Recherche. Sujet de l'un des exposés des premières rencontres des territoires automobiles, organisées les 1er et 2 décembre à Montbéliard par l'association des collectivités des sites d’industrie automobile (Acsia), le Centre d’Essais et de Modélisation de la Boucle d’Air (Cemba) est sur les rails.
Les travaux de construction d'une première tranche de 1000 m2 ont démarré fin novembre, sur la zone de Technoland, dans le Pays de Montbéliard (Doubs).
La plate-forme d'essais et de modélisation sera le laboratoire des équipementiers et, par ailleurs, structures de recherche publique, dans le but de réduire la pollution des moteurs des véhicules et de recycler l'énergie perdue lors du transit des gaz.
La boucle d'air, c'est l'ensemble de systèmes de circulation de l'air dans un moteur : admission, suralimentation et régulation, échappement, traitement des gaz.
Le centre sera équipé d'un banc d'essai moteur, d'une cellule de combustion des fumées, d'un atelier des pots d'échappement ainsi que d'un banc de flux.
Des programmes de recherche sont déjà engagés dans le cadre du pôle du véhicule du futur.
Les trois équipementiers Faurecia, Honeywell et Mark IV, qui ensemble maîtrisent toute la boucle d'air autour du moteur, sont parties prenantes du projet depuis sa genèse.
L'Institut Français du Pétrole et la société Imagine, spécialiste des logiciels de simulation pour l'automobile les ont rejoint.
Financements publics et privés
Les laboratoires publics impliqués sont le département d'énergétique du Polytechnico de Milan et l'Université de Technologie (UTBM) de Belfort-Montbéliard, à travers son centre de recherche sur les écoulements, les surfaces et les transferts (Crest) et son laboratoire de recherche en électronique, électrotechnique et systèmes (L2ES).
Maître d'ouvrage pour la construction du bâtiment, la société d'économie mixte (Sem) Futura, gestionnaire de l'école d'automobile Sbarro à Montbéliard, cèdera l'exploitation à une société ad hoc, créée par deux ingénieurs issus de Fam Automobiles.
Une augmentation du capital de la Sem Futura a précédé le lancement du projet d'un coût de près de 8 millions d'€, dont 3,611 millions pour la première tranche. La caisse des dépôts y a pris part ainsi que des souscripteurs privés (équipementiers, dont Faurecia, la CCI du Doubs) ainsi que les collectivités locales.
Le Cemba ouvrira au début de l'été 2011.
Crédit photo : Sem Futura.