Le fabricant d’étiquettes adhésives de Colmar investit 800.000 € dans une presse numérique, une plateforme web-to-print et prochainement une ligne de découpe laser. Le dirigeant d’Éti’class, Jean-Luc Rémond, s’adapte à la nouvelle tendance du marché, la personnalisation des documents et les petits tirages. Et prépare en douceur la transmission à sa fille.
Confrontés à la concurrence et à la dématérialisation de nombreux supports, les petits imprimeurs doivent s’adapter pour assurer leur avenir. C’est le cas de l’entreprise colmarienne Eti’class qui fête ses 20 ans cette année. Spécialisée dans l’impression d’étiquettes adhésives par flexographie et sérigraphie, la société propose désormais l’impression numérique et le web-to-print.
Ce service permet aux clients, à partir d’une plateforme dédiée, de commander directement et de suivre tout le processus de production, du devis jusqu’à l’impression de ses fichiers. Opérationnelle depuis le début de l’année, elle est accessible en se connectant par un ordinateur, une tablette ou un smartphone. « Tout peut être automatisé, par conséquent, les coûts s’en trouvent réduits et les délais raccourcis », explique Jean-Luc Rémond, le dirigeant de l’entreprise.
L’imprimeur a également investi dans une presse numérique. Cette technologie qui permet de traiter des données variables, répond à des demandes de personnalisation des documents et réalisation des petites et moyennes séries. Les compléments alimentaires et l’hygiène sont les deux principaux marchés visés. L’entreprise peut aussi combiner l’impression en flexographie et en numérique en réponse à un cahier des charges complexes.
Divers types d'étiquettes sortent de l’atelier : étiquettes texturées, coupons, étiquettes livrets, QR Code, etc. pour les secteurs de l’agroalimentaire, de la chimie, de la bureautique, de l’hygiène, de l’industrie. Ses marchés se situent principalement dans la Région Grand Est et hors des frontières en Suisse, en Allemagne et en Belgique.
Une machine de découpe laser en 2020

« Notre objectif est de réaliser 800.000 € de chiffre d’affaires en impression numérique », prévient Jean-Luc Rémond. Soit autant que l’investissement total qui comprend la presse, la plateforme web-to-print et la ligne de découpe laser, qui viendra compléter l’équipement en 2020. À cette date, tout le process d’impression numérique sera automatisé. Avec cette nouvelle technologie, le dirigeant espère faire progresser son chiffre d’affaires à 3,5 millions d’€ d’ici 2025. Il élève aujourd’hui s’élève à 3 millions d’€ avec un effectif de 20 personnes.
Ce nouveau pôle est l’affaire de Emeline Rémond, la fille du dirigeant qui, petit à petit, sera amenée à prendre les rênes de l’entreprise. « Nous prévoyons un accompagnement dans la durée pour réaliser une passation de pouvoir en douceur », annonce Jean-Luc Rémond.

Depuis il a formé un petit pôle spécialisé dans l’impression. En 2002, il crée Marx Reliures à Hagenbach, dont il est le gérant. En 2004, il reprend l’activité de Noiraix Échantillonnage (basée à Lyon) et en 2006 de Gelinat Échantillonnage (près de Sancerre, dans le Cher).