Innovation. La revente le 3 septembre dernier à GPI (groupe Gergonne) de son activité adhésifs grand public, essentiellement utilisés dans le bricolage, laisse dorénavant les mains libres à Plasto pour se développer dans des produits plus technologiques.
Un domaine dans lequel l’entreprise de Chenôve (Côte-d’Or) rayonne déjà. Notamment pour le secteur de la santé.
Ses étiquettes pour poches de sang, ses supports adhésifs d’électrodes, ses double-faces pour blocs opératoires ou encore ses films d’incision bénéficient d’une croissance de 25% et pèsent aujourd’hui plus du tiers du chiffre d’affaires (58 millions d'€ à périmètre rectifié).
«Nous misons beaucoup sur l’innovation, avec un budget R&D de 5 millions d'€ et une soixantaine de personnes dédiées, dont 20 uniquement au sein de notre centre de recherche», explique Roland de la Brosse, président de Plasto.
Des efforts qui concernent le secteur industriel en général et l’automobile en particulier.
Le fabricant intègre ainsi des puces électroniques sur certaines de ses étiquettes, assurant la traçabilité d’un colis, d’un conteneur ou même d’un wagon.
Ses adhésifs, dits intelligents, peuvent se coller sur des peintures de voiture, devenues aujourd’hui réfractaires à ce genre d’usage.
Plasto se lance même dans un programme de recherche piloté par le groupe Armor pour mettre au point des films photovoltaïques souples.
Après une pause liée à la crise, la société reprend un rythme annuel de 2 à 2,5 millions d'€ d'investissements, afin d’améliorer ses équipements.
«Nous allons rentrer de nouvelles machines de coupe, des automates de mélanges et des lignes automatiques d’enduction, intégrant différentes étapes de transformation», précise le dirigeant.
Plasto emploie 450 personnes dans le monde, avec des site au Brésil, en Espagne, en Slovaquie et un dernier en Suisse depuis le rachat d’Adhex, implanté à Romont, et 350 en Bourgogne.

Un superbe coup de chapeau à des repreneurs d'entreprises : Plasto faisait en effet partie du groupe Fournier et a su respecter ses collaborateurs dijonnais tout en investissant à l'étranger et en se diversifiant. La stratégie du groupe Fournier qui avait bien choisi le repreneur de Plasto avait aussi sauvé des emplois en vendant sa Pharmacie à Solvay. Enfin, gardée au sein du holding familial Viva Santé par Hervé Le Lous, la société Urgo est devenu une des plus belles entreprises françaises.