INNOVATION. Avec un commutateur sans fil et sans pile, François Girard, le patron d'ADEE effectue un véritable retour aux sources.

Cette innovation en début de commercialisation rejoint les techniques de gestion de chauffage qui ont donné naissance à l'entreprise de Pont-de-Pany (Côte-d'Or).

Elle est aujourd'hui l'un des derniers fabricants en France de parafoudres.

Développé avec son fils Dominique, appelé à reprendre les rênes de la PME dans quelques années, l'activité - pour l'heure embryonnaire - rejoint les techniques de gestion de chauffage qui ont donné naissance à l'entreprise de Pont-de-Pany en 1978.

Avec sa prime de licenciement, cet ingénieur Arts et Métiers lance un délesteur proportionnel pour réguler les installations de chauffage électrique. Le parafoudre dont il devient l'un des rares fabricants en France arrivera un peu plus tard. Ce dernier fait son succès depuis trente ans.

«Il ne faut pas confondre parafoudre et paratonnerre», prévient d'emblée le dirigeant d'ADEE (pour Applications Domestiques de l'Electricité et de l'Electronique).

Appareil branché entre un fil de réseau et la terre qui devient alors conducteur d'une surtension, le parafoudre protège les équipements situés en aval. Le paratonnerre, lui, est doté d'une pointe métallique et capte l'électricité atmosphérique.

«La foudre est loin d'être le premier responsable des incidents : les surtensions sur les lignes électriques sont fréquentes et peuvent être handicapantes dans une usine ; de surcroît, ces perturbations peuvent être générées par les propres machines de l'entreprise et causer des dommages aux cartes électroniques», explique François Girard.

Un marché mûr pour l'immobilier de bureaux

«Dans la maison aussi, la télévision, le téléphone, l'ordinateur, la centrale d'alarme, sont sujets à des surtensions, sous-tensions et micro-coupures, mais le plus souvent les gens l'ignorent», ajoute t-il.

Sophistiqué, le parafoudre qu'il a inventé et protégé par un brevet, désormais tombé dans le domaine public, réagit à la picoseconde (un millième de milliardième de seconde !) si bien que l'appareil protégé n'a pas le temps de s'arrêter.

Dans la diversification amorcée l'an dernier, on reconnaît la patte de l'ingénieur. Le commutateur qu'il a mis au point peut se comparer au fonctionnement d'un allume-gaz sauf que le déclencheur est ici un protocole de communication transmis par les ondes. Installé dans un interrupteur standard, il permet d'allumer la lumière, commander des stores, ouvrir une fenêtre, etc….

Un test en laboratoire montre qu'on peut l'actionner 100 000 fois avant qu'il ne s'use. «Il existe déjà des interrupteurs sans fil, mais pas sans pile», commente François Girard.

Le chef d'entreprise estime le marché est mûr aussi bien pour l'immobilier de bureaux que la maison. «A l'heure des bâtiments basse consommation qui exigent une parfaite étanchéité, il n'y a plus besoin de faire de trous pour installer un interrupteur», commente t-il.

L’article sur l’entreprise Perrin a été publié dans Entreprises & Performances, 16ième édition, magazine économique commun au journal le Bien Public et au Journal de Saône-et-Loire coréalisé avec les journalistes de Traces Écrites.

Crédit photo: Traces Écrites

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