Reprise. La saga de la reprise de la SAIC-Velcorex se termine du mieux possible à Saint-Amarin (Haut-Rhin). Début septembre, le tribunal de grande instance de Mulhouse a autorisé le rachat de la célèbre entreprise de velours en liquidation par un industriel textile régional, Pierre Schmitt, le patron de Philea Textiles à Soultz (Haut-Rhin).
La reprise sauve 50 emplois sur 135. Mais les cinq mois qui se sont écoulés depuis la liquidation ont affaibli l’entreprise : machines au repos forcé, prospection commerciale pénalisée.
Ils laissent surtout des traces parmi les protagonistes.
Le repreneur a été confronté à une course d’obstacles, le moindre n’étant pas la législation spécifique aux reprises post-liquidation. Celle-ci oblige à demander à chacun des salariés d’accepter d’être licencié, pour pouvoir réembaucher une partie d'entre eux.
Les élus locaux ont joué les "go-between" avec l’Etat pour sortir des impasses juridiques.
Une partie des salariés a dû « se sacrifier » pour permettre à certains d'être réembauchés.
La CFDT, le syndicat plus réticent à ce deal, maintient ses doutes sur la viabilité du projet et la sincérité de l’engagement du repreneur. Ce dernier est soupçonné de vouloir «revoir les acquis sociaux à la baisse».
Vieux fleuron du textile alsacien, la SAIC-Velcorex a subi depuis 2 ans la déconfiture de ses deux derniers propriétaires : le groupe DMC, puis BKC, la société de Louis Petiet rendu célèbre par son aller-retour chez Heuliez.