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HYGIÈNE/CÔTE-D’OR. Le fabricant bourguignon de produits d’hygiène à usage unique veut considérablement réduire ses coûts de production.
Global Hygiène entend également s’affranchir d’une dépendance trop forte en approvisionnement de sa matière première : la ouate de cellulose.
Le site de Charavines, qu’il reprend près de Grenoble, a été fondé en 1850 par les frères Montgolfier. Il appartenait précédemment au papetier ArjoWiggins, filiale du groupe Sequana, qui l'a fermé pour délocaliser la production en Ecosse.
Il y est enfin arrivé. Luc Brami, président de Global Hygiène, l’un des fabricants français majeurs de produits d’hygiène à usage unique, dont le siège social se situe à Auxonne (Côte-d’Or), trouve la papeterie pour produire sa ressource première : de la ouate de cellulose en bobines mères.
« Je recherchais en vain depuis 2014 plutôt à reprendre un outil industriel qu’à le créer, ce qui aurait été plus coûteux et nécessite des autorisations souvent très longues à obtenir », indique le dirigeant.
Ce sera celui de Charavines, en Isère, une ancienne unité du papetier ArjoWiggins (groupe Sequana), fermée le 30 juin 2015 pour cause de restructuration et délocalisation de sa production de papier graphique et de sécurité, du type titres restaurant, à Stoneywood en Ecosse.
Ce site, fondé en 1850 par les frères Montgolfier, dont le père Pierre était papetier, semble parfaitement adapté au repreneur, avec une rivière qui serpente le long de ses 15.000 m2 couverts répartis sur sept hectares.
Une intégration totale
L’investissement, dont Bpifrance regarde attentivement le dossier, s’élève à 20 millions d’€ et sera opérationnel début 2018. Ce montant intègre la transaction immobilière - dont le prix demeure confidentiel - et l’achat puis l’installation d’une machine à papier pour ouate de cellulose d’une laize de 2,80 mètres et d’une capacité de 30.000 tonnes annuelles.
« ArjoWiggins prend à son compte le démontage de sa machine à papier et et je me charge de la déconstruction de l’atelier qui l’accueille car je souhaite un bâtiment adapté à notre process », précise Luc Brami. Grâce à cette acquisition, Global Hygiène ne sera plus le dernier fabricant de cette taille à ne pas intégrer complètement son cycle de production.
L’entreprise, qui atteint les 45 millions d’€ de chiffre d’affaires et emploie 130 personnes dans ses usines d’Auxonne et de Vern-d’Anjou (Maine-et-Loire), en retirera des avantages substantiels.
Une meilleure synergie entre les deux usines
Ainsi, Global Hygiène ne dépendra plus de fournisseurs qui limitent leurs livraisons à un même client à 3.000 tonnes annuelles pour éviter une dépendance, allègera considérablement ses coûts de transport et améliorera également sa gestion des stocks.
« En fonction des produits commandés, je vais aussi pouvoir mieux adapter les fabrications au sein de nos deux usines et recycler toutes les chutes, ce qui est loin d’être négligeable en termes d’économie », assure Luc Brami.
Autre atout : la papeterie de Charavines est proche de Grenoble qui abrite le centre technique du papier avec ses laboratoires de recherche et ses formations très pointues.
Le fabricant de papier toilette, d’essuie-tout, de nappes et serviettes et de draps médicaux, sert une clientèle de loueurs comme Elis, d’hygiénistes et de distributeurs de fournitures aux entreprises et aux collectivités, tel Lyreco.
Luc Brami a racheté la société à Michel Falconnet, qui reste toujours présent au capital, avec l’aide de fonds d’investissement, en septembre 2011.
