directeur général est entré chez Sepalumic en 1994 à la saisie des commandes, puis a rempli plusieurs fonctions techniques et commerciales au sein de cette PME familiale qui fêtera ses 50 ans en 2017.

La famille Michaud qui fabriquait au départ des chaussures dans le midi de la France, a opéré une mutation dans le profilé aluminium. Sepalumic a été créée en 1967 à Cannes par ses descendants Jean-Marc et Danièle Vidal.

En 2000, Jean-Marc Vidal transmet son affaire à ses deux enfants Jean-Christophe et Cécile, encore jeunes.

David Julien commence alors à jouer un rôle moteur. Il installe l'usine de Genlis, faisant opérer un tournant à l'entreprise qui, jusqu'alors, avait une activité de négoce.

Aujourd’hui, quatre centres de distribution aux quatre coins de l’hexagone lui offrent 40 000 m2 de surfaces de stockage.

 

PROFILES

 

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