INNOVATION. Le fabricant de moteurs électriques pour l'électroménager mise sur sa dernière innovation, étoffe son portefeuille de clients et engage une diversification dans d'autres secteurs.
Courant 2009, personne n’aurait parié sur les chances de survie de Selni. L’entreprise de Nevers (Nièvre), spécialisée dans les moteurs électriques pour l’électroménager et, tout spécialement les machines à laver, subit avec la crise une chute drastique des commandes de FagorBrandt, son principal client (60% de l’activité).
Il n’en fallait pas plus pour que l’Autrichien ATB, sa maison mère, cherche un repreneur. Elle le trouve par le biais d’un LBO (leveraged buy-out) qui voit Bruno Flocco et des cadres de Selni racheter l’entreprise, puis ouvrir en 2010 le capital aux salariés, via une société civile de participation.
«Nous prenons alors notre avenir en main», souligne Philippe Vidal, le directeur général. Après avoir rassuré autant que faire se peut les autres clients et les fournisseurs, l’industriel (28 millions d’€ de chiffre d’affaires attendu en 2011, 154 salariés) mise à fond sur une double diversification.
«Il nous fallait à tout prix innover pour surprendre notre marché», indique le dirigeant. C’est chose faite avec un nouveau moteur électrique et pour le moins révolutionnaire qui génère jusqu’à 40% d’économie d’énergie. «On parle toujours de la consommation d’eau pour un lave-linge, mais on doit aussi de plus en plus penser à l’électricité», martèle Bruno Flocco, président de Selni.
L’homme a raison : 850 000 moteurs, soit l’espoir des ventes annuelles Selni dès 2013, économiseraient pendant 7 ans - la durée de vie moyenne d’un lave-linge - la consommation énergétique d’une ville de 14 000 habitants.
Une ouverture vers d’autres secteurs
La technologie de cette petite merveille est dite « brushless » (sans balais), et offre un rendement de 90%. Un programme de fonctionnement de l’application permet, en outre, de contrôler directement bon nombre de paramètres, comme l’essorage, pour lequel il réduit bruit et vibrations.
L’ensemble de ce développement s’élève à 3 millions d’€, dont une moitié en R&D (*) et l’autre, consacré à la refonte complète d’une ligne de production.
Les débouchés du nouveau moteur devraient intéresser d’autres secteurs que l’électroménager. «Nous réfléchissons à décliner des versions pour l’automobile, l’éolien, les métiers à tisser, des engins de jardinage (tondeuses) et de bâtiment (bétonnières)», indique Philippe Vidal.
En attendant, l’équipementier en électroménager étoffe son portefeuille de clients, basés principalement à l’étranger : Turquie, Italie, Espagne. Il a de sérieuses pistes commerciales en Inde, en Égypte et en Scandinavie.
Créée en 1939 par Thomson-Houston, Selni voit son premier propriétaire fusionner en 1966 avec Hotchkiss-Brandt. Elle prend son nom actuel en 1983 et passe dans le giron d’ATB (groupe ATEC) en 2004, avant d’être revendue à ses salariés.
(*) Une dizaine d’ingénieurs a travaillé pendant un an.
Version anglaise
SELNI finds a new motor of growth
INNOVATION. The manufacturer of electric motors for household electrical appliances put on his last innovation, enriches his customers' portfolio and commits a diversification in other sectors.
In the year 2009, nobody would have bet on the chances of survival of SELNI. The company of Nevers (Nièvre - France), specialized in electric motors for the household electrical appliances and, quite specially washing machines, suffering with the crisis a drastic fall of the commands of FagorBrandt, his main customer (60 % of the activity).
It was not more necessary for that the Austrian ATB, his parent company, looks for a buyer. She finds it by the means of a LBO ( leveraged buy-out ), who sees Bruno Flocco and executives of SELNI acquiring the company, then opening in 2010 the capital to the employees, via a civil society of participation.
" We take then our future in hand ", underlines Philippe Vidal, the Chief Executive Officer. Having reassured as much as possible the other customers and the suppliers, the industrialist (28 million of turnover waited in 2011, 154 employees) put completely on a double diversification.
“It was necessary for us to innovate at all costs to surprise our market ", indicates the leader. This is now done with a new electric motor and at least revolutionary who generates up to 40 % of energy saving. “We always speak about the water consumption for washing machines, but we have to think more and more of the electricity ", hammers Bruno Flocco, Chairman of SELNI.
The man is right: 850 000 motorss, that is the hope of the annual sales SELNI from 2013, would save up during 7 years - the averages life expectancy of a washing machine, the energy consumption of a city of 14 000 inhabitants.
An opening towards other sectors
The technology of this small marvel is said " brushless " and offers an efficiency of 90 %. A program of functioning of the application allows, besides, to control directly a lot of parameters, as the spinning, for which it reduces noise and vibrations.
This whole development amounts to 3 million, of which half in the R&D (*) and the other, dedicated to the complete revision of a production line.
The outlets of the new motor should interest other sectors than the household electrical appliances. " We reflect to decline versions for the automotive, the wind energy, the looms, machines of gardening (lawn mowers) and buildings (cement mixers) ", indicates Philippe Vidal.
In the meantime, the equipment manufacturer in household electrical appliances enriches its customers' portfolio, based mainly abroad: Turkey, Italy, Spain. He has serious commercial tracks in India, in Egypt and in Scandinavia.
Created in 1939 by Thomson-Houston, SELNI sees his first owner merging in 1966 with Hotchkiss-Brandt. She takes its current name in 1983 and passes in the lap of ATB (group ATEC) in 2004, before being resold to her employees.
(*) About ten engineers worked during one year.

Félicitations à l'équipe SELNI et meilleurs voeux pour l'avenir. Joe Barda Australie
BRAVO, la resistance à la délocalisation fait honneur à cette entreprise et à ses dirigeants. Je formule tous mes voeux pour que ce nouveau produit fasse un "MALHEUR". Bernard COURTOIS
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