Romain Spinali, président de Rhénatic et Diane Geng, animatrice du réseau présentent le Livre blanc de l’e-marketing devant les locaux du km0.  © Christian Robischon.
Romain Spinali, président de Rhénatic et Diane Geng, animatrice du réseau présentent le Livre blanc de l’e-marketing devant les locaux du KM0.
© Christian Robischon.

TIC. Le Pôle métropolitain Strasbourg-Mulhouse annoncera le 12 juin sa candidature au label national French Tech, dans une soirée simultanée dans les deux villes.

Rhénatic, son porteur opérationnel, n’ignore pas que la concurrence sera rude et que les élus seront peu nombreux : 5 à 10 dossiers décrocheront le label gouvernemental.

Celui-ci peut apporter des soutiens financiers mais surtout valider l’excellence d’un territoire pour faire émerger en France les « Google de demain ». Verdict en fin d’année.

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Le président de Rhénatic, Romain Spinali estime que le tandem Strasbourg-Mulhouse part dans la course avec de nombreux atouts.

Le premier vient du territoire même : « notre vallée rhénane est située sur les grands axes de communication y compris ceux du numérique et elle nourrit cette géographie d’une vraie culture de l’échange ».

En plus des ressources des universités, le président de Rhénatic relève des compétences de niveau « au moins nationales » dans deux domaines-clés de French Tech : l’édition de logiciels pour le B&B ; le Web marketing et l’e-réputation.

« Tout ceci nous donne de réelles opportunités dans les objets connectés comme les textiles intelligents, l’e-santé ou encore les big data », constate Romain Spinali.

Pôle de compétences alsacien en technologies de l’information et de la communication, classé « grappe d’entreprises » dans la terminologie gouvernementale, Rhénatic (122 adhérents) peut faire valoir aussi son expérience de près de 10 ans dans la fédération des savoir-faire régionaux dont le poids est évalué à 12 000 salariés.

Dans sa candidature à French Tech, l'association peut aussi compter sur un soutien appuyé des élus locaux, en premier lieu Robert Herrmann, président de la Communauté urbaine de Strasbourg et Jean Rottner, maire de Mulhouse.

Bouillonnement d'idées

L’économie numérique alsacienne peut également brandir des atouts immobiliers. Deux lieux en particulier doivent en favoriser le bouillonnement d’idées.

Le Shadok à Strasbourg ouvrira en fin d’année. A Mulhouse, le KM0 (kilomètre zéro qui renvoie au point de départ de l’une des premières lignes ferroviaires internationales) est prêt à remplir ses 5 000 m2, en cours d’aménagement dans une partie des anciens locaux de la Fonderie.

« Avant d’être un bâtiment, KM0 est un concept : la mise en réseau d’étudiants, chercheurs, start-up, entreprises confirmées qui puissent dialoguer d’un bout à l’autre du monde pour multiplier les innovations. Ce sera aussi la rencontre, virtuelle ou physique, de spécialistes chacun à la frange de leur activité : alimentaire et TIC, santé et numérique, etc. », décrit Romain Spinali.

Un autre vœu de Rhénatic serait de développer en ce lieu un espace de formation original, une « école du numérique » ouverte à tous les jeunes de 16 à 25 ans sans condition préalable de qualification, selon le principe que le talent ne se confond pas forcément avec tel ou tel diplôme.

Un livre blanc très pédagogique

L’actualité rejoint le discours de Romain Spinali sur la qualité des compétences alsaciennes en matière d’e-réputation et d’e-marketing.

En attendant une rencontre nationale à Mulhouse le 19 juin (voir ci-dessous), Rhénatic a dévoilé en mai un Livre blanc très pédagogique et très opérationnel pour les entreprises de tous secteurs.

Dénommé e-marketing shaker, il présente 42 fiches de l’amont au service après-vente, avec à chaque fois la définition, les indicateurs-clés, l’enjeu, les modalités de mise en œuvre et les estimations de coût quand elles sont possibles.

Préparé par un groupe de cinq experts d’entreprises membres de Rhénatic, il passe en revue le benchmarking, la création du nom de domaine, l’entrée sur les réseaux sociaux, les liens sponsorisés, le référencement, l’emailing, la publicité offline et online, les outils de fidélisation, etc.

« Nous l’avons voulu comme un outil global de réponses pour ceux qui veulent développer ou modifier leur stratégie sur le Web », explique Diane Geng, animatrice du réseau Rhénatic.

Les auteurs y voient un ensemble d’ « ingrédients » à mélanger et à secouer, d’où le nom d’e-marketing shaker donné au document accessible en version papier… ou numérique bien sûr. Il ne reste plus à chacun qu’à composer sa bonne recette.

Christophe Thil, fondateur et dirigeant de la société Blueboat.
Christophe Thil, fondateur et dirigeant de la société Blueboat.

« Mulhouse, rendez-vous national de l’e-réputation »

Référence nationale de l’e-reputation, Blueboat organise le 19 juin l’Erepday dans sa ville de Mulhouse, en association avec ADN Contents, autre prometteuse start-up mulhousienne du Web.

Gratuit, l’événement est ouvert à tous les professionnels et étudiants intéressés. Il est soutenu par le pôle de compétences régional Rhénatic et la Ville de Mulhouse.

Eléments de présentation avec Christophe Thil, le dirigeant de Blueboat.

Quelle est l’envergure de l’Erepday ?

Avec 300 participants l’an dernier et un objectif de 400 inscrits cette année, la manifestation compte à coup sûr parmi les plus importantes de France sur le thème de l’e-réputation.

Dans l’absolu, nous aurions pu l’organiser à Paris, nous avons souhaité la décentraliser dans notre ville, histoire de montrer que tout ne se fait pas depuis l’Ile-de-France. Et que Mulhouse est un lieu de référence pour la France sur ce sujet.

L’Erepday nous a valu l’an dernier le Grand prix de la communication de l’UCCA, l’association des agences de comm d’Alsace. C’est aussi la plus ancienne manifestation sur le sujet : 2014 sera la 4ème édition.

Quels seront les thèmes dominants ?

RegionsJob présentera une enquête sur les community managers, à savoir une radiographie précise de ce métier : où s’exerce-t-il ? quels sont les profils ? les rémunérations ? Nous parlerons aussi du référencement et de la social TV. Camille Alloing, enseignant-chercheur à l’IAE de Poitiers, posera parmi d’autres, un regard de plus long terme sur l’e-réputation.

Quelles évolutions de l’e-réputation percevez-vous au fil des éditions ?

Les deux premières éditions baignaient encore dans une ambiance de pionniers, avec des approches peu structurées. Les temps ont changé. Les marques déploient désormais une vraie stratégie.

Un phénomène qui émerge particulièrement, c’est le social TV : l’interaction permanente entre ce qu’on regarde et ce qu’on en pense, les tweets envoyés depuis son canapé en instantané à propos de l’émission que l’on regarde.

Informations complémentaires sur www.erepday.fr Photos : Christian Robischon et Blueboat.  

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