VIN/CÔTE-D'OR. Eve et Erwan, deux enfants des trois enfants de François Faiveley, conduisent un important programme de développement des cuveries de leur domaine viticole, à cheval sur la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire.

La finalité : améliorer encore la qualité et jouer la carte de l’oenotourisme.

Cette maison de Nuits-Saint-Georges (Côte-d’Or) fait partie des grandes références du vin de Bourgogne dans le monde.

 

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La nouvelle cuverie des vins rouges à Mercurey (Saône-et-Loire).

 

Ils sont jeunes, ils sont beaux et surtout ils respirent le dynamisme. Sur les traces de leur père, l’industriel François Faiveley, Ève et Erwan pilotent un important programme d’investissement, destiné à étoffer et rénover les cuveries d’un domaine viticole de 130 hectares, dont 110 en pleine propriété.

 

« Nous prenons bien évidemment ce type de décision stratégique avec notre grand frère Benoît qui exerce un autre métier, car notre père a assuré sa succession », précise Erwan Faiveley.

 

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Ces développements prennent déjà la forme d’une cuverie entièrement rénovée à Mercurey (Saône-et-Loire), qui vient tout juste d’être inaugurée. Elle permettra de mieux vinifier les 72 hectares de vignes avec une capacité de 4.000 hectolitres.

 

La facture de 3,5 millions d’€ comprend également une salle de dégustation et des espaces de réception, car cette appellation de Saône-et-Loire est chez Faiveley un cheval de bataille.

 

Elle génère des vins de qualité comme ceux du monopole maison, La Framboisière. Un must à faire découvrir au plus grand nombre d’amateurs éclairés !

 

Relire sur cet événement l'article de notre confrère InfoChalon.com

 

Une remise à niveau dimensionnée pour 15 ans

 

La maison de vin n’en oublie pas non plus son berceau d’origine en faisant bâtir en zone d’activité de Nuits-Saint-Georges un site de 3.000 m2 qui lui servira à stocker, mettre en bouteille et vinifier jusqu’à aussi 4.000 hectolitres.

 

Surtout depuis le rachat, en 2012, du domaine Dupont-Tisserandot, à Gevrey-Chambertin, qui imposait de trouver de nouvelles capacités.

 

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Le site viticole de Mercurey.

 

L’investissement de 4 millions d’€ intègre pas moins de 80 cuves thermorégulées, des pressoirs, ainsi qu’une ligne d’embouteillage fournie par l’Ardéchois Perrier. « Nous y produirons certains vins de notre domaine de Côte-d’Or et ceux issus du négoce », précise Ève Faiveley.

 

Car ne l’oublions pas, si Faiveley est devenu l’un des plus importants propriétaires de vignes en Bourgogne, à ses débuts en 1825, la maison était un pur négociant qui achète encore aujourd’hui, en moût ou en grappes, l’équivalent d’une vingtaine d’hectares.

 

L’architecte Gilles Gauvain signe cette réalisation, ainsi que la rénovation lourde de la cuverie Faiveley au cœur de la commune. Là encore, l’entreprise qui atteint les 20 millions d’€ de chiffre d’affaires et emploie 80 personnes, ne lésine pas sur les moyens en injectant 4 millions d’€.

 

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« Notre objectif, à compter de 2017, est de vinifier ici nos grands crus (12 hectares), de recevoir nos clients et de restaurer un joyau : une cave voûtée de 3.200 m2 d’un seul tenant », s’enthousiasme Erwan Faiveley.

 

Le dirigeant l’assure, cette remise à niveau de l’outil pour les quinze prochaines années doit encore améliorer la qualité des vins qui sont aujourd’hui plus fins, plus ronds et soyeux.

 

La signature d’une nouvelle génération.

 

Qui sont Ève et Erwan Faiveley ?

 

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Plutôt tête bien faite, la jeune femme est diplômée d’un DUT de gestion obtenu à Besançon, puis d’une licence de communication passée en Caroline du Nord. Elle embraye ensuite sur une école de commerce (l’Inseec) et décroche un double master en commerce et marketing international.

 

Sa première expérience professionnelle s’effectue chez Estée Lauder (comestiques), où elle reste cinq années, avant de rejoindre le domaine viticole familial en 2014 au poste tout choisi de directrice de la communication et du marketing.

 

Erwan, 36 ans, a fait l’ESC Paris avec comme spécialité la finance. Il travaille ensuite deux ans dans un grand groupe américain, puis de 25 à 30 ans, revient au domaine apprendre son métier de viticulteur et négociant.

 

A 30 ans, il retourne à ses chères études pour passer un MBA à New-York. Depuis, il dirige l’entreprise et préside la branche plasturgie, baptisée Faiveley Plasturgie, qui exploite notamment une usine à Saint-Claude (Jura).

 

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Crédits photos de la collection Faiveley.

 

Retrouver le secteur des industries Viti-vinicole en Côte-d'Or en cliquant sur le logo : invest

 

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