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RECYCLAGE. L’entreprise bourguignonne intègre un opérateur national de la collecte, du traitement et de la valorisation des déchets par souci de pérenniser son activité.
L’opération s’inscrit dans le marché porteur des métaux ferreux et non ferreux, la grande spécialité de Desplat.
Le management de l’entreprise reste en poste.
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Après plus d’un siècle d’indépendance, Desplat, spécialiste du recyclage des déchets industriels, vient d’être racheté par le groupe Paprec implanté à la Courneuve (Seine-Saint-Denis).
L’entreprise de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) justifie la cession totale de son capital, pour un montant non communiqué, par souci d’assurer sa pérennité.
« Nous avons par le passé été écartés de certains marchés, notamment auprès d’enseignes de la grande distribution alimentaire et spécialisée, sous prétexte que nous n’étions pas référencés nationalement », regrette Jacques Charvet, le directeur administratif et financier de Desplat.
Ce type de déconvenue présente dorénavant moins de risque car Paprec est un poids lourd dans le secteur du recyclage.
Fondé par Jean-Luc Petithuguenin, ancien cadre de la Générale des Eaux, au milieu des années 90, ce groupe pèse aujourd’hui 800 millions d’€ de chiffre d’affaires avec une croissance moyenne de 29% par an. Il emploie 4000 collaborateurs et exploite 85 sites en France et 5 en Suisse.
Un marché porteur
La reprise de Desplat renforce considérablement la présence de Paprec en Bourgogne, où il a récemment repris les sociétés OTC (recyclage papier) et MPB (recyclage plastique).
« Nous héritons de 85 000 tonnes supplémentaires de métaux ferreux et non ferreux, ce qui nous permettra de dépasser les 500 000 tonnes recyclées cette année », indique un communiqué du groupe Paprec.
Ce gain d’activité s’inscrit en outre sur un marché porteur en raison de la directive européenne qui fixe pour 2015 le taux de réutilisation et de valorisation les véhicules hors d’usage (VHU) à 95%.
Selon les conditions de la reprise, le management de Desplat (40 millions d’€ de chiffre d’affaires, plus de 70 personnes) demeure en place.
Jean-Michel Coudeyras, l’ancien P-DG et petit-fils du fondateur, devient le directeur du développement.
« Nous voulions nous adosser à un groupe partageant nos valeurs et notre éthique, tout en restant à dimension humaine », souligne ce dernier.
Crédit photos : Desplat.
