BTP. La construction métallique, c’est l’affaire de Munch depuis plus de cinquante ans.
A partir de Guewenheim, au pied de la vallée de la Doller (Haut-Rhin), la PME de 60 salariés conçoit et produit une large palette d’ouvrages et charpentes qu’elle déploie principalement en Alsace.
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Les passerelles métalliques constituent la marque de fabrique de Munch SA.
Dans les années les plus récentes d’une histoire débutée en 1959, l'entreprise a ouvert, par ce type d’ouvrage, l’accès aux nouvelles portes Nord et Sud de l’Euroairport Bâle-Mulhouse, au poste de chargement fluvial de l’entreprise Syral à Marckolsheim, à l’embarcadère du Jardin des Deux Rives et à divers autres ouvrages urbains à Strasbourg.
Autre activité particulière : la fabrication de ponts-roulants, essentiellement pour le compte d’industriels tels la Snop à Étupes, les volets Bubendorff, le machiniste agricole Kuhn, Clemessy. Munch a également réalisé la charpente du centre commercial Porte Jeune de Mulhouse.
«Nous avons toujours réuni en interne les phases d’études et de réalisation. Nous combinons bureau d’études - vec neuf personnes dont trois ingénieurs -, atelier de production et montage», souligne Jean-Luc Behra, président du directoire.
Très tôt, la menuiserie aluminium s’est ajoutée à l’offre. Elle représente en moyenne 15 % du chiffre d’affaires.
Cette diversification doit permettre de lisser l’activité principale soumise d’une part aux à-coups des appels d’offres publics et privés, d’autre part aux aléas de la conjoncture dont nul n’ignore qu’elle n’est pas au mieux actuellement.
«Nous travaillons à 20 % pour les collectivités locales. Mais gel des crédits oblige, la commande publique joue moins que par le passé le rôle de prise de relais d’activité», constate Jean-Luc Behra.
Cet expert-comptable de profession, originaire de la vallée de la Doller, entré chez Munch comme directeur administratif et financier, a acquis il y a deux ans la majorité du capital auprès de la famille fondatrice.
Dans le contexte économique actuel, rendu un peu plus compliqué encore par la hausse du prix des matières premières, le dirigeant se satisfait de la stabilisation du chiffre d’affaires entre 9 et 10 millions d’€ annuels.
En cette fin 2011, quelques belles opérations viennent regonfler le moral… et le carnet de commandes.
Munch achève la livraison de 400 tonnes de charpente pour une unité de la fonderie De Dietrich de Niederbronn, ainsi que la pose, pour une quantité équivalente, de la charpente et du silo d’un ensemble usine et traitement de sables et graviers du cimentier Kibag en Suisse.
Ce contrat-là d’un montant de 1,4 million d’€ est «le premier significatif décroché à l’export depuis plusieurs années», se félicite Jean-Luc Behra.
L’entreprise a l’espoir que d’autres viendront prendre le relais rapidement. Elle s’y emploie avec abnégation : «Il n’y a pas de secret, il faut chercher les affaires de plus en plus loin», constate son dirigeant.
Photos : Munch.