EMBALLAGE. L’unité bourguignonne du groupe britannique Rexam investit plus de 10 millions d’€ dans son outil industriel.
Ce programme lui permettra d’attaquer de nouveaux marchés grâce à une augmentation de ses capacités.
La division soins à la personne - personal care – à laquelle elle appartient est en vente et doit être rachetée par le fonds d’investissement Sun Capital Partners.
Ce dernier souhaite, de son côté, céder le groupe DBApparel (environ 700 millions d’€ de chiffre d’affaires) qui exploite les marques de lingerie fine : DIM, Playtex et Wonderbra.
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Le site Rexam de Simandre, implanté près de Tournus (Saône-et-Loire) et spécialisé dans le bouchage pour la parfumerie et la cosmétique, conduit un programme d’investissement de plus de 10 millions d’€ sur deux ans.
Un nouveau bâtiment de 4000 m2 verra le jour en décembre prochain pour abriter le parc des presses à injecter. La place libérée permettra de loger une nouvelle ligne de métallisation dite, sputtering.
Cette technologie était employée à l’origine dans la fabrication des compacts disques. Elle opère un transfert sous vide d’ions venant d’une cible vers un produit à métalliser.
Ses avantages par rapport à la métallisation sous vide, actuellement utilisée, sont nombreux : augmentation de la qualité, plus grande facilité de mise en œuvre, temps de correction des défauts plus court et vitesse de production accrue.
«Nous pourrons sortir une cinquantaine de pièces en sept minutes au lieu d'une demi-heure auparavant», explique Alexandre de la Rosa, tout récent responsable RH du site.
Grâce à ce développement, qui augmentera les capacités de 18% pour l'injection et de 87% pour la métallisation, l’entreprise (320 salariés) pourra partir à la conquête de nouveaux marchés.
«Dans le même temps, nous réoptimiserons nos flux et nous automatiserons le chargement et déchargement des pièces», précise le dirigeant, ancien responsable dans les ressources humaines chez Alstom Belfort, puis chez GE Oil and Gas au Creusot.
L’effet sur l’emploi ne devrait pas être neutre. Rexam Simandre pourrait transformer jusqu’en 2013 une vingtaine de postes d’intérimaires en CDI, sur les cinquante actuellement employés.
Ces intégrations seront fonction de l'importance du turn-over : mutations, départs en retraite, et du développement potentiel de l'activité.
Le groupe britannique Rexam exploite une autre usine en Bourgogne. Flambant neuve, elle est également située près de Tournus, à Lacrost, où travaillent 150 personnes.
Intégrées à la division soins à la personne (personal care), elles doivent changer de main d’ici à la fin de l’année.
L’affaire est un rien complexe, aussi simplifions-là.
Rexam souhaite se concentrer sur son métier principal de fabrication de canettes et de bouteilles métalliques (beverage), ainsi que sur les emballages pharmaceutiques (healthcare), jugés à fort potentiel de croissance.
Il met donc en vente cette division de 7 000 personnes dans le monde qui sera cédée à deux repreneurs.
Silgan achète pour 250 millions de $ l’activité emballages alimentaires haute barrière.
L’hygiène, la beauté et les produits domestiques doivent tomber dans l’escarcelle de Sun Capital Partners, via sa filiale Albéa, moyennant un chèque de 459 millions de $.
Ce fonds d’investissement n’est pas un inconnu en Bourgogne. Il met lui-même en vente sa filiale DBApparel (environ 700 millions d’€ de chiffre d’affaires) qui exploite les marques de lingerie fine : Playtex, Wonderbra et DIM à Autun (Saône-et-Loire).
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