MÉCANIQUE/FRANCHE-COMTÉ. En développement régulier depuis sa création en 1987, Mecadep a consenti un investissement de 2 millions d'€ en 2013.
Pour le rentabiliser, il faudrait idéalement recruter un seizième salarié pour augmenter chiffre d'affaires et marge.
Pas facile, malgré un taux de chômage élevé dans le Territoire de Belfort.

Entreprise de mécanique générale et de précision à Essert, près de Belfort (Territoire de Belfort), Mecadep a réalisé en 2013 un gros investissement pour répondre au marché des pièces de plus en plus grosses, mais réalisées avec toujours autant, voire plus de précision.
L'agrandissement de ses ateliers à 2000 m2 et l'achat de deux machines ont généré une dépense de 2 millions d'€. Soit presque autant que son chiffre d'affaires qui atteindra 2,15 millions d'€ cette année.
La PME travaille dans un secteur très concurrentiel, en majorité la fonte (50% de la production), mais aussi l'acier pour les pièces forgées, le cuivre, l'aluminium.
Elle compte parmi ses donneurs d'ordre Siemens, GE, Cryostar, Lisi Aérospace ou encore le Suisse Jean Galley et peut se féliciter d'avoir réalisé des pièces du moteur électrique du Queen Mary II.
Mecadep fonde son développement sur son savoir-faire : « Les donneurs d'ordre préfèrent sécuriser la qualité plutôt que de trop tirer les prix », explique Serge Sonnet, créateur et dirigeant de l'entreprise qui compte aujourd'hui 15 salariés.
Concurrence de la Suisse

Selon ce dernier, la difficulté est moins de trouver de nouveaux clients que de recruter. Actuellement, il recherche un tourneur vertical. Mais en vain.
La concurrence de la Suisse voisine, avec plusieurs implantations récentes dans le canton du Jura, se fait sentir. Le dirigeant estime aussi que l'industrie, et plus spécifiquement les métiers de la mécanique, ont subi une forte perte d'image auprès des jeunes. Sans compter les trop rares compétences dans ce domaine.
« Si on embauche quelqu'un, c'est pour le garder, explique Serge Sonnet. Nous pratiquons beaucoup la formation en interne ou avec des organismes spécialisés et formons des apprentis. »
Bref, si la capacité de production est là, la main d’œuvre n'y est pas, et c'est par elle que passera l'augmentation du chiffre d'affaires. Surprenant dans un département, le Territoire de Belfort, où le taux de chômage frôle les 12%.
Une progression régulière

Serge Sonnet a quitté Alstom en 1987 pour créer Mecadep avec un associé, M. Bathman, aujourd'hui retraité. Il avait alors 29 ans. « Cela faisait quelques années que cela me travaillait de m'installer à mon compte. »
Il dirige désormais l'entreprise en lien étroit avec Olivier Lejeune, directeur commercial et responsable industriel.
Mecadep démarre dans un local de 80 m², à Plancher-les-Mines, au fond d'une vallée aux confins de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort. Deux ans plus tard, elle déménage dans un local de 250 m², où elle restera jusqu'en 1992.

Cette année-là, elle s'installe à Essert, juste à côté de Belfort dans un local de 1500 m². Le dernier agrandissement en date remonte à 2013 : la surface est de presque 2000 m². Ce sera la dernière, du moins sur ce site : les bâtiments sont maintenant en limite de propriété.
Le chiffre d'affaires de l'entreprise a connu peu ou prou la même évolution que la surface des bâtiments, pour arriver à un peu plus de 1,6 million en 2014 et 2,15 millions en 2015.
L'objectif pour l'exercice en cours est une progression de 2%.