AUTOMOBILE. Mise à jour 13 juillet 2012. Les comités d'entreprises extraordinaires des différents sites de PSA ont précisé ce 13 juillet, les suppressions de postes dans les usines de l'Est de la France, effectives d'ici juin 2013. A Sochaux et au centre d'essais de Belchamp (Doubs), le nombre de départs se chiffre à 579, dont 379 aux études et 239 à la production. A Vesoul : 27 suppressions de postes, et à l'atelier de rénovation des moteurs d'Hérimoncourt, 15 postes. A Mulhouse, autre centre de production (8300 salariés), il est prévu 273 départs dont 116 à la production.

Article du 12 juillet. Près de 12 400 personnes employées par PSA Peugeot Citroën en Franche-Comté attendent avec inquiétude de connaître l’impact des réductions de postes sur les sites de Sochaux (Doubs) et Vesoul (Haute-Saône).

Ce matin 12 juillet à Paris, le P-DG Philippe Varin a annoncé 8000 suppressions de postes avec notamment la fermeture de l'usine d'Aulnay (Seine-saint-Denis).

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À Sochaux (Doubs), l’inquiétude est perceptible chez les représentants syndicaux. Quel sera l’impact des 3600 postes supprimés sur le site historique du constructeur automobile qui emploie 12 050 personnes en CDI, dont 3700 en R&D et 1 600 intérimaires.

Le 12 juillet, les rumeurs évoquaient 700 emplois, mais rien n'a été confirmé par la direction.

Avant d’en savoir plus, les représentants syndicaux ne veulent pas verser dans le catastrophisme. «Les plus grands risques concernent la R&D», estime Patrick Couche, délégué CFTC de Sochaux.

«Nous attendons de connaître le détail des chiffres et surveillons en production si la baisse des cadences des modèles 3008, 5008 et DS5, pourrait s’amplifier avec de nouvelles suppressions de postes d’intérimaires», précise t-il.

Force Ouvrière ne veut pas non plus verser dans la psychose. «Il faut déjà mettre sur la table les chiffres, la stratégie à adopter et le plan d’action à mener dans le seul objectif de sauver les emplois», argumente Jean-Michel Huguenard, secrétaire adjoint de la section.

Plus de transparence

A Vesoul (Haute-Saône), où le centre mondial des pièces détachés emploie 3300 personnes, les représentants des salariés attendent eux aussi plus de précisions.

«On parle de 10% de baisse de la masse salariale par site avant le 1er janvier prochain, en dehors bien évidemment de Rennes et d’Aulnay, mais je ne peux le confirmer», indique Michel Noël, secrétaire du comité d'entreprise, par ailleurs délégué syndical CFE-CGC.

Pompeusement baptisé «réorganisation de la base industrielle française et redéploiement des effectifs», le projet social du constructeur rappelé dans un communiqué ce 12 juillet, irrite quelque peu Gérard Bailly, vice-président chargé de l'économie de Pays de Montbéliard Agglomération (Doubs).

«Il faudrait que la direction de PSA fasse montre d’un peu plus de transparence sur ses difficultés conjoncturelles, mais également structurelles», souligne t-il.

L’élu s'interroge en particulier sur l'impact de l’accord stratégique avec General Motors (GM) sur la R&D du constructeur français, fortement présente dans Le Pays de Montbéliard. «Des centaines de postes dans les bureaux d’études extérieurs ont déjà été supprimés dans le nord Franche-Comté, cela va t-il continuer et affecter maintenant les services internes ?».

Etranger à la langue de bois, le vice-président, très proche de Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances et enfant du pays, relève aussi le mauvais positionnement des modèles dans le moyen haut de gamme, fabriqués à Sochaux.

«Nous espérons un meilleur positionnement des deux marques pour reconquérir des parts de marchés», affirme Gérard Bailly.

La filière automobile franc-comtoise représente un total de 35 000 salariés.

Crédit photos : PSA Sochaux.

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