ÉVASION. On n’est pas programmé à toujours faire la même chose, notamment fonder et diriger des entreprises, puis les transmettre à ses enfants.
Le monde des affaires peut n’être qu’une simple étape.
C’est ce qu’a décidé Jérôme Deliry, ancien patron de Démosthène et de Spécific Log, peu après un tour du monde effectué avec sa femme et ses sept enfants.
À 41 ans, le voici devenu un talentueux romancier avant d’endosser, d’ici à un an, la robe d’avocat.
Itinéraire d’un homme qui vit plusieurs vies.
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Il faut réaliser ses envies et savoir concrétiser ses rêves. Plus facile à dire qu’à faire sans doute… Et pourtant, c’est possible.
Jérôme Deliry, 41 ans, le prouve avec des changements de cap radicaux qui ponctuent un parcours professionnel déjà bien rempli.
Pour comprendre ses raisons, la lecture de son premier ouvrage : Sept enfants autour du monde (Calmann-Lévy, février 2010) offre déjà quelques clefs. Jérôme y raconte son périple d’une année en catamaran à travers les yeux d’Inès, la petite fille que sa femme Emmanuelle et lui ont perdue si jeune.
Dans ce récit, pas d’ostentation, de leçons assénées, juste le besoin de faire partager avec une infinie pudeur ses rencontres, le cœur à l’écoute des autres et les yeux grands ouverts sur l’univers.
«J’ai entrepris ce voyage familial, de l’été 2008 à l’été 2009, alors que je pilotais toujours mes entreprises, mais en ayant toutefois pris grand soin de largement déléguer», explique l’auteur.
Deux autres traits de son caractère se dessinent ici : l’esprit d’équipe et la certitude de n’être indispensable en rien.
Cet ancien diplômé de Sup de Co Dijon et maître en droit crée la société dijonnaise Démosthène en 1995 après deux années passées comme conseiller technique au conseil régional de Bourgogne où il s’ennuie ferme.
L’entreprise répond au besoin des grandes marques d’avoir partout en France une animation commerciale permanente, notamment dans les points de vente, et un marketing de terrain proche du consommateur. Elle se développe rapidement et compte jusqu’à 2400 vacataires réguliers.
En 2000, l’entrepreneur monte une seconde société à Baigneux-le-Juifs (Côte-d’Or), baptisée Spécific Log et faisant office de plate-forme logistique : stockage, préparation de commandes…, pour de nombreuses forces de ventes.
Le petit groupe prospère une dizaine d’années au point de réaliser plus de 4 millions d’€ de chiffre d’affaires et d’employer une trentaine de salariés permanents.
L’obligation de presque tout réécrire
«Après ces quinze ans d’entreprenariat, j’ai eu envie de vendre pour redémarrer d’autres aventures», confesse Jérôme Deliry. Plutôt que de céder à un concurrent très demandeur, il préfère traiter avec son directeur commercial qui a la préférence des salariés.
Jérôme Deliry qui vient de réussir au même moment le concours d’avocat tourne vite la page. Mieux, il en ouvre de nouvelles en mettant la main à la dernière patte de son premier roman : Une rivière trop tranquille, que vient également de publier Calmann-Levy.
«Cet éditeur avait accepté le manuscrit avant mon premier livre, mais m’a demandé de tout réécrire pour être moins long et en adoptant un style de narration plus vif», indique l’auteur. Deux mois de travail acharné seront nécessaires pour passer de 860 000 à 560 000 signes, soit pour les initiés une coupe claire de 200 feuillets.
Le résultat est là, avec un roman captivant qui nous plonge à partir de 1942 dans le quotidien de ces résistants à l’occupation allemande. L’histoire, qui se déroule à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), est en partie vraie et tout le fond documentaire scrupuleusement vérifié. Même l’un des personnages centraux emprunte les traits de Pierre Deliry, le grand-père de Jérôme qui fut un très actif combattant de l’ombre.
On y côtoie des héros qui s’ignorent et des salauds qui s’affirment. On y découvre l’amour entre des êtres que tout devrait éloigner et quelques destins brisés par les circonstances. Bref, des petites histoires de femmes et d’hommes qui font notre grande histoire.
Lorsqu’il prêtera le serment d’avocat devant ses pairs d’ici à la fin de l’année 2012, Jérôme Deliry aura bouclé ou presque un second roman. L’intrigue se passe toujours pendant la seconde guerre mondiale avec en toile de fond le sauvetage des toiles du musée du Louvre.
Mais on n’en saura pas plus pour l'instant.
Crédit photo de Jérôme Deliry : Emmanuel Robert-Espalieu de l’agence Opale.
Itoo j'ai eu le bonheur de travailler avec lui de 1997 à 2007 et il m'a marqué à jamais par son humanité, sa simplicité et son talent incroyable !
Je l'ai côtoyé plusieurs années chez Démosthène et Jérôme est vraiment une personne compétente, adorable, professionnelle ... j'en passe.
Un garçon adorable, un enthousiasme, une spontanéité, un rayonnement : rencontrez Jérôme !
Bravo Jérôme !
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